Féministes, Démocrates, antiracistes, défenseurs des droits civiques, artistes, intellos, journalistes, une partie de l’Amérique entre en résistance contre Trump le cauchemar, misogyne, raciste, islamophobe, milliardaire, tortionnaire, croisement de Berlusconi et de Le Pen version Big Mac.
Mais il y a l’autre Amérique, celle qui n’a pas manifesté, celle qui est en-dessous de l’avion entre Washington D.C. et San Francisco, l’Amérique des précaires, des invisibles, des obèses, des perdants, des tombés du train du rêve américain. L’Amérique ignorée ou méprisée par la bourgeoisie démocrate globalisée, l’Amérique des cols bleus en loques, à qui Trump a promis de redonner de la grandeur et du boulot : « je serai le plus grand président de l’emploi que Dieu ait jamais créé ».
Comment ? En rompant avec la globalisation néo-libérale, en redonnant du pouvoir à l’État, en cassant les accords commerciaux internationaux… Eh oui, ce dont rêve la gauche altermondialiste et souverainiste depuis des décennies, protectionnisme, populisme et tout ça, c’est ce milliardaire hideux qui le fait. Oui, ils en ont rêvé, c’est lui qui le fait. Le fera-t-il vraiment ? « Ce qui est prévisible, c’est qu’il est imprévisible », nous disait Noam Chomsky.
Le profond mouvement qui a soutenu Bernie Sanders s’est-il évaporé ? Cette résistance peut-elle rejoindre l’autre Amérique ? 1 459, c’est le nombre de jours du mandat de Trump. La superbe Angela Davis lui a promis 1 459 jours de résistance.
Amy GOODMAN de Democracy Now !
Angela DAVIS
Michael MOORE, réalisateur
Bernie SANDERS à la Marche des Femmes de Montpelier (Vermont)
Sylvie DECAUX et Maria BALKAN pour Là-bas si j’y suis
images : Democracy Now !
montage : Jonathan DUONG et Jeanne LORRAIN