La surprise de la poule quand elle passe du coq à l’âne Anonyme
8 Mars, journée de la femme et des faux derches, un hommage à REISER, 1941-1983
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Amies abonnées, amis abonnés, dimanche dernier, le Journal du dimanche, propriété du groupe Lagardère, lui-même propriété de Bolloré, a publié un étrange numéro de duettistes : un surprenant cirage de pompes du milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière par l’un de ses obligés, l’humoriste et producteur Jamel Debbouze. But de l’opération : vanter la générosité et le désintéressement de la 21e fortune de France, qui aide les jeunes des quartiers populaires et des zones rurales à s’intéresser à la culture. Et si l’enthousiasme de l’humoriste de Trappes à l’endroit de son mécène parvient à faire oublier la condamnation du noble milliardaire pour « abus de biens sociaux » dans l’affaire Penelope Fillon, c’est encore mieux !
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En Colombie, l’élection inattendue du premier président de gauche Gustavo Petro nous ramène à notre rencontre avec les communautés indigènes en 2007 que nous vous proposons de (re)découvrir.
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Tout plaquer, déserter, mettre les voiles, on en rêve mais combien le font ? Pourtant aujourd’hui on peut rapprocher des rejets et des refus qui tracent une rupture étonnante. Gagnés par « l’Eco-Anxiété » des jeunes ingénieurs agronomes refusent d’entrer dans la carrière et de collaborer au système. Leur vidéo compte dix millions de vues en quelques jours. Une importante pénurie de main d’œuvre frappe aussi bien la restauration que le transport, l’agriculture ou le BTP. Le patronat s’arrache les cheveux.
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C’est la fête, Rachel Kéké fait son entrée à l’assemblée. Mais ses copines femmes de ménage qui restent à l’hôtel Ibis, elles disent quoi ? Pendant 22 mois elles ont lutté ensemble jusqu’à la victoire contre le groupe Accor en mai 2021. Rachel vient juste d’être élue et ses copines continuent de bosser. Que disent-elles de l’incroyable ascension de leur sœur de lutte ?
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Saviez-vous que c’est en souvenir du 28 juin 1969 qu’est organisée chaque été la Marche des fiertés ? La nuit du 27 au 28 juin 1969, une descente de police vise un bar fréquenté par des homosexuels, le Stonewall Inn, situé au n°53 de la Christopher Street à New York. L’arrestation particulièrement violente des personnes en infraction – parce que dépourvues de carte d’identité ou portant des vêtements habituellement réservés au genre opposé – provoque une réaction inédite de la population de Greenwich Village, lassée des exactions contre les homosexuels.
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Réélu avec 61,01 % des voix dans la 1ère circonscription de la Somme, le député-reporter François Ruffin repart pour un tour !
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L’Assemblée nationale va trembler ! La femme de ménage arrive à l’Assemblée. Avec 50,3 % des voix, Rachel Keke a battu l’ancienne ministre des sports LREM, Roxana Maracineanu, dans la 7e circonscription du Val-de-Marne, qui comprend notamment Chevilly-Larue . La magnifique victoire de Rachel redonne espoir dans la lutte populaire. « On nous a infantilisés, mais la lutte nous a redonné notre dignité, la lutte paie. » Oui, l’Assemblée va trembler !
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Amies abonnées, amis abonnés, vous en avez peut-être entendu parler, une quinzaine de pays, dont les Émirats arabes unis, l’Égypte et l’Arabie saoudite, s’apprêtent à interdire la diffusion du prochain film de Pixar, filiale de Disney, Buzz l’éclair. Une occasion en or pour le studio californien de faire parler de son film, et de se forger une image d’entreprise progressiste qui œuvre pour l’inclusion des minorités sexuelles et raciales. Un combat que mène bruyamment la firme de Burbank, sans doute pour faire oublier que toutes ses productions passées n’ont pas été à la pointe de l’émancipation du genre humain. Et même sur l’« inclusion » des personnes LGBT, la censure des pays asiatiques arrive à point nommé pour faire oublier que l’entreprise de divertissement fait beaucoup de bruit avec pas grand-chose.
