Le grand retournement

Le , par L’équipe de Là-bas

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Emission spéciale autour du dernier film de Gérard Mordillat, "Le grand retournement", qui sortira en salles à partir de mercredi, sur un texte en alexandrins de Frédéric Lordon.
Avec Gérard Mordillat, François Morel, Frédéric Lordon et l’équipe du film.
O vous dont les oreilles sont si souvent bernées
Par ces économistes complices des banquiers
Qui collent à la finance comme cul et chemise
Et vous font avaler qu’aujourd’hui c’est la crise
On ne peut rien y faire, il faut se résigner,
Pragmatisme, endettement, compétitivité,
Avec nos grands patrons soyons plus solidaires
Ils se donnent tant de mal pour faire le bien sur terre.
Non ces économistes perroquets jargonnant
Ne vous parlerons pas du Grand Retournement
Le film de Mordillat, pour eux c’est une baffe
Une balle, une bombe, avec tout un panache
Les acteurs sont superbes, on rit tant que l’on peut !
Vous connaissez l’auteur, il vient d’chez vous Messieurs
C’est un économiste, un chercheur qui cherche
Sauf que celui ci, ce Lordon, vend la mèche,
A poil il vous met, larbins des un pour cent
qui ont tout les pouvoirs ces requins arrogants...
Vous qui avez rendu tout cela illisible
« Y’a pas d’alternative c’est écrit dans la Bible »
Attention à ce film où le peuple comprend
Ce que pourrait bien être un Grand Retournement
A la fin dans les cœurs la révolte chemine
Jusqu’où ? Et Quand ? Messieurs votre combine
Un beau soir de printemps vous pètera à la face
Vous ne gagnerez pas toujours cette lutte de classe
Vous nous direz alors « Nous allons tous aider
Ces chômeurs, ces enfants, ces maigres ouvriers,
Mais quelle est cette corde ? Dites ce que vous voulez
Que voulez vous ?
Nous ne voulons plus trop
Pleurer sur les victimes, mais pendre les bourreaux ! »
Daniel Mermet
Reportage Antoine Chao, entretien Daniel Mermet.
France Inter, 15h.

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La sociologue publie « Les riches contre la planète. Violence oligarchique et chaos climatique ». Entretien Monique Pinçon-Charlot : « Dans tous les domaines de l’activité économique et sociale, les capitalistes ont toujours, toujours, toujours des longueurs d’avance sur nous » AbonnésVoir

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La sociologue Monique Pinçon-Charlot, qui a longtemps analysé avec son mari Michel Pinçon les mécanismes de la domination oligarchique, publie un nouveau livre sur le chaos climatique et elle n’y va pas avec le dos de la cuiller en bambou. Entretien.

Les riches détruisent la planète, comme l’écrivait le journaliste Hervé Kempf. On le sait. Ils le savent. Ils le savent même depuis bien longtemps ! Le nouveau livre de Monique Pinçon-Charlot risque de ne pas plaire à tout le monde. Dans Les riches contre la planète, elle raconte comment une poignée de milliardaires est en train d’accumuler des profits pharaoniques en détruisant la nature, les animaux, les êtres humains et finalement toute la planète, menacée par les émissions de gaz à effet de serre.

Mais surtout, la sociologue analyse comment l’oligarchie, qui a toujours eu une longueur d’avance, organise, encadre et finance sa propre critique et ses contestataires. Histoire que l’écologie ne soit pas un frein au business, mais au contraire l’opportunité de développer de nouveaux marchés selon une « stratégie du choc » décrite par la canadienne Naomi Klein. Le capitalisme fossile est mort ? Vive le capitalisme vert !

Alors que faire ? Arrêter de parler d’« anthropocène », ce n’est pas l’humanité tout entière qui est responsable du dérèglement climatique, mais de « capitalocène », la prédation du vivant étant consciemment exercée par quelques capitalistes des pays les plus riches. Ensuite comprendre ce que masquent les expressions « transition écologique  », « neutralité carbone » ou encore « développement durable » forgées par le capitalisme vert. Et surtout lire d’urgence le livre de Monique Pinçon-Charlot pour prendre conscience que les mécanismes de la domination oligarchique s’immiscent partout, y compris là où on ne les attendait pas…

Alain Ruscio publie « La première guerre d’Algérie. Une histoire de conquête et de résistance, 1830-1852 » aux éditions La Découverte La première guerre d’Algérie (1830-1852) AbonnésVoir

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« Par milliers, les Algériennes et les Algériens furent humiliés, spoliés, déplacés, enfumés, massacrés, décapités... » Il faut connaître cette époque pour comprendre la suite de la colonisation et son dénouement tragique. Dénouement que certains n’acceptent pas et qui le ravivent comme une amputation. Pourtant recherches, témoignages et reportages au cours des dernières années semblaient avoir apporté les moyens d’un apaisement des mémoires. Mais une extrême droite revancharde et négationiste, dotée de forts moyens médiatiques, gagne du terrain. Face à la concurrence des rentes mémorielles, il est donc nécessaire de mieux connaître cette sombre sanglante histoire. Aussi ROSA MOUSSAOUI interroge ALAIN RUSCIO, un des meilleurs historiens du fait colonial qui publie une somme passionnante à La Découverte.

Frédéric LORDON publie« Figures du communisme » aux éditions La Fabrique. Un entretien en deux parties Frédéric Lordon, le capitalisme nous détruit, détruisons le capitalisme (2/2) AbonnésVoir

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Depuis longtemps on se répète : « on sait pas ce qu’on veut, mais on sait ce qu’on veut pas ». Si Lordon reprend la formule, c’est tout d’abord pour dire que ce qu’on ne veut pas, c’est le capitalisme. Nous n’avons plus le choix, c’est lui ou nous, il n’y a plus d’arrangement possible. Comme dit un AMG, « repeindre le capitalisme en noir ne suffit plus ». Oui, c’est vrai, déplorer, dénoncer, condamner, s’indigner à longueur d’année nous conduit à l’impuissance et à la résignation, c’est-à-dire là où nous sommes aujourd’hui.