LÀ-BAS Hebdo n°9

Robert contre les envahisseurs (2)

Le , par L’équipe de Là-bas

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Discours de Robert Ménard le 14 mars 2015 à Béziers (photo : Gaylord Van Wymeersch)

Alerte ! Mobilisation générale, ils arrivent, ils sont là. Ils nous ont expulsés d’Algérie et maintenant ils nous envahissent, c’est la guerre de la civilisation. Jeanne d’Arc aujourd’hui s’appelle Robert Ménard. Le maire de Béziers part en croisade et commence par supprimer la « rue du 19 mars 1962 », qui rappelait la date du cessez-le-feu marquant la fin de la guerre d’Algérie. Inacceptable. Robert se prépare à partir à la reconquête de l’Algérie. Béziers le regrettera, c’est sûr.
Avec, autour de Daniel MERMET :
- Fatima BESNACI-LANCOU, de l’association Harkis et Droits de l’Homme
- Jacques PRADEL, de l’Association Nationale des Pieds Noirs Progressistes et leurs amis
- Gilles MANCERON, historien, membre du comité central de la Ligue des Droits de l’Homme
- Jean-François GAVOURY, président de l’Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS
- Hervé KEMPF
- Didier PORTE qui nous fâche avec tout le monde
- un reportage à Béziers de Gaylord VAN WYMEERSCH

LÀ-BAS HEBDO n°9 (extrait)
Et retrouvez ici la version longue du reportage à Béziers de Gaylord VAN WYMEERSCH.

Les différentes séquences de l’émission :
Partie 1ère : vos messages sur le répondeur

Partie 1ère : vos messages sur le répondeur

Quelques messages parmi ceux que vous avez laissés sur le répondeur de Là-bas si j’y suis au 01 85 08 37 37.


Partie 2 : l’histoire du 19 mars 1962

Partie 2 : l’histoire du 19 mars 1962

Il y a 53 ans, le 19 mars 1962, intervenait un cessez-le-feu en Algérie, au lendemain de la signature des accords d’Évian. Bien que cette date soit reconnue comme la fin de la guerre d’Algérie, elle est toujours critiquée et contestée par certains, comme le maire de Béziers Robert Ménard, qui refusent d’entériner cette date au nom des nombreuses victimes, notamment harkis, tuées en Algérie après le 19 mars. L’historien Gilles MANCERON éclaire les raisons de cette dispute mémorielle.


Partie 3 : qui sont les harkis ?

Partie 3 : qui sont les harkis ?

Harkis et moghaznis faisaient partie des quelque 300 000 supplétifs qui ont été enrôlés par l’armée française pour combattre le FLN. À partir du 19 mars 1962 l’armée française se retire progressivement du territoire algérien conformément aux accords d’Évian, en désarmant les harkis et en les abandonnant, sans défense, aux représailles du FLN. Qui sont ces harkis à qui s’adresse Robert Ménard ? Fatima BESNACI-LANCOU de l’association Harkis et Droits de l’Homme rappelle qu’il n’y a pas "une" communauté harki homogène, mais des histoires singulières des supplétifs en Algérie.


Partie 4 : pieds-noirs progressistes

Partie 4 : pieds-noirs progressistes contre pieds-noirs d’extrême droite

Jacques PRADEL, de l’Association Nationale des Pieds Noirs Progressistes et leurs amis, était à Béziers samedi 14 mars. Il est venu manifester contre la cérémonie organisée par Robert Ménard pour débaptiser la rue du 19 mars 1962. Jacques PRADEL fait partie des « Français d’Algérie » qui ont grandi là-bas. Interne au lycée d’Oran, il assiste aux massacres perpétrés par l’OAS en janvier 1962. Il a 15 ans. Le 19 mars 1962, il retourne chez lui, dans la ville de Tiaret, où ses amis, avec lesquels il a grandi, lui tournent le dos. "Sollicité" pour prendre part aux actions de l’OAS, il quitte finalement l’Algérie pour rejoindre la France.


Partie 5 : de quoi Robert Ménard est-il le nom ?

Partie 5 : de quoi Robert Ménard est-il le nom ?

En 2006 une association nostalgique de l’Algérie française, soutenue par le maire de Marignane, érige une stèle en hommage à quatre figures de l’OAS, dont les meurtriers du commissaire central d’Alger Roger Gavoury. C’est à la suite de cette provocation que son fils, Jean-François Gavoury, crée l’Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS. Pour combattre les relectures de l’Histoire, que Robert Ménard n’est pas le seul à instrumentaliser dans sa croisade contre l’immigration et contre les musulmans.

