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ZAD de Gonesse : report d’audience au vendredi 19 février

Dimanche 7 février, par grand froid, la ZAD de Gonesse voyait le jour.
Depuis, les soutiens se relaient pour occuper le terrain et faire entendre leur voix contre le bétonnage des terres agricoles et l’urbanisation de la zone (projet de construction d’une gare de la future ligne 17 du Grand Paris Express, et d’une ZAC)

Après l’abandon en novembre 2019 du projet Europacity [1] sur cette même zone, les militants ne comptent pas baisser les bras facilement.

Le CPTG (Collectif Pour le Triangle de Gonesse) et ses soutiens ont publié sous forme de pétition le « Serment de Gonesse », 9800 signataires à ce jour.

Le serment revient sur l’urgence d’arrêter l’artificialisation des sols à tout va, et propose d’organiser une concertation sur l’avenir de la plaine de France.
Il aborde également le projet agricole de l’association CARMA, soutenu par le collectif, qui comprendrait l’installation d’activités maraîchères et horticoles dans une dynamique de circuits courts, créatrices d’emplois non délocalisables et qualifiants, tout en améliorant le cadre de vie des habitants (des fermes de maraîchage, d’horticulture et de céréaliculture, des vergers, de l’élevage, des jardins familiaux et associatifs, des conserveries et des brasseries).

Ce Mercredi 17 février , Bernard Loup, président du CPTG (Collectif pour le triangle de Gonesse) était convoqué au TGI de Pontoise, accompagné de nombreux militants et quelques élus venus apporter leur soutien.

L’audience, au cours de laquelle devraient être décidées les suites du référé d’expulsion déposé par L’Etablissement Public Foncier d’Ile-de-France (EPFIF), propriétaire du terrain, est reportée au vendredi 19 février.

Plusieurs associations appellent à nouveau au rassemblement sur place.

- le site du CPTG : https://ouiauxterresdegonesse.fr/
- le groupe Facebook du CPTG pour suivre les actions et les besoins sur place en temps réel : https://www.facebook.com/nonaeuropacity.cptg

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Chacun a en soi un bourgeois qui sommeille François Bégaudeau : « Je rêverais qu’une assemblée populaire administre France Inter » AbonnésVoir

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Je suis un bourgeois et j’en suis fier. Personne ne dit une chose pareille. Le bourgeois, c’est l’autre, le bobo, le faux-cul, le gras du bide. Et encore, ça se dit plus, bourgeois, c’est désuet. Depuis longtemps, le bourgeois a appris à se déguiser. Une casquette de pêcheur, une veste de paysan, un blue jean comme les ouvriers. Il a entonné des discours indignés et révoltés contre le mal, contre le fascisme et contre les cons. C’est un libertaire, le bourgeois. Contre l’impôt, contre le voile, contre les flux migratoires incontrôlés. Il proclame la révolution. C’est le titre du livre d’Emmanuel Macron, RÉVOLUTION. Il est progressiste aussi. Le mouvement qui soutient Macron se proclame « progressiste ».

C’est le printemps !!!! Accès libreÉcouter

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Musicale pour fêter l’arrivée des beaux jours...
avec Edith Piaf "Enfin le printemps", Jacques Prévert "Le temps perdu", Aznavour "C’est le printemps", Bourvil, Lester Young "Two to tango" et les Fabulous troubadours "Y des Garçons"

Connaissez-vous Gerhard Haderer ? AbonnésLire

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On ne remerciera jamais assez le cancer et Jésus.

Oui, tout d’abord, merci au cancer. Car s’il n’avait pas eu un cancer en 1985, à 34 ans, Gerhard Haderer aurait eu la vie indigente d’un « créateur » publicitaire. Or, c’est lorsqu’il fut opéré (et guéri) qu’il a tout laissé tomber et s’est tourné à fond vers le genre de dessins que vous allez (re)découvrir, si puissants, si violents qu’ils se passent de tout commentaire, à part quelques gloussements, quelques éclats de rire et pas mal de silences dans le genre grinçant.

Ensuite, merci à Jésus. Et surtout à Monseigneur Christoph Schönborn, cardinal, archevêque de Vienne. En 2002, Gerhard Haderer publiait La Vie de Jésus, un surfeur drogué à l’encens, ce qui faisait un peu scandale dans la très catholique Autriche, si bien que le cardinal archevêque, hors de lui, crut bon de donner l’ordre à l’auteur de présenter ses excuses aux chrétiens pour avoir ridiculisé le fils de Dieu. Au passage, on le voit, l’Islam n’a pas le monopole du refus des caricatures, mais celles-ci eurent beaucoup moins d’écho chez nos défenseurs de la liberté d’expression. Et bien entendu, comme toujours, la censure assura le succès de l’album, qui atteignit 100 000 exemplaires en quelques jours.

Le capitalisme est comparable à une autruche qui avale tout, absolument tout. Mais là, quand même, il y pas mal de dessins de Gerhard Haderer qui lui restent, c’est sûr, en travers de la gorge. On peut rêver et c’est déjà beaucoup.