Après 3 mois et demi de négociations infructueuses avec la direction de General Electric, les salariés de Belfort ont décidé d’entrer en grève.
Depuis mardi 8 octobre, les grévistes tiennent plusieurs points de blocages sur le site de Belfort et l’usine est à l’arrêt : « On a pas eu d’autres choix que de hausser le ton, face à une direction qui nous oppose un mur » raconte Christian, salarié d’Alstom depuis près de 40 ans, que les auditeurs de Là-bas si j’y suis avaient rencontré dans notre documentaire publié en juillet. Brasero, nuits blanches, barricades et grève reconductible : c’est une nouvelle étape de la lutte qui s’engage et qui pourrait en appeler d’autres ailleurs en France, car la casse méthodique de l’industrie continue, comme à Michelin où l’usine de la Roche-sur-Yon va fermer [1].
Avec les « Alsthommes » sur le piquet de grève à Belfort, un reportage express de Jérémie Younes :
Le plan de licenciements de General Electric qui prévoit près de 1000 suppressions d’emplois au total va être déposé aux autorités administratives lundi 21 octobre. Deux jours avant, le 19 octobre, les salariés et les habitants du territoire appellent à une grande manifestation dans les rues de Belfort.
Programmation musicale :
Gill Scott Heron - Who’ll pay reparations on my soul ?