ÉMISSION SPÉCIALE EN DIRECT DE NANTES [RADIO 1h25]
ZAD NDDL TOUS EXPULSÉS !
Le
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Mercredi 13 janvier 2016, mobilisation devant le palais de justice de Nantes (photo : Jonathan DUONG)
C’EST CHAUD POUR LA ZAD DE NOTRE-DAME-DES-LANDES !
Lundi 25 janvier le tribunal a statué sur les expulsions de la ZAD (Zone À Défendre) de Notre-Dame-des-Landes. Le juge de l’expropriation a demandé l’expulsion de quatre exploitations agricoles situées dans la zone de construction du projet d’aéroport. Sans aucun délai. Le juge a également prononcé l’expulsion des onze familles installées dans la Zad.
Onze famille et quatre agriculteurs "historiques" étaient assignés par VINCI, au nom de l’État qui lui a concédé l’exploitation de la zone pour la construction du nouvel aéroport.
Au lendemain même de la COP 21 et la lutte déclarée officiellement contre le réchauffement climatique, la construction d’un tel aéroport pour les opposants, serait une nouvelle trahison, une nouvelle concession aux multinationales et une nouvelle bévue écologique.
Des années de lutte ont créé des liens et des idées entre zadistes et agriculteurs. Il faut que ces expériences précieuses puissent se développer dans cet espace comme autant d’alternatives à la crise écologique, sociale et politique que nous traversons.
La lutte pour le Larzac de 1971 à 1981 n’a pas seulement abouti à la victoire des paysans. Ce fut un terreau pour des luttes et des idées émancipatrices, de l’indépendance Kanak au nucléaire français, du droit à l’avortement à la dictature chilienne, de la production du roquefort à l’accordéon diatonique ; légères ou profondes, ces luttes furent finalement bénéfiques pour tous. Les temps ont changé, le cynisme néo-libéral s’est enraciné. Pour saisir les enjeux et les possibles, écoutez notre émission du 13 janvier qui était en direct depuis chez nos amis de JET FM à Nantes.
Mardi 19 janvier, les propriétaires de deux maisons situées sur la ZAD ont déposé une pétition (1 628 signatures) réclamant l’évacuation. Leurs maisons ont été recouvertes de tags insultants. Le sénateur Bruno Retailleau (LR), disciple de Philippe de Villiers et nouveau président de la région, milite pour l’expropriation. Une manif a eu lieu samedi à Nantes, pour la ZAD. Le 9 janvier, ils étaient 20 000 avec 400 tracteurs sur le périphérique de Nantes.
Certes VINCI vient de gagner une manche mais les zadistes ne désarment pas, ils ont encore des recours, la guérilla judiciaire n’est pas perdue. L’espoir c’est aussi les élections à venir ; Hollande est-il prêt à se fâcher avec les écolos et ceux qui ne portent pas VINCI dans leur coeur. L’espoir c’est aussi le campagnol amphibie, qui fait partie des espèces protégées menacées de mort par le projet, sans oublier le triton !
Là-bas était en direct de Nantes.
Écouter l'émission
01. Vos messages sur le répondeur
- MP3 - 7.2 Mo
02. Mobilisation devant le palais de justice de Nantes
Là-bas si j’y suis était en direct mercredi 13 janvier depuis les studios de Jet FM à Nantes avec, autour de Daniel MERMET :
Dominique FRESNEAU, co-président de l’ACIPA (Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d’Aéroport de Notre-Dame-des-Landes)
Jean-Baptiste HULIN, membre de COPAIN 44 (Collectif des Organisations Professionnelles Agricoles INdignées par le projet d’aéroport)
Marcel THÉBAULT, paysan résistant
« Camille » et « Camille », du mouvement d’occupation de la ZAD
Sophie BRINGUY, conseillère régionale, présidente du groupe écologiste et citoyen au Conseil régional des Pays de la Loire
Sylvain GirO, auteur et interprète de la chanson Notre-Dame des oiseaux de fer
Les différentes séquences de l’émission :
01. VOS MESSAGES SUR LE RÉPONDEUR DE Là-bas si j’y suis [06’30]
Merci à Mickaël et à Danielle SIMONNET.
Merci aussi à Pascal MASSIOT, à Damien FOURCOT et à l’équipe de Jet FM.
Musique : Sylvain GirO depuis les studios de Jet FM : Notre-Dame des oiseaux de fer et Le Batteur de grève
Le répondeur de Là-bas si j’y suis attend vos messages au 01 85 08 37 37.
Entretiens et reportage : Daniel MERMET
Préparés par : Jonathan DUONG, Pierre-Yves BULTEAU et Anaëlle VERZAUX
Réalisation : Jérôme CHELIUS
Chef du répondeur : Grégory SALOMONOVITCH
(Vous pouvez podcaster cette émission en vous rendant dans la rubrique "Mon compte", en haut à droite de cette page.)
