"HIGELIN Symphonique" - La Rousse au Chocolat, concert à la Philharmonie de Paris, 24 Octobre 2015
"HIGELIN Symphonique" & Izia - Ballade pour Izia, concert à la Philharmonie de Paris, 24 Octobre 2015
« C’est une idée qui me vient comme ça de temps en temps : quelqu’un me sourit, traverse la rue pour me serrer la main et me dit : "merci, sans vous, il manquerait vraiment quelques chose à notre pauvre monde." » Sempé (1985)
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"HIGELIN Symphonique" - La Rousse au Chocolat, concert à la Philharmonie de Paris, 24 Octobre 2015
"HIGELIN Symphonique" & Izia - Ballade pour Izia, concert à la Philharmonie de Paris, 24 Octobre 2015
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Officiellement lancée pour lutter contre la précarité (si, si !), la réforme de l’assurance-chômage va surtout réduire les indemnités d’1,15 million de (...)
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150 ans après elle vit toujours. Depuis 150 ans, elle rappelle au monde ce que « bourgeoisie » veut dire. Malgré ses ruses et ses déguisements, y compris lorsqu’elle se déguise en gauche (molle ou dure), cette bourgeoisie gardera toujours sur la face et sur les mains, la tache rouge du sang des femmes, des hommes et des enfants de la Commune. Pour ne pas s’y perdre pour commencer, nous vous proposons de voir (ou de revoir) la formidable série de conférences télévisées d’Henri Guillemin pour la télévisions Suisse (TSR). L’historien-conteur livre une analyse approfondie et très accessible de cet événement politique. Une série vidéo en 13 épisodes de 30 minutes que nous diffuserons le jeudi.
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Vos témoignages, vos idées, vos renseignements généreux, vos rigolades, dites le sur le répondeur 01 85 08 37 37.
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Depuis le meurtre de George Floyd le 5 mai 2020 à Minneapolis, les patrons des plus grandes entreprises états-uniennes affichent leur soutien à Black Lives Matter. Mais cette générosité soudaine et massive éveille quelques soupçons…
Vous ne verrez plus le mot « blanc », ni « blanchissant », ni « clair » sur les produits L’Oréal. Le 27 juin 2020, le groupe L’Oréal s’est engagé à supprimer ces mots de ses produits destinés à « uniformiser la peau ». Une « décision historique » selon le magazine Capital. Mais attention : supprimer les mots, mais pas la chose. Rassurons les actionnaires, les crèmes pour éclaircir les peaux mates et noires sont toujours en vente, et même en tête de rayon. C’est un marché trop juteux à travers le monde. Selon l’Organisation mondiale de la santé, 27 % des femmes au Sénégal et jusqu’à 77 % au Nigéria utilisent ces produits, d’ailleurs régulièrement dénoncés pour leur dangerosité.
Et pourquoi cette décision historique ? Suite au meurtre de George Floyd par un policier blanc le 25 mai 2020, suivi d’une énorme vague de manifestations à travers le monde, les grandes multinationales ont atteint des sommets d’hypocrisie philanthropique en faveur du mouvement Black Lives Mater. En avant-goût, rappelez-vous cette pub Pepsi d’avril 2017, avec la mannequin Kendall Jenner qui jouait les activistes « Black Lives Matter » et fraternisait avec la police, une cannette à la main (pub retirée depuis sous la pression des critiques).
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ABATTRE L’ENNEMI. Voilà une excellente idée, reste à savoir qui est l’ennemi et comment l’abattre. Juan Branco nous explique tout ça dans son dernier bouquin. La présentation donne envie : « Il propose un programme révolutionnaire, incluant la création de tribunaux d’exception et la mise à bas des coteries qui gouvernent le pays. Une véritable bascule pour permettre à la France de se libérer des forces nocives, et à son peuple de recouvrer sa souveraineté ».
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L’idée paraît complètement saugrenue en France, mais aux États Unis, elle fait sérieusement son chemin : « Defund the police », définancer la police pour mieux financer l’éducation, la santé ou le logement. Le traumatisme suite au meurtre de George Floyd en mai 2020, accélère cette étonnante prise de conscience.
D’autant plus, que, à nouveau, dans la même ville de Minneapolis, une policière a tué un jeune Afro-Américain, Daunte Wright, le 12 avril, à quelques kilomètres du lieu où George Floyd a été assassiné il y a un an. Du coup, la nécessité d’une réforme radicale de la police est de plus en plus partagée. Dans la rue comme dans les institutions, le mot d’ordre « Defund the police » (« Définancer la police ») n’est désormais plus tabou. Des indices montrent même que cette revendication pourrait s’avérer efficace, dans un pays gravement miné depuis longtemps par les homicides policiers.
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Vous rêvez d’un sac Hermès ? Le sac Birkin par exemple, ça vous parle ? Nous, ça nous disait rien avant de rencontrer Lee, une jeune chinoise qui vit en France et qui nous a introduit dans l’étonnant business Hermès. Un trafic de sacs de luxe entre 5 000 et 50 000 euros la pièce, et même plus.
