Conférence de presse du comité « La Vérité pour Adama », reportage de Dillah Teibi

ASSA TRAORÉ : « RENVERSER UN SYSTÈME QUI N’ÉCOUTE PAS LE PEUPLE »

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Adama Traoré

Nouveau rebondissement dans l’affaire Adama Traoré, nouvelle expertise qui innocente miraculeusement les gendarmes. Des résultats aussitôt contestés par le comité Adama et par sa sœur Assa, qui mènent le combat depuis deux ans, depuis la mort suspecte d’Adama, le 19 juillet 2016, lors d’un contrôle policier. Une grande manif est prévue le 13 octobre à Paris, à 14h30 à la gare du Nord [1]. Suite à la publication de cette nouvelle expertise, une conférence de presse du comité « La Vérité pour Adama » se tenait à Paris. Reportage express de Dillah Teibi :

[RADIO] Assa Traoré : « renverser un système qui n’écoute pas le peuple »

Au-délà du combat judiciaire qui capte toute l’attention médiatique, la lutte pour Adama est devenu un combat politique pour toute la partie de la société reléguée et humiliée depuis des années et qui ne trouve plus trop d’issue vers la gauche. Loin d’un enfermement « racialisé », le mouvement se présente en disant : « nous, les habitants des quartiers populaires ». La très médiatisée ASSA proclame : « le combat Adama Traoré n’appartient plus à la famille Traoré, mais appartient à toute la France. » Les récupérations uniquement électoralistes des « quartiers » par la gauche ne sont pas oubliées pour autant. Assa Traoré n’omet pas de préciser : « vous n’allez plus parler pour nous [2] ».

À venir, la vidéo de notre émission en direct et en public à la Fête de l’Huma : « mobilisation nationale » pour les quartiers populaires ? Avec, autour de Daniel Mermet et Dillah Teibi :
- Youcef Brakni, professeur d’histoire-géographie, membre du comité Adama
- Fatima Ouassak, politologue, fondatrice du Réseau Classe/Genre/Race

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Chacun a en soi un bourgeois qui sommeille François Bégaudeau : « Je rêverais qu’une assemblée populaire administre France Inter » AbonnésVoir

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Je suis un bourgeois et j’en suis fier. Personne ne dit une chose pareille. Le bourgeois, c’est l’autre, le bobo, le faux-cul, le gras du bide. Et encore, ça se dit plus, bourgeois, c’est désuet. Depuis longtemps, le bourgeois a appris à se déguiser. Une casquette de pêcheur, une veste de paysan, un blue jean comme les ouvriers. Il a entonné des discours indignés et révoltés contre le mal, contre le fascisme et contre les cons. C’est un libertaire, le bourgeois. Contre l’impôt, contre le voile, contre les flux migratoires incontrôlés. Il proclame la révolution. C’est le titre du livre d’Emmanuel Macron, RÉVOLUTION. Il est progressiste aussi. Le mouvement qui soutient Macron se proclame « progressiste ».

C’est le printemps !!!! Accès libreÉcouter

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Musicale pour fêter l’arrivée des beaux jours...
avec Edith Piaf "Enfin le printemps", Jacques Prévert "Le temps perdu", Aznavour "C’est le printemps", Bourvil, Lester Young "Two to tango" et les Fabulous troubadours "Y des Garçons"

Connaissez-vous Gerhard Haderer ? AbonnésLire

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On ne remerciera jamais assez le cancer et Jésus.

Oui, tout d’abord, merci au cancer. Car s’il n’avait pas eu un cancer en 1985, à 34 ans, Gerhard Haderer aurait eu la vie indigente d’un « créateur » publicitaire. Or, c’est lorsqu’il fut opéré (et guéri) qu’il a tout laissé tomber et s’est tourné à fond vers le genre de dessins que vous allez (re)découvrir, si puissants, si violents qu’ils se passent de tout commentaire, à part quelques gloussements, quelques éclats de rire et pas mal de silences dans le genre grinçant.

Ensuite, merci à Jésus. Et surtout à Monseigneur Christoph Schönborn, cardinal, archevêque de Vienne. En 2002, Gerhard Haderer publiait La Vie de Jésus, un surfeur drogué à l’encens, ce qui faisait un peu scandale dans la très catholique Autriche, si bien que le cardinal archevêque, hors de lui, crut bon de donner l’ordre à l’auteur de présenter ses excuses aux chrétiens pour avoir ridiculisé le fils de Dieu. Au passage, on le voit, l’Islam n’a pas le monopole du refus des caricatures, mais celles-ci eurent beaucoup moins d’écho chez nos défenseurs de la liberté d’expression. Et bien entendu, comme toujours, la censure assura le succès de l’album, qui atteignit 100 000 exemplaires en quelques jours.

Le capitalisme est comparable à une autruche qui avale tout, absolument tout. Mais là, quand même, il y pas mal de dessins de Gerhard Haderer qui lui restent, c’est sûr, en travers de la gorge. On peut rêver et c’est déjà beaucoup.