Les Parisiens vivent encore dans l’illusion d’une concorde avec les Versaillais et d’une extension de la Commune. Ils vont tomber de haut au moment de l’attaque de la capitale. Georges Bernanos écrira plus tard : « Les généraux versaillais pataugeront dans Paris sur un lit de cadavres, du sang jusqu’à la braguette ». Dans cette épisode, Henri Guillemin évoque la question cruciale du manque d’organisation et du manque de discipline qui sera fatale malgré l’héroïsme des « Croyants de la Commune » qui proclamaient : « On tiendra la hampe du drapeau jusqu’à ce qu’on nous la casse entre les mains ». Mais à la fin « La trinité versaillaise souriait , du sabre, du goupillon et du coffre-fort. »
C’est l’assaut des Versaillais. La défense de Paris s’est relâchée à ses portes, mais les Communards résistent héroïquement dans les quartiers de la capitale. Henri Guillemin rend compte de ces journées sanglantes. Il évoque la phrase toujours répétée depuis cent cinquante ans, et encore aujourd’hui, au sujet de la Commune : « Il y a eu des atrocités des deux côtés ». Oui, c’est vrai, les communards ont exécuté au total 84 personnes, mais du côté du peuple parisien combien furent fusillés d’hommes, de femmes et d’enfants ? Entre 15 000 et 30 0000 selon les sources et les recherches. Sans parler des femmes violées, dit Guillemin : « Avant ou après qu’elles soient mortes ». Il cite pour finir la phrase la plus poignante : « Nos cadavres dans la terre, seront comme une semence rouge »
Non, la Commune n’est pas morte !.