Les différentes séquences de l’émission
01 : Vos messages sur le répondeur
Quelques messages parmi ceux que vous avez laissés sur le répondeur de Là-bas si j’y suis au 01 85 08 37 37.
« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux. », disait Benjamin FRANKLIN, l’un des rédacteurs de la Constitution américaine. Manuel VALLS lui, ce jeudi 23 avril sur France Inter, ne comprend pas bien « c’est quoi ce débat sur les libertés » (13’40) :
http://www.dailymotion.com/video/x2nn50b_manuel-valls-cinq-attentats-ont-ete-dejoues-depuis-janvier_news
02 : Rien à me reprocher, pas peur d’être surveillé !
Selon un récent sondage Odoxa, 69% des Français « sont favorables à la loi Renseignement parce qu’ils sont convaincus qu’elle sera utile, même si elle risque de les priver de certaines libertés et de menacer leur vie privée. » Anaëlle VERZAUX et Gaylord VAN WYMEERSCH sont allés vérifier dans les rues de Paris.
Dominique PRADALIÉ (SNJ) : la loi est une menace pour les journalistes mais pas seulement.
Laurence BLISSON, juge de l’application des peines et Secrétaire nationale du Syndicat de la Magistrature : les dispositifs de surveillance prévus vont échapper au contrôle du pouvoir judiciaire. Plus de contrôle des services de renseignement et du Premier ministre.
Jérémie ZIMMERMANN de la Quadrature du Net : le projet de loi transforme un service de renseignement qui peut être utile et démocratique quand il est ciblé en un système de surveillance de masse. Les "mouchards" prévus par la loi permettront aux autorités de scanner toutes les activités en ligne, y compris les conversations privées, de n’importe quel citoyen.
03 : Qui va surveiller les surveillants ?
Dans cette affaire, le socialiste Manuel VALLS est soutenu par l’UMP Éric CIOTTI, président de la "commission d’enquête parlementaire sur la surveillance des filières et des individus djihadistes". Pour Éric CIOTTI c’est clair, la France est en guerre :
« On a besoin de donner plus de moyens humains et matériels bien sûr à nos services de renseignement, mais aussi de sécuriser leur intervention. Il faut qu’ils puissent écouter, il faut qu’ils puissent sonoriser des logements, il faut qu’ils puissent mettre des balises sous les véhicules. Tout cela aujourd’hui n’est pas autorisé pour détecter la menace. Parce que l’enjeu est là : on sait qu’il y a 1 300 djihadistes, au minimum, identifiés. Le rythme des départs continue, et le rythme des retours s’accroît fortement. Donc le danger est très important, il demeure très très élevé, je crois qu’il n’a jamais été aussi élevé. »
Mais à droite également, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer non seulement l’inefficacité de la loi, mais aussi son atteinte aux libertés.
04 : Souriez, vous êtes espionnés !
Dans un article du 16 avril, Le Monde.fr souligne l’hypocrisie du gouvernement. En 2009, le Parti socialiste, très critique envers Sarkozy, publiait La France en libertés surveillés, dans lequel il dénonçait que « lors de l’examen des nombreux projets de lois antiterroristes déposés depuis les attentats du 11 septembre 2001, Nicolas Sarkozy s’est à chaque fois appuyé sur la peur du terrorisme ressentie par la population pour s’affranchir des réserves posées par la CNIL ».
La même Commission nationale de l’informatique et des libertés qui aujourd’hui ne manque pas de remarquer que « l’ensemble des dispositions ainsi projetées permettra la mise en œuvre de mesures de surveillance beaucoup plus larges et intrusives que ce qu’autorise le cadre juridique actuel en matière de renseignement. En effet, parmi les nouvelles techniques de recueil de renseignement légalisées ou autorisées, certaines sont susceptibles de conduire à une surveillance massive et indifférenciée des personnes. »
Olivier BESANCENOT, du Nouveau Parti Anticapitaliste, félicite le gouvernement pour son mensonge : il fait croire au grand public que le projet de loi ne concerne que les "terroristes". Pourtant, derrière ce prétexte, ce sont aussi les lanceurs d’alerte, les zadistes, les militants, les syndicalistes qui pourront être surveillés au nom de la défense des « intérêts économiques ou scientifiques essentiels » de la France.
Alexandre LANGLOIS de la CGT-Police apporte également son point de vue de policier en charge du renseignement.
05 : Gérard MORDILLAT et le saint torchon
Jusqu’au 25 juin prochain, plus d’un million de personnes sont attendues à Turin pour un événement exceptionnel : on ressort le suaire de son coffre ! Ce fameux drap dans lequel on aurait enveloppé le corps du Christ à la descente de la croix, et qui depuis le XIVème siècle constitue une opération commerciale bien rodée. Gérard MORDILLAT détricote l’histoire ce linge cousue de fil blanc...
Merci à l’équipe de La Rotonde : Renaud Barillet, Samuel Chêne, Mathieu Ardaillon.
Programmation musicale :
– Cybercriminal, par La Caravane passe
– Ils ont peur de la liberté, par Keny Arkana
– Souriez vous êtes filmés, par François Gaillard
À noter :
– Howard Zinn : une Histoire populaire américaine, le film d’Olivier AZAM et Daniel MERMET sort en salles le 29 avril >>>>>>>>> Pour connaître toutes les salles et tous les débats, rendez-vous sur www.histoirepopulaireamericaine.fr
N’oubliez pas que le répondeur attend vos messages au 01 85 08 37 37.
Reportage : Anaëlle VERZAUX et Gaylord VAN WYMEERSCH
Réalisation : Guillaume GIRAULT
Répondeur : Stéphanie FROMENTIN
Préparation : Jonathan DUONG et Anaëlle VERZAUX
(vous pouvez podcaster cette émission en vous rendant dans la rubrique "Mon compte", en haut à droite de cette page)