Qui sont les communards ? Pourquoi ont-ils suscité tant de haine ? Quelle place donner à la Commune dans l’histoire du XIXe siècle ? Dans cet épisode, Henri Guillemin dresse une sorte de bilan de cette « épouvantable tragédie », comme il qualifie les événements du printemps 1871. Il rend hommage à tous ces hommes sans nom et sans voix, qui se sont fait tuer pour ce qu’ils croyaient, et revient sur trois figures emblématiques : Delescluze (et sa mort héroïque sur la barricade Voltaire), Rossel et Varlin.
Il rend également hommage aux femmes de la Commune, qu’elles aient fait le coup de feu, ou qu’elles aient tenue la baraque pendant ce temps-là, et tout particulièrement à Louise Michel, qu’il cite alors qu’elle comparait devant le Conseil de guerre : « Je ne veux pas me défendre. Je ne veux pas qu’on me défende. J’appartiens à la Révolution Sociale, je déclare accepter la responsabilité de tous mes actes. Et si vous me laissez vivre, je passerai ma vie à vous combattre. Si vous n’êtes pas des lâches et des hypocrites, tuez-moi. »
Plus de 43 000 communards sont arrêtés à Paris. Six ans après la Commune, des chefs de bataillons fédérés sont toujours pourchassés. Car la société des « honnêtes gens » se doit maintenant de purger Paris et d’en « finir avec la vermine démocratique et sociale », comme en appelle les journaux au lendemain de la reprise de Paris. Guillemin revient aussi sur les abominables conditions de détentions des Communards au camps de Satory, à Versailles, ainsi que sur les exécutions arbitraires et les déportations qui ont suivi.
Il évoque un certain Eugène Pottier, jeune communard s’étant réfugié dans une mansarde à Montmartre, qui en tâtonnant, fin 1871, écrit un texte dont on ne citera que quelques mots : « Debout ! les damnés de la terre ! »
Par la suite, l’Internationale Ouvrière va être la cible des mesures de répression prises par le gouvernement. Thiers déclarera, en aout 1871 : « C’est moi qui ai imaginé de considérer le seul fait de l’affiliation à l’Internationale comme un délit ».