Un entretien avec Éric HAZAN et Eyal SIVAN, 2012 (ARCHIVE PODCAST)

Un État commun entre le Jourdain et la mer ?

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[RADIO] Un État commun entre le Jourdain et la mer ? [28 mars 2012]
« Un État commun entre le Jourdain et la mer ». C’était il y a un siècle, c’était il y dix ans, sortait ce livre d’Éric Hazan et Eyal Sivan, qui envisageait la possibilité d’un État commun entre Palestiniens et Israéliens. Jamais on en a été aussi loin qu’aujourd’hui, sans doute jamais. Un entretien avec Éric Hazan et Eyal Sivan (2012).

Un État commun entre le Jourdain et la mer. C’était il y a un siècle, c’était il y dix ans, sortait ce livre d’Éric Hazan et Eyal Sivan, qui envisageait la possibilité d’un État commun entre Palestiniens et Israéliens. Jamais ce monde aujourd’hui n’a été aussi éloigné d’une telle possibilité. Mais un jour, un jour lointain sans doute, au bout des massacres et des armes, s’il reste quelques enfants palestiniens et quelques enfants israéliens encore vivants dans les ruines, peut-être trouveront-ils dans la poussière une cassette avec ces voix qui pourraient les surprendre et leur parler.

L.B.

Programmation musicale :
 DAM : To Change Tomorrow
 Phillipe Katerine : Juifs Arabes

journaliste : Daniel Mermet
réalisation : Bertrand Chaumeton et Franck Haderer

Voir aussi

  Éric Hazan et Eyal Sivan, Un État commun entre le Jourdain et la mer, La Fabrique, 2012, Paris

 Eyal Sivan, État commun, conversation potentielle, France, 2012, 2h04

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  • Chaque mardi, Olivier Besancenot raconte les chansons de notre histoire Mahmoud Darwich : « Sur cette terre » Accès libre

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    Il est bien sûr l’un des plus grands poètes palestiniens, mais aussi sans doute le poète de langue arabe le plus lu dans le monde, dont la renommée est toujours internationale, quinze ans après sa disparition.

    Riche de dizaines de publications en vers mais aussi en prose, son œuvre a été traduite dans le monde entier. C’est l’ancien ambassadeur de la Palestine auprès de l’UNESCO, Elias Sanbar, qui l’a traduit en français. Si on ne mesure pas forcément en France toute l’importance de Mahmoud Darwich, c’est que les Français n’accordent plus à la poésie la place qu’elle occupe toujours dans le monde arabe, et singulièrement Pour les Palestiniens. Comme l’explique Elias Sanbar, « dans la culture palestinienne, dans la mesure où c’est un peuple qui est privé de ses lieux, il peut habiter le poème. C’est pour cela que par exemple quand l’exil commence en 1948, les gens transportent avec eux des poèmes, et pas des romans ».

  • Un conte historique d’Olive Laporte Le pneu, Pierre Michelin et les étourneaux Abonnés

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    Vous êtes nombreux à être tombés de votre chaise en découvrant cette période de notre histoire passée sous silence, « quand Pétain décorait Vuitton ». Ce rappel historique de Daniel Mermet a poussé Olive Laporte à nous envoyer cette fable – certes romancée mais rigoureusement documentée – sur un autre champion de l’industrie française : Michelin.

    Le pneu. Voilà l’invention. Poser la question du contact avec la route que l’on propose aux passagers des machines roulantes (et éventuellement aux bêtes qui les tirent, puisque dans l’histoire des déplacements routiers ce sont très majoritairement des bêtes de somme qui ont servi de tracteur), c’est aborder la question du confort et de la facilité à parcourir la distance. Ce qui n’est pas rien. Enfant j’étais toujours émerveillé par ces mots rassurants qui disaient qu’en auto la foudre d’un orage ne pouvait pas vous atteindre puisque vous n’étiez pas en contact avec le sol, séparé de celui-ci par l’air contenu dans les pneus. Même si c’est une légende, j’aime encore cette image légère, planante comme un coussin d’air. Une sorte d’abri pneumatique, perché, rassurant.

  • Gaza : pas de souci, il n’y a pas de génocide « Israël se cache derrière l’Holocauste pour justifier l’injustifiable » Abonnés

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    OMER BARTOV, historien israélien de la Shoah, dénonce l’aveuglement et la lâcheté devant le génocide de Gaza et s’inquiète de la radicalisation de la société israélienne. D’autres historiens de l’Holocauste comme Daniel Blatman ou Amos Goldberg ne cessent d’alerter sur le crime en cours, en direct, au vu et au su du monde. Autant de voix qui peinent à passer à travers l’énorme soutien, l’énorme indifférence et l’énorme ignorance.

  • Notre ami Olivier Besancenot vient de perdre son père Son vieux Accès libre

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    Olivier a perdu son daron. Si la fraternité sert à quelque chose, c’est le moment. Voilà toute la nôtre, celle de toute l’équipe et de tout le monde de Là-bas et d’ailleurs, avec la phrase de Prévert qui passe d’un cœur à l’autre : « si j’avais su que je l’aimais tant, je l’aurais aimé davantage ». Comme ultime chant de bataille, Olivier a choisi Mon vieux. Un poème de Michelle Senlis écrit en 1962 en hommage à son père. Son ami Jean Ferrat le met en musique. Deux chanteurs l’interprètent sans grand succès. Quand le papa meurt en 1964, Michelle demande que la chanson ne soit plus chantée et on l’oublie.

