Écouter le reportage :
Un ricanement, un haussement d’épaule, il est mort, on tire la chaine. Mais un malaise persiste, comment nos voisins italiens ont pu se faire abuser à ce point ? Il est vrai que de Tapie en Sarkozy, de Giscard en Macron, nous ne sommes pas mal lotis non plus en matière de démagogie politique. Mais tout de même, Berlusconi les dépasse tous. On parle de l’Europe et des temps récents, bien sûr. Là où nous croyons être prévenus contre ce qui pervertit nos belles démocraties.
Or, les violeurs de foule ont toujours les mêmes stratégies. Elles tiennent dans la définition de Gustave Lebon dans sa « Psychologie des foules » publiée en 1895 : « L’affirmation pure et simple dégagée de tout raisonnement et de toutes preuves, constitue un surmoi qui est le moyen de faire pénétrer des idées dans l’esprit des foules ».
Cette recette qui a gagné dans tout les domaines, triomphe aujourd’hui. À Milan, en 2002, avec l’ami Francesco Georghini, nous avons rencontré ceux qui était en train de « faire » Berlusconi : ses conseillers en communication, de vrais adeptes de Lebon. Berlusconi est mort mais la recette pour faire des Berlusconi ne fait que croître et embellir.
Dans ce reportage, on entend juste la voix de Dario Fo pour nous faire relever tête.
C’est déjà ça.