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Manifestation à Paris contre la réforme de l’assurance chômage : « vous sucrez notre chômage pour saler vos profits »

Vendredi 23 avril 2021, journée de mobilisation partout en France contre la réforme de l’assurance chômage, qui doit entrer en vigueur dès le 1er juillet et qui réduirait les indemnités d’1,15 million de demandeurs d’emplois. Voici quelques images de la manifestation du jour à Paris.

14h30 : Le cortège, assez nombreux pour une première journée de mobilisation, s’élance sous un grand ciel bleu. Départ de la place d’Italie en fanfare, direction la Bastille.

HK & les Saltimbanks sont présents pour ambiancer le cortège : « On lâche rien, on lâche rien ! »

14h45 : Des manifestants sont déguisés en groom façon Spirou. Les agents de la restauration et de l’hôtellerie, particulièrement touchés par la crise du covid, sont aussi des contrats courts impactés par la réforme de l’assurance chômage, expliquent-ils.

15h00 : Rencontre avec Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT : « Le gouvernement veut obliger les gens à accepter n’importe quel boulot, peu importe la qualification ! »

15h15 : Festival de pancartes et de slogans dans la manifestation ! Florilèges :

15h30 : Florent, délégué CGT à Renault Lardy, nous parle de la situation de son entreprise, où 500 suppressions d’emplois ont eu lieu en un an, et 400 autres sont prévues en 2021 : « C’est important que nous soyons là, en tant que travailleurs, avec un emploi pour l’instant, pour montrer notre solidarité avec tous ceux qui n’ont pas d’emploi »

16h00 : Rencontre avec le député LFI de Seine-Saint-Denis Éric Coquerel : « Cette manifestation peut sonner le départ d’un printemps social »

16h15 : Le cortège arrive en fanfare à la place de la Bastille !

16h30 : Le choeur de l’Opéra de Paris, empêché par la police de chanter sur les marches de l’Opéra, entonne l’hymne à la joie sur la place de la Bastille.

La manifestation se termine dans le calme et les opposants à la réforme de l’assurance chômage, déja nombreux aujourd’hui, se donnent rendez-vous pour un grand 1er mai, samedi prochain !

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La sociologue publie « Les riches contre la planète. Violence oligarchique et chaos climatique ». Entretien Monique Pinçon-Charlot : « Dans tous les domaines de l’activité économique et sociale, les capitalistes ont toujours, toujours, toujours des longueurs d’avance sur nous » AbonnésVoir

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La sociologue Monique Pinçon-Charlot, qui a longtemps analysé avec son mari Michel Pinçon les mécanismes de la domination oligarchique, publie un nouveau livre sur le chaos climatique et elle n’y va pas avec le dos de la cuiller en bambou. Entretien.

Les riches détruisent la planète, comme l’écrivait le journaliste Hervé Kempf. On le sait. Ils le savent. Ils le savent même depuis bien longtemps ! Le nouveau livre de Monique Pinçon-Charlot risque de ne pas plaire à tout le monde. Dans Les riches contre la planète, elle raconte comment une poignée de milliardaires est en train d’accumuler des profits pharaoniques en détruisant la nature, les animaux, les êtres humains et finalement toute la planète, menacée par les émissions de gaz à effet de serre.

Mais surtout, la sociologue analyse comment l’oligarchie, qui a toujours eu une longueur d’avance, organise, encadre et finance sa propre critique et ses contestataires. Histoire que l’écologie ne soit pas un frein au business, mais au contraire l’opportunité de développer de nouveaux marchés selon une « stratégie du choc » décrite par la canadienne Naomi Klein. Le capitalisme fossile est mort ? Vive le capitalisme vert !

Alors que faire ? Arrêter de parler d’« anthropocène », ce n’est pas l’humanité tout entière qui est responsable du dérèglement climatique, mais de « capitalocène », la prédation du vivant étant consciemment exercée par quelques capitalistes des pays les plus riches. Ensuite comprendre ce que masquent les expressions « transition écologique  », « neutralité carbone » ou encore « développement durable » forgées par le capitalisme vert. Et surtout lire d’urgence le livre de Monique Pinçon-Charlot pour prendre conscience que les mécanismes de la domination oligarchique s’immiscent partout, y compris là où on ne les attendait pas…

Alain Ruscio publie « La première guerre d’Algérie. Une histoire de conquête et de résistance, 1830-1852 » aux éditions La Découverte La première guerre d’Algérie (1830-1852) AbonnésVoir

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« Par milliers, les Algériennes et les Algériens furent humiliés, spoliés, déplacés, enfumés, massacrés, décapités... » Il faut connaître cette époque pour comprendre la suite de la colonisation et son dénouement tragique. Dénouement que certains n’acceptent pas et qui le ravivent comme une amputation. Pourtant recherches, témoignages et reportages au cours des dernières années semblaient avoir apporté les moyens d’un apaisement des mémoires. Mais une extrême droite revancharde et négationiste, dotée de forts moyens médiatiques, gagne du terrain. Face à la concurrence des rentes mémorielles, il est donc nécessaire de mieux connaître cette sombre sanglante histoire. Aussi ROSA MOUSSAOUI interroge ALAIN RUSCIO, un des meilleurs historiens du fait colonial qui publie une somme passionnante à La Découverte.

Frédéric LORDON publie« Figures du communisme » aux éditions La Fabrique. Un entretien en deux parties Frédéric Lordon, le capitalisme nous détruit, détruisons le capitalisme (2/2) AbonnésVoir

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Depuis longtemps on se répète : « on sait pas ce qu’on veut, mais on sait ce qu’on veut pas ». Si Lordon reprend la formule, c’est tout d’abord pour dire que ce qu’on ne veut pas, c’est le capitalisme. Nous n’avons plus le choix, c’est lui ou nous, il n’y a plus d’arrangement possible. Comme dit un AMG, « repeindre le capitalisme en noir ne suffit plus ». Oui, c’est vrai, déplorer, dénoncer, condamner, s’indigner à longueur d’année nous conduit à l’impuissance et à la résignation, c’est-à-dire là où nous sommes aujourd’hui.