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Quelle est la différence entre Kim Jong-un et le président de la République française ? L’un fait de la propagande, l’autre de la pé-da-go-gie. Vous ne voyez pas la différence ? Jonathan Duong a regardé la chaîne YouTube personnelle d’un certain Emmanuel M. pour vous expliquer les subtilités qui distinguent le culte de la personnalité à l’ancienne de la communication politique innovante sur les « réseaux ». Quant à celles et ceux qui auraient l’intention de prendre enfin leur vie en main en devenant entrepreneurs, Dillah Teibi a trouvé LE business qui a le vent en poupe : les piscines privées, dont le marché en plein essor bénéficie de l’effet conjugué des confinements et des canicules… Quoi ? Les piscines accentueraient le dérèglement climatique ? Pfffff…
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En célébrant la Commune de Paris, on célèbre le débordant Gustave Courbet, associé à la destruction de la colonne Vendôme, le 16 mai 1871. La foule immense applaudissait et chantait, dit-on, des chants internationalistes. Tirée par des câbles, la colonne finit par tomber et se fracasser sur un immense tas de fumier et d’excréments, qu’on avait symboliquement préparé. Courbet fut tenu pour responsable et condamné à une amende si exorbitante qu’il ne parvint jamais à la rembourser. Poursuivi, il s’exila en Suisse où il mourut bientôt, malade et déchu.
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Depuis longtemps on se répète : « on sait pas ce qu’on veut, mais on sait ce qu’on veut pas ». Si Lordon reprend la formule, c’est tout d’abord pour dire que ce qu’on ne veut pas, c’est le capitalisme. Nous n’avons plus le choix, c’est lui ou nous, il n’y a plus d’arrangement possible. Comme dit un AMG, « repeindre le capitalisme en noir ne suffit plus ». Oui, c’est vrai, déplorer, dénoncer, condamner, s’indigner à longueur d’année nous conduit à l’impuissance et à la résignation, c’est-à-dire là où nous sommes aujourd’hui.
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Cent cinquante ans après, elle vit toujours. Depuis cent cinquante ans, elle rappelle au monde ce que « bourgeoisie » veut dire. Malgré ses ruses et ses déguisements, y compris lorsqu’elle se déguise en gauche (molle ou dure), cette bourgeoisie gardera toujours sur la face et sur les mains la tache rouge du sang des femmes, des hommes et des enfants de la Commune. La Commune a montré la vraie nature de cette classe, capable d’exterminer en masse pour conserver ses privilèges, aujourd’hui comme hier.
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Qui a dévissé les boulons de la roue de sa voiture ? Morgan a roulé plusieurs jours avant de s’en apercevoir. Les conséquences auraient pu être dramatiques pour elle et ses enfants. Qui sont les saboteurs ? Le 6 avril à Rostrenen, dans le cœur de la Bretagne, des centaines de personnes sont venues soutenir cette journaliste qui enquête depuis longtemps sur l’agrobusiness breton. En novembre dernier, nous avions diffusé le témoignage de la journaliste Inès Léraud, elle aussi confrontée au système agroalimentaire en Bretagne. Aujourd’hui, ce nouveau conflit accélère la mise à nu de cette oligarchie et de ses méthodes.
À Rostrenen, 3 000 habitants, en Centre-Bretagne, on n’a jamais vu autant de monde. Le 6 avril, 850 personnes, militants syndicaux et politiques, étaient là pour soutenir la journaliste Morgan Large. Elle vit dans une commune voisine, et travaille sur les modifications du paysage breton sous l’effet du modèle agro-alimentaire. Depuis les années 1960, des fermes-usines ont hissé la région au premier rang des productions de lait, de volaille et de cochon. « En Bretagne, il y a plus de cochons que d’habitants », a-t-on coutume de dire. Fille de paysans bretons, Morgan a suivi une formation agricole avant de venir au journalisme pour la radio locale Radio Kreiz Breizh (RKB). De plus, elle parle parfaitement breton, et il est bien difficile de l’accuser d’être hors-sol. Voilà qui agace grandement les barons de l’industrie agroalimentaire.
Depuis la diffusion du documentaire Bretagne, une terre sacrifiée, sur France 5, le 17 novembre 2020, dans lequel elle intervient, Morgan a subi un tas d’actes d’intimidation. Le film vu par 1,3 million de spectateurs n’a pas vraiment plu aux responsables des coopératives agricoles, mis en cause pour leurs pratiques néfastes pour l’environnement, et pour les agriculteurs eux-mêmes. « Tout de suite, l’étau s’est resserré sur Morgan. Pourquoi sur elle ? Le fait que ce soit une femme, et qu’elle connaisse très bien le milieu ? D’autant plus qu’elle dit les choses très clairement, et on voit qu’elle n’a pas froid aux yeux ». C’est ce que dit Aude Rouaux, la coréalisatrice du documentaire.
