Dans la foulée du mouvement des Gilets jaunes, lycéens et étudiants sont entrés dans la contestation.
Depuis le 29 novembre, le nombre de lycées bloqués ou perturbés est en constante augmentation : plus de 300 établissements touchés, 100 000 jeunes dans la rue, des façades de bahuts cramées, beaucoup de flics, beaucoup de répression, des jeunes blessés – parfois grièvement – par des tirs de flash-ball, et plus de 700 interpellations faites sans ménagement et avec beaucoup d’humiliation, comme à Mantes-la-Jolie.
Tout cela sous le regard médusé des syndicats lycéens qui ont lancé l’appel, mais qui n’en reviennent pas de ce mouvement rapide et spontané, dans des établissements où ils peinent d’habitude à mobiliser.
Le lycée Louis-Jouvet à Taverny est l’un de ces 300 lycées, situé dans une petite ville plutôt tranquille du Val-d’Oise, à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Paris.
Sophie Simonot est allée à la rencontre de ces lycéens mobilisés.