TOUTE LA COMMUNE. (re)découvrez les célèbres émissions d’Henri Guillemin. Une série en 13 épisodes vidéo de 30’

#12 : Si vous n’êtes pas des lâches et des hypocrites, tuez-moi ! | #13 : Debout ! les damnés de la terre !

Le

Cet article est en accès libre grâce aux abonnés modestes et géniaux, mais…

…sans publicité ni actionnaires, Là-bas si j’y suis est uniquement financé par les abonnements. Sans les abonnés, il ne nous serait pas possible de réaliser des émissions et des reportages de qualité. C’est le prix de notre indépendance  : rejoignez-nous  !

Je m'abonne J'offre un abonnement

Qui sont les communards ? Pourquoi ont-ils suscité tant de haine ? Quelle place donner à la Commune dans l’histoire du XIXe siècle ? Dans cet épisode, Henri Guillemin dresse une sorte de bilan de cette « épouvantable tragédie », comme il qualifie les événements du printemps 1871. Il rend hommage à tous ces hommes sans nom et sans voix, qui se sont fait tuer pour ce qu’ils croyaient, et revient sur trois figures emblématiques : Delescluze (et sa mort héroïque sur la barricade Voltaire), Rossel et Varlin.
Il rend également hommage aux femmes de la Commune, qu’elles aient fait le coup de feu, ou qu’elles aient tenue la baraque pendant ce temps-là, et tout particulièrement à Louise Michel, qu’il cite alors qu’elle comparait devant le Conseil de guerre : « Je ne veux pas me défendre. Je ne veux pas qu’on me défende. J’appartiens à la Révolution Sociale, je déclare accepter la responsabilité de tous mes actes. Et si vous me laissez vivre, je passerai ma vie à vous combattre. Si vous n’êtes pas des lâches et des hypocrites, tuez-moi.  »


Plus de 43 000 communards sont arrêtés à Paris. Six ans après la Commune, des chefs de bataillons fédérés sont toujours pourchassés. Car la société des « honnêtes gens » se doit maintenant de purger Paris et d’en « finir avec la vermine démocratique et sociale », comme en appelle les journaux au lendemain de la reprise de Paris. Guillemin revient aussi sur les abominables conditions de détentions des Communards au camps de Satory, à Versailles, ainsi que sur les exécutions arbitraires et les déportations qui ont suivi.
Il évoque un certain Eugène Pottier, jeune communard s’étant réfugié dans une mansarde à Montmartre, qui en tâtonnant, fin 1871, écrit un texte dont on ne citera que quelques mots : « Debout ! les damnés de la terre ! »
Par la suite, l’Internationale Ouvrière va être la cible des mesures de répression prises par le gouvernement. Thiers déclarera, en aout 1871 : « C’est moi qui ai imaginé de considérer le seul fait de l’affiliation à l’Internationale comme un délit ».

Collage d’après Kupka et photographie d’époque « Construction du Sacré Coeur » vers 1895.

À SUIVRE : les autres épisodes dans notre dossier « Comprendre la Commune de Paris »

C'est vous qui le dites…Vos messages choisis par l'équipe

Les bouquins de LÀ-BASLire délivre

  • Voir

    La bibliothèque de LÀ-BAS. Des perles, des classiques, des découvertes, des outils, des bombes, des raretés, des bouquins soigneusement choisis par l’équipe. Lire délivre...

    Vos avis et conseils sont bienvenus !

Dernières publis

Une sélection :

Chaque mardi, Olivier Besancenot vous dit UN GROS MOT (vidéo et podcast) Les Gros mots #29 : UTOPIE AbonnésVoir

Le

« L’allocation universelle, une dangereuse utopie sociale » : voilà le cri d’alarme poussé par un membre de l’Académie royale de Belgique dans le quotidien L’Écho. En France, c’est la candidature de Jean-Luc Mélenchon qui est qualifiée de « vote utopique des bobos » par le magazine Challenges. Quant à RMC, la radio fait mine de s’interroger, « passer à la semaine de quatre jours de travail : utopie ou avancée sociale ? ». Décidément, l’utopie a bien mauvaise presse, tant le mot sert à dénigrer une idée jugée impossible, infaisable, irréalisable. Pourtant, le mot « utopie » n’avait pas cette connotation péjorative quand il a été inventé par Thomas More pour désigner « Utopia », l’île idéale où se trouve « la meilleure forme de communauté politique ».

Les « invididus cagoulés », idiots utiles de Macron ? Une enquête de Dillah Teibi MANIP DE MANIFS ! AbonnésÉcouter

Le

« — L’histoire du flic déguisé en black bloc, vous la connaissez ? Et l’histoire des CRS qui avaient pour consigne de "les laisser casser" ? Si c’est vrai, alors les "individus cagoulés" qui brûlent des McDo seraient des idiots utiles manipulés pour faire diversion ?
— Ça alors, chef, vous croyez ?
— Écoute le reportage de Dillah Teibi, tu vas tout comprendre. »

Refoulement. Comment sont morts les 600 damnés de la mer ? Déroulement d’un naufrage. VIDÉO et PODCAST Deux naufrages en même temps : cinq puissants dans l’Atlantique, 750 misérables en Méditerranée AbonnésVoir

Le

D’un côté, cinq riches touristes disparaissent dans l’Atlantique. De l’autre côté, en Méditerranée, un bateau avec 750 migrants à bord coule en quinze minutes. Le monde entier s’intéresse mille fois plus aux cinq touristes qu’aux malheureux migrants. Les inégalités se creusent dans le monde, des chiffres nous le montrent chaque jour, mais il est rare qu’éclate une preuve aussi violemment obscène. Le naufrage des cinq touristes est soigneusement documenté, mais celui des migrants reste dans le flou. Avec Alice Latouche, chercheuse au CNRS, nous retraçons le déroulement de cette tragédie qui met en cause la Grèce et toute la politique migratoire de l’Union européenne sous la pression de l’extrême droite.

C’est le moment pour déguster le meilleur de LÀ-BAS Le bras du pape, un secret bien gardé Accès libreLire

Le

Insoupçonnable pour le public, c’est un bras articulé qui salue les fidèles. Le pape François, 80 ans, qui souffre d’arthrose à l’épaule et maintenant au coude, doit agiter le bras durant des heures sur le parcours. C’est l’atelier Brandisi de Milan qui a réalisé ce bras articulé d’après un moulage du bras droit de sa Sainteté.