Une affiche de l’OAS


Partie 6 : Hervé KEMPF

Le Conseil général de l’Isère accorde une aide financière au projet de création d’un Center Park à Roybon, qui va remplacer 120 hectares de forêt par des "cottages" accueillants autour d’une piscine tropicale. Mais la création d’emplois espérée vaut bien le sacrifice de l’environnement ! Mais puisqu’on parle d’emplois, pourquoi le Conseil général de l’Isère supprime-t-il 177 emplois parmi les pompiers ou les services d’aide à l’enfance ? Au nom de la réduction des déficits bien sûr.


Partie 7 : Didier PORTE nous fâche avec tout le monde

La culture, dernière roue du carrosse socialiste : la municipalité socialiste de Dax a d’abord supprimé le festival Satiradax, avant d’implorer par la suite son créateur, Marc Large, d’intervenir publiquement au nom de « l’esprit du 11 janvier »... Priorité à la corrida !

Retrouvez ici la version longue du reportage à Béziers de Gaylord VAN WYMEERSCH.

Programmation musicale :
- Alger pleure, par Médine
- Parachutistes, par Maxime Le Forestier
- Des problèmes de mémoire, par Rocé et Potzi

À écouter :
- samedi 28 mars, l’émission Comme un bruit qui court reviendra sur l’histoire du 19 mars 1962 avec un reportage de Charlotte Perry

Merci à Renaud Barillet, Mathieu Ardaillon et Samuel Chêne de La Rotonde.
Et n’oubliez pas que le répondeur attend toujours vos messages au 01 85 08 37 37.

Présentation : Daniel MERMET
Réalisation : Franck HADERER
Préparation : Jonathan DUONG

(vous pouvez podcaster cette émission en vous rendant dans la rubrique "Mon compte", en haut à droite de cette page)

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    « L’asile préféré des fils de notables », c’est par cette expression que l’historien Marc Bloch désignait « l’École libre des sciences politiques », qui a été nationalisée en 1945 sous le nom d’« Institut d’études politiques de Paris », et qui est beaucoup plus connue par son surnom : « Sciences Po ».

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    « The queen is dead, long live the king ! » Mais qui a bien pu passer son samedi pluvieux à regarder la cérémonie du couronnement de Charles III, 6h30 de procession en carrosse dorée, de chant choral, de messe anglicane et de défilé le petit doigt sur la couture du pantalon ? Personne, pensez-vous ? Eh bien si ! On a trouvé la seule personne qui a eu le courage de tout regarder, et surtout d’écouter le concours de flagornerie des commentateurs du service public, toujours déférents à l’égard des puissants, qu’ils soient des monarques élus ou des monarques héréditaires. Cette personne, c’est Jonathan Duong, qui vous parle en prime d’un autre couronnement, celui du grand-père de Charles, Georges VI.

  • Chaque mardi, Olivier Besancenot vous dit UN GROS MOT (vidéo et podcast) Les Gros mots #27 : PARTI Abonnés

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    Finis, les partis politiques ? En quinze ans, le nombre d’adhérents au Parti socialiste est passé de 230 000 (en 2008) à un peu plus de 40 000 (aujourd’hui). Dans la même période, les adhérents au Parti communiste français passaient de 79 000 à 43 000. À droite, la dynamique n’est pas meilleure, puisque l’UMP comptait 300 000 adhérents en 2008, contre 85 000 pour son successeur Les Républicains quinze ans plus tard. Niveau chiffres, celui qui plie le match, c’est donc Laurent Berger : « la CFDT, c’est plus que 600 000 adhérents, plus que tous les partis politiques de ce pays. ». Alors est-ce désormais dans le syndicalisme ou dans le monde associatif qu’il faut s’engager si on veut changer le monde ? Ou bien la forme partidaire présente-t-elle encore un intérêt stratégique dans nos luttes pour l’émancipation ? Réponses avec Olivier Besancenot… et Karl Marx.

  • Chaque vendredi, la revue de presse indispensable ! Les dix plus gros mensonges de Gérald Darmanin Abonnés

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    Darmanin ment. On s’en est tous rendu compte après la manifestation de Sainte-Soline, quand la déformation des faits par le ministre de l’Intérieur avait semblé atteindre son paroxysme au cours d’une conférence de presse où il a aligné plusieurs mensonges en l’espace de quelques minutes. Pourtant, ce n’est pas la première fois que Gérald Darmanin ment dans l’exercice du pouvoir, et ce n’est probablement pas la dernière. Car le ministre a érigé la désinformation en véritable stratégie permanente de communication. Petit rappel de dix mensonges de Gérald Darmanin depuis qu’il est ministre de l’Intérieur.