  • Chaque mardi, Olivier Besancenot raconte les chansons de notre histoire Bruce Springsteen : « Born in the U.S.A. » Abonnés

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    C’est l’un des chanteurs américains les plus populaires : cinquante ans de carrière, 64 millions de disques vendus aux États-Unis, 140 millions dans le monde entier, des duos mémorables avec Bob Dylan, Pete Seeger, Sting ou Chuck Berry.

    Surnommé « The Boss », Bruce Springsteen n’a jamais cessé de défendre la classe populaire américaine jusqu’à prendre position aujourd’hui contre Donald Trump qui prétend « vouloir rendre sa grandeur à l’Amérique ». « Make America great again », un slogan inventé dans les années 1980 par un prédécesseur de Donald Trump, Ronald Reagan. Le même Ronald Reagan qui visiblement n’avait pas écouté toutes les paroles du grand succès de Bruce Springsteen puisqu’il avait rendu hommage à la chanson Born in the U.S.A. pendant sa campagne électorale. Olivier Besancenot vous raconte l’histoire de cet incroyable malentendu.

  • Gérard Mordillat : « Un gouvernement des millionnaires, par les millionnaires, pour les millionnaires » Abonnés

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    Le 10 juin, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, « chargée de promouvoir la probité et l’exemplarité des responsables publics », a rendu publiques les déclarations de patrimoine des ministres de François Bayrou. On se souvient qu’en 2022, le gouvernement d’Élisabeth Borne, qui comptait pas moins de 19 millionnaires, était déjà le plus fortuné de tous les gouvernements. Celui-là est deux fois plus riche.

Une sélection :

La sociologue publie « Les riches contre la planète. Violence oligarchique et chaos climatique ». Entretien Monique Pinçon-Charlot : « Dans tous les domaines de l’activité économique et sociale, les capitalistes ont toujours, toujours, toujours des longueurs d’avance sur nous » AbonnésVoir

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La sociologue Monique Pinçon-Charlot, qui a longtemps analysé avec son mari Michel Pinçon les mécanismes de la domination oligarchique, publie un nouveau livre sur le chaos climatique et elle n’y va pas avec le dos de la cuiller en bambou. Entretien.

Les riches détruisent la planète, comme l’écrivait le journaliste Hervé Kempf. On le sait. Ils le savent. Ils le savent même depuis bien longtemps ! Le nouveau livre de Monique Pinçon-Charlot risque de ne pas plaire à tout le monde. Dans Les riches contre la planète, elle raconte comment une poignée de milliardaires est en train d’accumuler des profits pharaoniques en détruisant la nature, les animaux, les êtres humains et finalement toute la planète, menacée par les émissions de gaz à effet de serre.

Mais surtout, la sociologue analyse comment l’oligarchie, qui a toujours eu une longueur d’avance, organise, encadre et finance sa propre critique et ses contestataires. Histoire que l’écologie ne soit pas un frein au business, mais au contraire l’opportunité de développer de nouveaux marchés selon une « stratégie du choc » décrite par la canadienne Naomi Klein. Le capitalisme fossile est mort ? Vive le capitalisme vert !

Alors que faire ? Arrêter de parler d’« anthropocène », ce n’est pas l’humanité tout entière qui est responsable du dérèglement climatique, mais de « capitalocène », la prédation du vivant étant consciemment exercée par quelques capitalistes des pays les plus riches. Ensuite comprendre ce que masquent les expressions « transition écologique  », « neutralité carbone » ou encore « développement durable » forgées par le capitalisme vert. Et surtout lire d’urgence le livre de Monique Pinçon-Charlot pour prendre conscience que les mécanismes de la domination oligarchique s’immiscent partout, y compris là où on ne les attendait pas…

Alain Ruscio publie « La première guerre d’Algérie. Une histoire de conquête et de résistance, 1830-1852 » aux éditions La Découverte La première guerre d’Algérie (1830-1852) AbonnésVoir

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« Par milliers, les Algériennes et les Algériens furent humiliés, spoliés, déplacés, enfumés, massacrés, décapités... » Il faut connaître cette époque pour comprendre la suite de la colonisation et son dénouement tragique. Dénouement que certains n’acceptent pas et qui le ravivent comme une amputation. Pourtant recherches, témoignages et reportages au cours des dernières années semblaient avoir apporté les moyens d’un apaisement des mémoires. Mais une extrême droite revancharde et négationiste, dotée de forts moyens médiatiques, gagne du terrain. Face à la concurrence des rentes mémorielles, il est donc nécessaire de mieux connaître cette sombre sanglante histoire. Aussi ROSA MOUSSAOUI interroge ALAIN RUSCIO, un des meilleurs historiens du fait colonial qui publie une somme passionnante à La Découverte.

Frédéric LORDON publie« Figures du communisme » aux éditions La Fabrique. Un entretien en deux parties Frédéric Lordon, le capitalisme nous détruit, détruisons le capitalisme (2/2) AbonnésVoir

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Depuis longtemps on se répète : « on sait pas ce qu’on veut, mais on sait ce qu’on veut pas ». Si Lordon reprend la formule, c’est tout d’abord pour dire que ce qu’on ne veut pas, c’est le capitalisme. Nous n’avons plus le choix, c’est lui ou nous, il n’y a plus d’arrangement possible. Comme dit un AMG, « repeindre le capitalisme en noir ne suffit plus ». Oui, c’est vrai, déplorer, dénoncer, condamner, s’indigner à longueur d’année nous conduit à l’impuissance et à la résignation, c’est-à-dire là où nous sommes aujourd’hui.