Rwanda Valentine (2)

Le , par L’équipe de Là-bas

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Il y a 20 ans un nouveau bloc d’abîme tombait sur le Rwanda. Annoncé, prévisible, soigneusement programmé, le scénario était déjà en place dans les années 1960. Chassés en 1959, les Tutsis, revenant en 1963, furent massacrés par milliers. Bertrand Russell, comme le Vatican, comme le journal Le Monde, parlèrent alors de génocide. Un cycle de massacres génocidaires au Rwanda comme au Burundi voisin allait aboutir à la catastrophe de 1994. Une catastrophe et une faillite. Alors que depuis 50 ans, toute une humanité s’est attachée à étudier et à conjurer la nuit nazie, en répétant "Plus jamais ça", le monde en 1994 fut incapable d’enrayer une semblable tragédie. Cent jours de honte. La France en a sa part, c’est certain, mais aussi la Belgique, les États-Unis, les Nations-Unies, l’Afrique elle-même. Nous n’avons pas à nous sentir coupables. Cette honte est le fait des gens de pouvoirs, politiques et économiques. Mais nous avons la responsabilité d’exiger la vérité et d’étudier et de comprendre et de conjurer et d’oublier Sisyphe.
Programmation musicale :
- Rwanda Rwiza, par Jean-Paul Samputu
À lire :
- Le dernier numéro de la revue Vingtième siècle, qui consacre un dossier au "génocide des Tutsis rwandais, vingt ans après" (avril-juin 2014, n°122, aux Presses de Sciences Po)
- Au nom de la France : guerres secrètes au Rwanda, de Benoît Collombat et David Servenay (2014, La Découverte)
- Rwanda : mille collines, mille douleurs, de Colette Braeckman (2014, aux éditions Nevicata)
- Le Génocide au village : le massacre des Tutsi au Rwanda, d’Hélène Dumas (2014, éditions du Seuil)

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Chacun a en soi un bourgeois qui sommeille François Bégaudeau : « Je rêverais qu’une assemblée populaire administre France Inter » AbonnésVoir

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Je suis un bourgeois et j’en suis fier. Personne ne dit une chose pareille. Le bourgeois, c’est l’autre, le bobo, le faux-cul, le gras du bide. Et encore, ça se dit plus, bourgeois, c’est désuet. Depuis longtemps, le bourgeois a appris à se déguiser. Une casquette de pêcheur, une veste de paysan, un blue jean comme les ouvriers. Il a entonné des discours indignés et révoltés contre le mal, contre le fascisme et contre les cons. C’est un libertaire, le bourgeois. Contre l’impôt, contre le voile, contre les flux migratoires incontrôlés. Il proclame la révolution. C’est le titre du livre d’Emmanuel Macron, RÉVOLUTION. Il est progressiste aussi. Le mouvement qui soutient Macron se proclame « progressiste ».

C’est le printemps !!!! Accès libreÉcouter

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Musicale pour fêter l’arrivée des beaux jours...
avec Edith Piaf "Enfin le printemps", Jacques Prévert "Le temps perdu", Aznavour "C’est le printemps", Bourvil, Lester Young "Two to tango" et les Fabulous troubadours "Y des Garçons"

Connaissez-vous Gerhard Haderer ? AbonnésLire

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On ne remerciera jamais assez le cancer et Jésus.

Oui, tout d’abord, merci au cancer. Car s’il n’avait pas eu un cancer en 1985, à 34 ans, Gerhard Haderer aurait eu la vie indigente d’un « créateur » publicitaire. Or, c’est lorsqu’il fut opéré (et guéri) qu’il a tout laissé tomber et s’est tourné à fond vers le genre de dessins que vous allez (re)découvrir, si puissants, si violents qu’ils se passent de tout commentaire, à part quelques gloussements, quelques éclats de rire et pas mal de silences dans le genre grinçant.

Ensuite, merci à Jésus. Et surtout à Monseigneur Christoph Schönborn, cardinal, archevêque de Vienne. En 2002, Gerhard Haderer publiait La Vie de Jésus, un surfeur drogué à l’encens, ce qui faisait un peu scandale dans la très catholique Autriche, si bien que le cardinal archevêque, hors de lui, crut bon de donner l’ordre à l’auteur de présenter ses excuses aux chrétiens pour avoir ridiculisé le fils de Dieu. Au passage, on le voit, l’Islam n’a pas le monopole du refus des caricatures, mais celles-ci eurent beaucoup moins d’écho chez nos défenseurs de la liberté d’expression. Et bien entendu, comme toujours, la censure assura le succès de l’album, qui atteignit 100 000 exemplaires en quelques jours.

Le capitalisme est comparable à une autruche qui avale tout, absolument tout. Mais là, quand même, il y pas mal de dessins de Gerhard Haderer qui lui restent, c’est sûr, en travers de la gorge. On peut rêver et c’est déjà beaucoup.