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Inflation, pouvoir d’achat, réchauffement climatique. Avec ses rustines et ses pansements, le président des riches nous ment. Il faut d’abord taxer les riches comme Roosevelt l’avait fait avec succès au temps du New Deal. Les taxer pour deux raisons. Les quarante premiers milliardaires français ont augmenté leur richesse de 236 milliards d’euros en 19 mois de covid. De quoi multiplier par quatre le budget de l’hôpital public ou de donner un chèque de 3 500 euros à chaque français. La deuxième raison c’est l’extinction de la vie sur la planète. Plus on est riche, plus on consomme, plus on pollue. Les 10% les plus riches émettent quatre fois plus de gaz à effet de serre que les 50% les plus modestes. Lutte sociale et lutte environnementale sont inséparables. Il faut une nouvelle abolition des privilèges. D’abord on vote NUPES, ensuite on prépare une nouvelle nuit du quatre août. Si vous connaissez des privilégiés, ne leur en parlez pas, on leur fera la surprise.
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On se souvient de la longue lutte des femmes de ménage de l’hôtel Ibis Batignolles et de leur superbe victoire au bout de 22 mois, en mai 2021. Rachel Kéké en était la porte parole et la voilà aujourd’hui candidate NUPES aux législatives, chez elle, dans le Val-de-Marne. Franco-ivoirienne elle a 48 ans et cinq enfants. D’origine modeste, elle a été coiffeuse, femme de ménage et gouvernante aujourd’hui. Rachel Kéké ne joue pas la victime, au contraire c’est une battante avec des convictions bien articulées et une expérience de lutteuse sociale plutot énergique. « Il faut des gens qui nous ressemblent et moi je suis un exemple, la femme de ménage arrive ! »
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C’était en novembre 2021, un reportage avec les mélenchonistes qui font du porte-à-porte dans la France invisible. Courageux mais pas nombreux, Emma, Clarence et Pierrick, trois vaillants militants. Aucun d’eux – ni personne à cette époque – n’aurait pu imaginer que six mois plus tard une nouvelle union de la gauche pouvait être capable d’imposer changements et ruptures. Nouvelle union populaire écologique et sociale. C’est pourtant avec ce genre d’union que l’ami François Ruffin s’est fait élire en 2017 dans la Somme. Avec la France insoumise, le Parti communiste, Europe Écologie-Les Verts (et même des socialistes !), il l’a emporté sur l’extrême droite pourtant bien implantée dans l’électorat populaire du coin.
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Le petit vietnamien qui se tient en cravate devant Paul-Vaillant Couturier, sur cette photographie, n’a peut-être pas le visage du vieux barbu que vous connaissez, mais il était pourtant déjà là, à tout juste trente ans. Là, c’est dans la salle du Manège, à Tours. Depuis 1848, c’est en effet la salle de la capitale tourangelle dédiée à l’entraînement des chevaux qui a l’habitude d’accueillir les réunions politiques, parce qu’elle est suffisamment grande. Et en cette fin décembre 1920, c’est le congrès national de la Section française de l’internationale ouvrière qui se réunit dans cette salle du Manège. La suite, on la connaît et l’histoire la retiendra sous le nom de « congrès de Tours » : une majorité de délégués présents votent l’adhésion à la IIIe Internationale, provoquant le départ des minoritaires hostiles aux bolchéviques.
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Amies abonnées, amis abonnés, vous aurez peut-être remarqué, la grande absente des campagnes électorales successives que nous traversons, c’est la politique étrangère. À part l’Ukraine (qui nous intéresse beaucoup plus depuis qu’elle a été envahie par la Russie), le monde entier est totalement absent des préoccupations de nos dirigeants en campagne. Et parmi les sujets internationaux qui ne mobilisent plus comme avant, il y a la Palestine. Pourtant, on a l’impression que le sort qu’impose l’État israélien aux Palestiniens n’a jamais été aussi documenté, évident, connu et partagé. Même les récents événements comme la mort de la journaliste américano-palestinienne Shireen Abu Akleh ne suscitent que de timides réactions de la part de pays comme la France. Cela changera-t-il quand Mélenchon sera Premier ministre ?