Une sélection :

Une nouvelle traduction de « 1984 », de George Orwell, aux éditions Agone. Entretien avec Thierry Discepolo (RE) LIRE ORWELL AbonnésVoir

Le

George Orwell et les travers de porc ont ceci en commun qu’on peut les accommoder à toutes les sauces. Le Figaro, Marianne, L’Expansion, Causeur, Valeurs actuelles, chacun sa petite recette. Entre un numéro sur « le spectre Islamiste » et un autre nous apprenant « comment la CGT ruine la France », le magazine Le Point nous aguiche avec, en couverture : « Orwell, le penseur qui va vous libérer ». Jusque dans l’indispensable Journal de Béziers, le maire de la ville, le souriant Robert Ménard, qui se réclame de l’auteur de 1984. Sans parler d’un très souverainiste « comité Orwell », requalifié « orwellien » suite à la protestation des ayants droits.

Si chacun tire la couverture à soi et dénonce les impostures des autres, toutes ces nuances de droite partagent une même certitude : Orwell se disait de gauche, en fait il était de droite mais il était obligé de le cacher. Orwell à toutes les sauces, mais surtout contre la gauche.

Pourtant, dès juin 1949, lorsque paraît Mille neuf cent quatre-vingt-quatre, Orwell s’était donné avant de mourir la peine de préciser : « mon roman n’a pas été conçu comme une attaque contre le socialisme ou contre le parti travailliste britannique (dont je suis un sympathisant) mais comme une dénonciation des perversions auxquelles une économie centralisée peut être sujette (…) ». « Cette tendance s’enracine dans les fondations politiques sociales et économiques de la situation mondiale contemporaine » et réside dans « l’acceptation d’une manière de voir totalitaire par les intellectuels de toutes les couleurs (…). L’action du livre se déroule en Grande-Bretagne pour souligner que les peuples de langue anglaise ne sont pas par nature meilleurs que les autres, et que le totalitarisme, S’IL N’EST PAS COMBATTU, pourrait triompher partout. »

L’édito du mercredi, c’est le Mercredito ! par Daniel Mermet (VIDEO et PODCAST) Le Mercredito #09 : Pouvoir d’achat : les riches jettent des goodies aux pauvres, mais comment euthanasier les rentiers ? AbonnésVoir

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Le PDG de Total, Patrick Pouyanné, s’est juste augmenté de 52% cette année, ça lui fait un petit 6 millions annuel, soit 500 000 euros chaque mois. Mais il pense à ses actionnaires qui ont reçu 8 milliards cette année, comme ça, sans rien faire, en dormant. Pensez-y en faisant le plein à la pompe en partant au boulot.

Un conte de Daniel Mermet Histoire du petit singe lécheur AbonnésLire

Le

C’était un petit singe qui chaque matin et chaque soir léchait les pieds de l’Empereur. Il le faisait si bien, avec tant de zèle, en poussant même des petits soupirs de plaisirs, que certains esprits s’en étonnaient.

Un jeune bonze un jour lui demanda :

« Est-ce que tu subis des pressions ? »

Le petit singe lécheur éclata de rire :

« Des pressions ? pas le moins du monde, je suis libre, je lèche comme je veux, jamais l’Empereur ne me demande quoi que ce soit, libre je suis ! »

Le capitalisme nous détruit, détruisons le capitalisme ! Ben oui, mais comment ? Frédéric Lordon/Christophe Clerc : la controverse [INTÉGRALE] AbonnésÉcouter

Le

Quand le grantintélo de gauche publie un livre pour intellos de gauche, il y a quelques critiques, quelques entretiens, quelques rages et quelques pâmoisons. Mais rarement de débat critique et articulé, très rarement de controverse attentive et construite. C’est ce que nous a proposé Christophe Clerc, avec le livre de Frédéric Lordon, Figures du communisme. Un livre que nous avions trouvé important et stimulant, et dont Lordon était venu nous parler.

Christophe Clerc, lui-même chercheur (et avocat), est depuis longtemps un lecteur attentif et critique de Lordon. Il a voulu aller plus loin avec les propositions de ce livre, en proposant un débat point par point, en longueur, ce que Lordon a accepté.

Pour préparer cette controverse, Christophe Clerc a enregistré cinq objections, cinq brèves « chroniques lordoniennes » qu’il a soumises par avance à Lordon afin de rendre ensuite le débat plus éclairant :

- chaque jour de cette semaine, nous diffusons donc les cinq brèves CHRONIQUES LORDONIENNES de Christophe Clerc (podcast et texte) que vous pourrez commenter sur le forum de Là-bas

- et la semaine prochaine, le 12 septembre, nous diffusons « LORDON/CLERC, LA CONTROVERSE », en cinq épisodes vidéo et podcast (avec la participation exceptionnelle de Gérard Mordillat !).