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Au Japon, il y a la neige sur le sommet du Fuji-Yama. Les pétales de cerisier sur l’épaule de la bien-aimée. Et il y a le Tagata Jinja, temple du phallus sacré. Pèlerins et touristes se pressent et se mélangent, hésitant entre le sacré et le goguenard. Visite du temple et de ces symboles de la fertilité…
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La polémique de la semaine, née du reportage de M6 sur des dîners mondains aux prix exorbitants, sans masques ni distances sanitaires, aura au moins eu un mérite : rappeler aux yeux de tous que ces confinements successifs sont des dispositions taillées sur-mesure pour les bourgeois. Non seulement ils le vivent mieux que les pauvres, mais en plus ils en tirent profit !
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Il est remonté Lordon, et son bouquin vous remonte, un vrai coup de printemps dans cette odeur de renfermé et de renoncement flageolant. Angoisse, précarité, inégalités, réchauffement, asphyxie et maintenant pandémie. Ça fait beaucoup et c’est clair, le capitalisme détruit nos vies. On peut essayer de lui limer les griffes, lui mettre du caoutchouc sur les crocs, lui apprendre à manger de la salade, lui faire des petits bisous, il s’en fout. On en voit à gauche tout penauds, qui négocient comme au temps de l’esclavage on aurait négocié la longueur de la chaîne et le poids des boulets. Il faut choisir : ou bien on dit « un autre capitalisme est possible » et on le réforme et on le corrige et on lui trouve des chouettes idées et on le renforce. Ou bien on comprend qu’il nous mène au désastre général et qu’il faut tout changer. Tout en profitant de la période qui finit, celle du développement matériel, à nous d’inventer enfin l’histoire du développement humain. Voilà qui vous remet de l’air dans les bronches !
« On lâche rien », c’est eux qui chantent ça, les larbins du capitalisme, tous en chœur dans leurs Covid parties, on lâche rien sauf les chiens, sauf les chars. Les chars, oui. Lordon rappelle 1973 à Santiago du Chili, quand un vrai socialisme était là pour de vrai. On peut rappeler la Semaine sanglante, on peut rappeler ceux qui ont préféré Hitler au Front populaire, on peut évoquer les véhicules blindés qui furent envoyés par Macron contre les « gilets jaunes », et aujourd’hui la spéculation sur les vaccins qui va laisser pourrir des milliers d’êtres dans le monde. Et bien sûr, un capitalisme propre sur lui, bien déguisé en démocratie comme le loup qui se déguise en gentille grand-mère. Des élections, ah oui, très bien, à condition que les blancs bonnets remplacent les bonnets blancs, et le contraire aussi dans un affrontement passionnant. Mais pas davantage. Sinon revoyez les aventures de la Grèce en 2015. Tout le bouquin de Lordon peut se résumer à la phrase de Bertolt Brecht : « le fascisme n’est pas le contraire de la démocratie, il est son évolution par temps de crise ».
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Nos visages ne sont que des masques et notre apparence est un déguisement. La vérité, c’est les idées que nous avons derrière la tête mais nous les ignorons. Et pas seulement derrière la tête. Voilà ce qui intéresse Sophie, vous faire mettre des mots sur votre essentiel avec des questions faussement simples et vous étonner vous-mêmes. Et étonner chacun. Exemple : tout le monde se souvient de sa première fois. Mais avant la première fois, qu’est-ce qu’il y avait ?
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Risque de saturation, crainte d’impuissance. Face à la nouvelle vague de la pandémie, les soignants de l’hôpital public tiendront-ils une seconde fois ? C’est la grande inquiétude du pouvoir. Pour l’urgentiste Patrick Pelloux, « on doit paralyser le pays parce que les hôpitaux manquent de lits. » Manque de lits, manque de personnels, la déprime gagne avec un sentiment de trahison. Pourtant, au printemps, la pandémie avait entraîné un soutien enthousiaste et une prise de conscience du désastre des politiques de santé appliquées depuis des années. Il y avait là un élan unanime pour changer radicalement de logiciel. L’opinion était prête.
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Il y a cinq ans, la lettre d’une infirmière nous avait tous bouleversés. Clémentine disait à Martin Hirsch pourquoi elle démissionnait. Un incident insignifiant dans la casse globale de l’hôpital. Sauf que cette vidéo a été vue des centaines de milliers de fois, Clémentine a été invitée partout sur des télés et dans les médias. Le sujet n’était pas nouveau. La destruction systématique du secteur public dure depuis bientôt 40 ans, en application de l’idéologie néo-libérale. Ce, qu’avec d’autres, nous dénonçons depuis trente ans. Si la crise monstrueuse que nous subissons aujourd’hui entraîne des réponses difficiles, une grande partie des dysfonctionnements mortels qui se multiplient sont le résultat direct de cette idéologie criminelle.
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La crise est-elle une opportunité pour le capitalisme ? Va-t-il appliquer sa stratégie du choc pour nous faire avaler des choses qui nous semblaient impossibles il y a un mois ? Tout dépend des idées qui traînent dans le fond de l’air et de celles qui s’imposeront. Et justement, il y a, dans l’air, des idées qui pourraient nous être favorables.