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Comme promis voilà la vidéo du concert de CORINNE MASIERO et LES VAGINITES du 28 mars pour la chaude (!) soirée de LÀ-BAS à la Flèche d’or.
C’est plus que décoiffant. C’est une rage grinçante et profonde qui veut péter le mur de silence autour des violences sexuelles. Mais pas seulement. Ça vient de loin et toutes les trois savent de quoi elles parlent et de quoi elles crient. Et de quoi elles rigolent aussi. Elles appellent ça du « Punk Opera ». Il y a Audrey et Stéphanie Chamot, les soeurs jumelles, et Corinne Masiero qui bat tout les records d’audience à chaque diffusion de Capitaine Marleau avec sa chapka et les vannes de son cru. (Non, aucun jeu de mot ici). On se souvient aussi de Louise Wimmer et de ses poilades avec Blanche Gardin.
Les artistes gèrent leur capital de popularité comme les rentiers suivent le cours de la bourse. Corinne Masiero s’en fout, elle balance tout. On se souvient de son apparition à la soirée des César. Elle croit qu’en jetant des grains de sable comme ça, ça peut enrayer le système. Nous aussi. Même si on peut pas vous assurer que ça marche à tous les coups. Ce coup-là, le voilà. On en est pas peu fier. On a prévenu les médias mainstream et même la presse people. Curieusement on n’a pas eu d’écho. Curieusement. Donc on compte sur vous pour faire circuler, il y a quelque chose à voir.
Et merci à nos trois frangines, modestes et géniales !
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Voter c’est beaucoup mais c’est pas tout. En 1936 le Front populaire a apporté des progrès qui ont changé la vie, les congés payés, la semaine de quarante heures, et beaucoup d’autres. Mais comment ? D’abord l’élection d’un gouvernement de progrès mais ensuite des grèves avec occupation à travers tout le pays.« Les grèves de la joie » disait la philosophe Simone Weil tandis que Jacques Prévert écrivait « Vive la grève ! ». C’est le moment d’aller faire un tour dans l’Histoire. Nous avons le pouvoir de faire changer les choses. Taxer les grandes fortunes, stopper la spéculation et les gros pollueurs. Il y a du boulot et c’est pas triste. On vote Nupes mais après, le combat continue !
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Il pourrait se passer autre chose que ce qui se passe. À 79 ans, Alain Badiou s’adresse à la jeunesse « à propos de ce que la vie peut offrir, des raisons pour lesquelles il faut absolument changer le monde, (…) pour cela il faut prendre des risques ».
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Nous étions plus de 200 au Lieu-Dit, jeudi pour le premier anniversaire de LA-BAS. Merci à toutes et tous pour le soutien, pour l’amitié, pour la fête, pour le jazz et pour la tête de veau. Merci à l’équipe du Lieu-dit ! Merci au Golden Jack Quintet, et Helmie Bellini et son Kongo Square. Dès vendredi matin (!), Jérôme Chelius vous a mis deux extraits de cette soirée pour régaler vos oreilles. Que du bon ! VIVA !
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Il y aura vingt ans cette année, nous avons diffusé cet entretien avec Cornelius CASTORIADIS, quelques mois avant sa mort, un entretien fondamental et lumineux, qui est devenu une référence et une source d’inspiration pour beaucoup d’auditeurs de LÀ-BAS.
En voici la transcription dans la collection des TEXTES À L’APPUI que nous vous proposons désormais.
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En février 2011, notre reportage sur AMBROISE CROIZAT fut une redécouverte, et pour beaucoup une découverte, du père de la Sécurité Sociale. Chacun connaît une rue qui porte ce nom, un collège, une bibliothèque, mais qui était Ambroise CROIZAT ? C’est à lui, ministre communiste à la Libération, que l’on doit la Sécurité Sociale et les retraites.
Une superbe conquête inlassablement combattue par les partisans de la loi du profit. Reportage, février 2011 : François RUFFIN, avec Michel ÉTIÉVENT, auteur du livre Ambroise Croizat ou l’invention sociale (éditions GAP, 1999).