
(photo : Jonathan Duong / LÀ-BAS SI J’Y SUIS)
Ville morte, blindés, milliers d’hommes en armes, fouilles, arrestations, paniques, terreur, tous aux abris, les loups vont envahir Paris. Jamais depuis les temps de guerre, la propagande officielle et les médias n’avaient installé une telle psychose. Pourtant, samedi, ils sont venus, en train, en car, en covoiturage, parfois de loin avec leurs gilets jaunes, sachant ce qui les attend : lacrymogènes, flash-balls, grenades, violences. Journalistes, experts, politiciens parlent d’eux : beaufs, bidochons, racistes, vandales. Défiance, rejet ou compassion qui cachent mal un racisme social vieux comme la lutte des classes. Malgré ça, ils tiennent toujours, malgré ça, ils ont toujours le soutien de l’opinion. Pourquoi ? Qui sont-ils, que veulent-ils ? Les voici à vif dans le gaz et le feu des manifs.