« Les faits justifieraient une peine de prison ferme », avait dit le président du tribunal. Mais son âge lui a valu toutes les indulgences. « Moi, je m’en fous », dit Serge Dassault. En mars 2008, il s’en foutait moins. Lors d’une réunion publique pour les municipales à Corbeil-Essonnes, ses gros bras cognaient Pascale Pascariello, une journaliste de LÀ-BAS et il nous poursuivait en justice. Il faut dire que Pascale avait osé poser trois questions.
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- Quand Dassault faisait cogner l’équipe de Là-bas [06 mars 2008]
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Marchand d’armes, sénateur-maire, patron de presse, Serge Dassault restera comme le modèle de la mafia capitaliste à l’ancienne. Il aura dû jongler avec les trois pouvoirs : affaires, politiques, médias. Aujourd’hui, plus besoin de se salir les mains dans la politique, payez-vous un gros média, les politiques vous mangeront dans la main. Voyez Xavier Niel ou Patrick Drahi, plus besoin de jeter des sous aux pauvres pour se faire élire, plus besoin d’acheter des voix.
Alors que Monsieur Dassault est toujours poursuivi pour achat de votes et corruption électorale, l’affaire est toujours à l’instruction et risque d’y rester encore un certain temps.
Pauline BOULET attend vos messages sur le répondeur de Là-bas si j’y suis au 01 85 08 37 37.
réalisation : Yann CHOUQUET et Khỏi NGUYEN