LÀ-BAS Hebdo n°47, avec François CUSSET

UN PRINTEMPS LACRYMOGÈNE Abonnés

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(photo : Jan Schmidt-Whitley)

« Les conditions d’une révolte globale sont sur le point d’être réunies. » Pour l’historien François CUSSET, tout est possible. Vraiment ? Comment ? Il s’agissait de « leur faire peur ».

Confusion, récupération, cernés par les réacs en action, les indignés vont-ils se résigner ? Le mouvement est donné chaque jour pour mort et chaque jour ça rebondit. Contre la Loi Travail mais aussi contre tout ce qui a élaboré cette loi, tous ceux qui la soutiennent. Mais quel moyen d’action ? Agiter les mains sur la place ? Des élections piège à con ? La violence mais laquelle ?

En tout cas la victoire déjà, c’est le mot POSSIBLE qui reprend vie, et qui cherche à faire sens. Depuis trente ans nous dénonçons, nous disons ce que nous ne voulons pas, il est temps de dire ce que nous voulons. Pour commencer soyons réaliste, demandons l’impossible !


Entretien : Daniel MERMET.

LÀ-BAS Hebdo #47, SOMMAIRE :

 « Les conditions d’une révolte globale sont sur le point d’être réunies. » Pour l’historien François CUSSET, tout est possible. Vraiment ? Il s’agissait de « leur faire peur ». Comment ?

 Gérard MORDILLAT mord, mais compatit avec François Hollande, contraint de faire l’éloge du Front populaire


Les différentes séquences de l’émission :

01. Vos messages sur le répondeur
Là-bas si j’y suis


Merci à François CUSSET.

Programmation musicale :
 Vanessa Hachloum et Jacques Marchais : Il est cinq heures, le nouveau monde s’éveille
 La Canaille : Quelque chose se prépare

Marie GALL attend vos messages sur le répondeur de Là-bas si j’y suis au 01 85 08 37 37.

entretien : Daniel MERMET
chronique : Gérard MORDILLAT
réalisation : Franck HADERER
montage : Grégory SALOMONOVITCH
photos : Jeanne LORRAIN et Jonathan DUONG

(Vous pouvez podcaster cette émission en vous rendant dans la rubrique « Mon compte », en haut à droite de cette page.)

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La sociologue publie « Les riches contre la planète. Violence oligarchique et chaos climatique ». Entretien Monique Pinçon-Charlot : « Dans tous les domaines de l’activité économique et sociale, les capitalistes ont toujours, toujours, toujours des longueurs d’avance sur nous » AbonnésVoir

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La sociologue Monique Pinçon-Charlot, qui a longtemps analysé avec son mari Michel Pinçon les mécanismes de la domination oligarchique, publie un nouveau livre sur le chaos climatique et elle n’y va pas avec le dos de la cuiller en bambou. Entretien.

Les riches détruisent la planète, comme l’écrivait le journaliste Hervé Kempf. On le sait. Ils le savent. Ils le savent même depuis bien longtemps ! Le nouveau livre de Monique Pinçon-Charlot risque de ne pas plaire à tout le monde. Dans Les riches contre la planète, elle raconte comment une poignée de milliardaires est en train d’accumuler des profits pharaoniques en détruisant la nature, les animaux, les êtres humains et finalement toute la planète, menacée par les émissions de gaz à effet de serre.

Mais surtout, la sociologue analyse comment l’oligarchie, qui a toujours eu une longueur d’avance, organise, encadre et finance sa propre critique et ses contestataires. Histoire que l’écologie ne soit pas un frein au business, mais au contraire l’opportunité de développer de nouveaux marchés selon une « stratégie du choc » décrite par la canadienne Naomi Klein. Le capitalisme fossile est mort ? Vive le capitalisme vert !

Alors que faire ? Arrêter de parler d’« anthropocène », ce n’est pas l’humanité tout entière qui est responsable du dérèglement climatique, mais de « capitalocène », la prédation du vivant étant consciemment exercée par quelques capitalistes des pays les plus riches. Ensuite comprendre ce que masquent les expressions « transition écologique  », « neutralité carbone » ou encore « développement durable » forgées par le capitalisme vert. Et surtout lire d’urgence le livre de Monique Pinçon-Charlot pour prendre conscience que les mécanismes de la domination oligarchique s’immiscent partout, y compris là où on ne les attendait pas…

Alain Ruscio publie « La première guerre d’Algérie. Une histoire de conquête et de résistance, 1830-1852 » aux éditions La Découverte La première guerre d’Algérie (1830-1852) AbonnésVoir

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« Par milliers, les Algériennes et les Algériens furent humiliés, spoliés, déplacés, enfumés, massacrés, décapités... » Il faut connaître cette époque pour comprendre la suite de la colonisation et son dénouement tragique. Dénouement que certains n’acceptent pas et qui le ravivent comme une amputation. Pourtant recherches, témoignages et reportages au cours des dernières années semblaient avoir apporté les moyens d’un apaisement des mémoires. Mais une extrême droite revancharde et négationiste, dotée de forts moyens médiatiques, gagne du terrain. Face à la concurrence des rentes mémorielles, il est donc nécessaire de mieux connaître cette sombre sanglante histoire. Aussi ROSA MOUSSAOUI interroge ALAIN RUSCIO, un des meilleurs historiens du fait colonial qui publie une somme passionnante à La Découverte.

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Depuis longtemps on se répète : « on sait pas ce qu’on veut, mais on sait ce qu’on veut pas ». Si Lordon reprend la formule, c’est tout d’abord pour dire que ce qu’on ne veut pas, c’est le capitalisme. Nous n’avons plus le choix, c’est lui ou nous, il n’y a plus d’arrangement possible. Comme dit un AMG, « repeindre le capitalisme en noir ne suffit plus ». Oui, c’est vrai, déplorer, dénoncer, condamner, s’indigner à longueur d’année nous conduit à l’impuissance et à la résignation, c’est-à-dire là où nous sommes aujourd’hui.