C'est vous qui le dites…Vos messages choisis par l'équipe
La bibliothèque de LÀ-BAS. Des perles, des classiques, des découvertes, des outils, des bombes, des raretés, des bouquins soigneusement choisis par l’équipe. Lire délivre...
Samedi 23 septembre 2023 : « marche unitaire contre les violences policières, contre le racisme systémique et pour les libertés politiques ». Les gros médias se régalent : une partie de la gauche ne viendra pas. Ce qui coince, c’est « racisme systémique ». Mais comment qualifier autrement les contrôles au faciès ? Jacques Toubon, alors Défenseur des droits, l’affirmait clairement : un jeune homme (18/34 ans) perçu comme noir, arabe ou maghrébin est 20 fois plus contrôlé qu’un jeune homme blanc. Si c’est pas du racisme, c’est bien imité.
Le marketing électoral et la pêche aux voix expliquent les postures politiques des uns et des autres, selon les clientèles convoitées. Les camelots politiciens jonglent avec les sondages et les boules de cristal sans chercher à aider leurs congénères à sortir de leurs positions passablement butées sur le sujet. Qui pour dire ce que sont et ce que font les flics ? Qui pour dire ce qu’ils pourraient être et ce qu’ils pourraient faire ?
Il se dit « issu d’une famille où on est relativement discret ». Il est pourtant difficile de ne pas croiser son nom ces temps-ci. Par exemple ce mercredi à Versailles, où il dégustait avec le roi Charles et le président Macron un double magnum Mouton Rothschild vingt ans d’âge. Coût de la bouteille ? 2 700 euros. Samedi, il assistera à la messe donnée par le pape au stade Vélodrome. Un événement qu’il a lui-même contribué à financer. Et dans deux semaines, c’est le journal qu’il a racheté, La Tribune,qui lancera une nouvelle édition dominicale. Son but ? Prendre la place de son concurrent historique, Le Journal du dimanche, boycotté par la plupart des responsables politiques depuis qu’il est rentré dans le giron de Vincent Bolloré.
Les nouveaux réacs sont à l’offensive un peu partout dans le monde. La colère, la révolte, la lutte, tout ça c’est la gauche, l’indignation, la contestation, la transgression, c’est la gauche. Sauf que la gauche s’est fait détrousser. Les « nouvelles droites » sont à l’offensive un peu partout dans le monde et elles ont adopté un langage, des références et des modes d’action inédits qui fabriquent une contre-culture violente et tapageuse qui séduit une partie de l’opinion.
Comme d’habitude, cette 88ème fête de l’Huma a eu sa dose de show, de buzz et de clash. Dillah, Jonathan et Brendan se sont baladés à la rencontre de quelques visiteurs parmi les 430 000 qui sont repartis tout contents. Pas de doute : « La fête de l’huma ça redonne des forces » !
Il est rare que la mort d’une grande figure intellectuelle de la gauche déclenche autant d’hommages unanimes. Le Point évoque « le merveilleux Jacques Julliard », dont Challenges rappelle « la cohérence et le talent ». Pour l’ancien président François Hollande, « la presse perd l’une de ses plus belles plumes, la gauche l’un de ses intellectuels les plus féconds, la France l’un de ses amoureux les plus transis, et nous un ami ». Pour l’actuel président de la République, il était « un acteur mariant l’ampleur doctrinale à la finesse d’analyse ». Un autre intellectuel de gauche, Alain Finkielkraut, déplore que « la mort de Jacques Julliard laisse un vide : il ne sera pas remplacé ». C’est d’ailleurs son « esprit libre » et son « cœur intelligent » irremplaçables que salue le journal Le Figaro qui lui avait accordé l’asile éditorial dans les dernières années de sa vie. Pour comprendre ce que cache cette pluie de louanges, retour sur l’itinéraire de celui qui est passé de Pierre-Joseph Proudhon au Figaro.
Merci ! Vous avez été encore très nombreux cet été à nous suivre Là-bas. Merci surtout de votre intérêt pour notre série inédite sur l’art brut, une découverte pour beaucoup, on n’en est pas peu fier. Et bienvenue à nos nouveaux abonnés, nos nouveaux AMG très futés qui ont profité de notre offre spéciale. Aussi, pour repartir du bon pied, bonne nouvelle, l’offre spéciale est prolongée jusqu’à la fin du mois de septembre !
Pour la première fois, des policiers issus de différents services – stups, mineurs, BAC, CRS, police aux frontières – ont récemment révélé à visage découvert ce qui depuis trop longtemps gangrène la police.
Après le « greenwashing » et le « corona washing », vous connaissez le « woke washing » ? Cela consiste, pour une marque ou une entreprise, à mettre en avant ses efforts pour lutter contre les discriminations, mais moins par engagement sincère que par souci de plaire à sa clientèle et maintenir ainsi son taux de profit à un niveau acceptable. Et celui qui vient de se faire pincer la main dans le pot de « woke washing », c’est Budweiser. Budweiser, vous connaissez ?
