En hommage à Michel Étiévent, un reportage de François Ruffin sur Ambroise Croizat. Radio. PODCAST

AMBROISE CROIZAT ET MICHEL ÉTIÉVENT

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Le 17 février 1951, plusieurs centaines de milliers de personnes acccompagnent le cercueil d’Ambroise Croizat de la Maison des métallurigistes jusqu’au cimetière du Père-Lachaise

[RADIO] Ambroise Croizat et Michel Étiévent [10 février 2011]
Vous connaissez mieux le premier nom que le second. Pourtant, c’est lui, Michel Étiévent, qui a contribué à faire connaître Ambroise Croizat, le père de la sécurité sociale. C’était il y a dix ans, un reportage d’un certain Francois Ruffin faisait découvrir Croizat aux auditeurs de Là-bas.

Vous connaissez mieux le premier nom que le second. Pourtant, c’est lui, Michel Étiévent, qui a contribué à faire connaître Ambroise Croizat, le père de la sécurité sociale.

C’était il y a dix ans, un reportage d’un certain Francois Ruffin faisait découvrir Croizat aux auditeurs de Là-bas. Oui, découvrir. Le nom d’Ambroise Croizat ne figurait ni dans les dictionnaires, ni dans la plupart des mémoires. Il faut dire qu’il avait le tort d’être communiste, et d’avoir mis en place le régime de la Sécu et une série de protections sociales quand il était ministre du Travail entre 1945 et 1947. Une brèche inadmissible que certains s’efforcent de colmater depuis avec un certain entêtement.

Michel Étiévent a publié Ambroise Croizat, ou l’invention sociale ; suivi de lettres de prisons, 1939-1941 en 1999. Il est mort le 12 octobre dernier.

En 1999, avec son livre Ambroise Croizat ou l’invention sociale, Michel Étiévent, journaliste et historien, allait faire connaître Croizat. Notre émission en 2011 fut un succès et une grande découverte pour beaucoup. Cinq ans plus tard, en 2016, avec son documentaire La Sociale, Gilles Perret touchait un très grand public.

Nous avons trois raisons de vous proposer cette émission aujourd’hui :

 rappeler Ambroise Croizat et l’urgence de défendre nos conquis sociaux

 ajouter un volet à la chronique d’Olivier Besancenot sur la Sécu

 et avant tout, rendre hommage à la mémoire de Michel Étiévent, mort brusquement le 12 octobre dernier, journaliste, historien, militant communiste. L’entendre dans ce reportage est un formidable encouragement pour tous, face aux nuages noirs qui s’amoncellent. « Ne parlez pas d’acquis. En face, le patronat ne désarme jamais. »

D.M.

Programmation musicale :
 Jean Ferrat : Camarade
 Marty : Révolution
 Jean Nocher et les Jeunes Équipes Unies pour une Nouvelle Économie Sociale (J.E.U.N.E.S.) : Au-devant de la vie

reportage : François Ruffin
journaliste : Daniel Mermet
réalisation : Khỏi Nguyen et Franck Haderer

Voir aussi

 Michel Étiévent, Ambroise Croizat, ou l’invention sociale ; suivi de lettres de prisons, 1939-1941, Gap, La Ravoire, 1999

 Gilles Perret, La Sociale, 2016, France, 1h24

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La sociologue publie « Les riches contre la planète. Violence oligarchique et chaos climatique ». Entretien Monique Pinçon-Charlot : « Dans tous les domaines de l’activité économique et sociale, les capitalistes ont toujours, toujours, toujours des longueurs d’avance sur nous » AbonnésVoir

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La sociologue Monique Pinçon-Charlot, qui a longtemps analysé avec son mari Michel Pinçon les mécanismes de la domination oligarchique, publie un nouveau livre sur le chaos climatique et elle n’y va pas avec le dos de la cuiller en bambou. Entretien.

Les riches détruisent la planète, comme l’écrivait le journaliste Hervé Kempf. On le sait. Ils le savent. Ils le savent même depuis bien longtemps ! Le nouveau livre de Monique Pinçon-Charlot risque de ne pas plaire à tout le monde. Dans Les riches contre la planète, elle raconte comment une poignée de milliardaires est en train d’accumuler des profits pharaoniques en détruisant la nature, les animaux, les êtres humains et finalement toute la planète, menacée par les émissions de gaz à effet de serre.

Mais surtout, la sociologue analyse comment l’oligarchie, qui a toujours eu une longueur d’avance, organise, encadre et finance sa propre critique et ses contestataires. Histoire que l’écologie ne soit pas un frein au business, mais au contraire l’opportunité de développer de nouveaux marchés selon une « stratégie du choc » décrite par la canadienne Naomi Klein. Le capitalisme fossile est mort ? Vive le capitalisme vert !

Alors que faire ? Arrêter de parler d’« anthropocène », ce n’est pas l’humanité tout entière qui est responsable du dérèglement climatique, mais de « capitalocène », la prédation du vivant étant consciemment exercée par quelques capitalistes des pays les plus riches. Ensuite comprendre ce que masquent les expressions « transition écologique  », « neutralité carbone » ou encore « développement durable » forgées par le capitalisme vert. Et surtout lire d’urgence le livre de Monique Pinçon-Charlot pour prendre conscience que les mécanismes de la domination oligarchique s’immiscent partout, y compris là où on ne les attendait pas…

Alain Ruscio publie « La première guerre d’Algérie. Une histoire de conquête et de résistance, 1830-1852 » aux éditions La Découverte La première guerre d’Algérie (1830-1852) AbonnésVoir

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« Par milliers, les Algériennes et les Algériens furent humiliés, spoliés, déplacés, enfumés, massacrés, décapités... » Il faut connaître cette époque pour comprendre la suite de la colonisation et son dénouement tragique. Dénouement que certains n’acceptent pas et qui le ravivent comme une amputation. Pourtant recherches, témoignages et reportages au cours des dernières années semblaient avoir apporté les moyens d’un apaisement des mémoires. Mais une extrême droite revancharde et négationiste, dotée de forts moyens médiatiques, gagne du terrain. Face à la concurrence des rentes mémorielles, il est donc nécessaire de mieux connaître cette sombre sanglante histoire. Aussi ROSA MOUSSAOUI interroge ALAIN RUSCIO, un des meilleurs historiens du fait colonial qui publie une somme passionnante à La Découverte.

Frédéric LORDON publie« Figures du communisme » aux éditions La Fabrique. Un entretien en deux parties Frédéric Lordon, le capitalisme nous détruit, détruisons le capitalisme (2/2) AbonnésVoir

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Depuis longtemps on se répète : « on sait pas ce qu’on veut, mais on sait ce qu’on veut pas ». Si Lordon reprend la formule, c’est tout d’abord pour dire que ce qu’on ne veut pas, c’est le capitalisme. Nous n’avons plus le choix, c’est lui ou nous, il n’y a plus d’arrangement possible. Comme dit un AMG, « repeindre le capitalisme en noir ne suffit plus ». Oui, c’est vrai, déplorer, dénoncer, condamner, s’indigner à longueur d’année nous conduit à l’impuissance et à la résignation, c’est-à-dire là où nous sommes aujourd’hui.