Olivier Besancenot et Michael Löwy publient chez Textuel Septembre rouge. Le coup d’État du 11 septembre 1973 au Chili. Qu’y a-t-il encore à dire sur ce 11 Septembre qui n’ait déjà été dit en un demi-siècle ? Parce que le 11 septembre 1973 marque aussi la naissance de la révolution néolibérale mondiale dont les conséquences se font encore sentir aujourd’hui, et parce qu’aussi bien l’élection que la chute d’Allende cristallisent toutes les questions auxquelles les gauches mondiales se sont confrontées au XXe siècle, la révolution chilienne a encore des choses à nous apprendre…
Salvador Allende est sans doute le seul président de la République, réformiste, unanimement célébré par les révolutionnaires du monde entier : Fidel Castro, Che Guevara ou encore Régis Debray qui le surnommait « compañero Presidente ».
Par les armes ou par les urnes ? 50ème anniversaire du 11 Septembre chilien. Issues de nos archives, nous vous proposons deux émissions sur ce Septembre Chilien, d’un anniversaire à l’autre, 2003 et 2013.
La pédagogie Freinet est toujours présente dans l’enseignement dans des milliers de pratiques, mais qu’en est il de son héritage politique ? Combien d’enseignantes et d’enseignants connaissent l’histoire du combat de Célestin et d’Élise Freinet ? Comment, ce 24 avril 1933, dans la cour de l’école, l’instituteur Célestin Freinet brandit un revolver pour protéger ses élèves et interdire l’entrée de l’école à des manifestants animés par les idées fascistes de l’époque ?
Les livres de J.R.R. Tolkien n’en finissent pas d’avoir du succès : après les films d’animation, une première trilogie adaptée au cinéma, Le Seigneur des anneaux, puis une seconde, Le Hobbit, c’est maintenant une série qui est envisagée par Amazon. Mais que raconte l’œuvre de Tolkien, commencée en 1937 avec son livre pour enfants Bilbo le Hobbit ? Pour essayer de comprendre quel monde idéal imagine Tolkien, Évelyne Pieiller est allée voir du côté des sources qui ont influencé Tolkien, du catholicisme au socialiste William Morris.
Il y a plus de quarante ans, Total, Shell, Exxon et tout ce qu’on appelle les Big Oil avaient prévu la catastrophe écologique actuelle. Ils savaient mais ils n’ont rien dit. Pourquoi ? Au nom d’un principe simple et largement accepté : la recherche du profit maximum. Pourtant, y a-t-il plus grand crime contre l’humanité et contre la planète dans l’histoire humaine ?
Pourquoi le mouvement social qui dénonce les multinationales, la malbouffe et les industries polluantes ne s’attaque-t-il pas à l’industrie du tabac ? Pourquoi le black bloc prend-il pour cible des banques ou des fast-foods, mais pas les bureaux de tabac ? Pourquoi beaucoup de militants anticapitalistes et écologistes continuent à fumer ?
« Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny / Moi j’aime l’amour qui fait boum ! » Bien sûr, la chanson de Boris Vian était parodique, mais la géniale interprétation de la splendide Magali Noël disait tout autre chose. Sortie en 1956, la chanson fut bien sûr interdite sur la radio nationale, ce qui contribua à son succès. Les infaillibles censeurs avaient immédiatement mesuré la retentissante subversion de cette balade sur la mince frontière entre la douleur et le plaisir. De nos jours, soixante ans plus tard, la ménagère se fait livrer cravache, paire de menottes et plug anal par Amazon. La perversion n’est plus ce qu’elle était, mais le mystère reste entier. Qui aime bien châtie bien. Nos deux « sexploratrices », Anne et Élisa, sont allées voir de plus près.
Insoupçonnable pour le public, c’est un bras articulé qui salue les fidèles. Le pape François, 80 ans, qui souffre d’arthrose à l’épaule et maintenant au coude, doit agiter le bras durant des heures sur le parcours. C’est l’atelier Brandisi de Milan qui a réalisé ce bras articulé d’après un moulage du bras droit de sa Sainteté.
D’un côté, cinq riches touristes disparaissent dans l’Atlantique. De l’autre côté, en Méditerranée, un bateau avec 750 migrants à bord coule en quinze minutes. Le monde entier s’intéresse mille fois plus aux cinq touristes qu’aux malheureux migrants. Les inégalités se creusent dans le monde, des chiffres nous le montrent chaque jour, mais il est rare qu’éclate une preuve aussi violemment obscène. Le naufrage des cinq touristes est soigneusement documenté, mais celui des migrants reste dans le flou. Avec Alice Latouche, chercheuse au CNRS, nous retraçons le déroulement de cette tragédie qui met en cause la Grèce et toute la politique migratoire de l’Union européenne sous la pression de l’extrême droite.
Pendant toute la semaine, Là-bas vous a concocté un programme aux petits oignons. Radio, vidéo, musique : des émissions à voir, à revoir, et à écouter sans modération !