LÀ-BAS Hebdo n°37 contre les TIGRES DE PAPIERS

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« Les réactionnaires sont tous des tigres de papier »

« Camarades Socialistes, le MEDEF vous remercie, grâce à votre lutte héroïque, enfin, le MEDEF PREND LE POUVOIR EN FRANCE ! VIVE LE GRAND PARTI SOCIALISTE FRANÇAIS, VIVE LE GRAND PRÉSIDENT FRANÇOIS HOLLANDE, VIVE VALLS ET MACRON FIDÈLES SERVITEURS DE L’OLIGARCHIE ! VIVE LE MEDEF LIBRE ! »
Voici, selon Madame Gattaz, ce que Monsieur Gattaz répète la nuit devant le miroir de sa salle de bain. Difficile pour le président du Medef de cacher sa joie en effet. Certes le Parti socialiste l’a toujours fidèlement servi mais sans doute jamais aussi franchement qu’aujourd’hui. Sauf que cette fois la révolte gronde à l’intérieur même de l’appareil et dans la rue la riposte s’organise.
Quelles sont les chances de cette nouvelle colère ? Les plus grandes révoltes et les meilleures idées ne sont rien sans un débouché politique. Si oui, peut-on contourner le marketing électoral ? Quelles sont les marges de manœuvre des élus et de ceux qui veulent entrer dans la carrière ?
Tous pourris. Comme la plupart des médias, le monde politique suscite le rejet. La moitié des électeurs ne votent plus, et le tiers de ceux qui votent se tournent vers le FN. Pourtant (tout comme dans les médias), des élus croient encore pouvoir jouer un rôle et se portent même candidat. Que peuvent-ils ? Que disent-ils ?
Voici LÀ-BAS n°37 avec :
 Bastien FAUDOT, porte-parole et candidat du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) à l’élection présidentielle de 2017
 Barbara ROMAGNAN, députée PS « frondeuse » du Doubs
 Marie-Noëlle LIENEMANN, sénatrice PS de Paris
 Gérard MORDILLAT
 Julien SALINGUE d’Acrimed (association Action-Critique-Médias)
 Didier PORTE

Valls est un homme moderne, un homme d’avenir. Le XXIe siècle, c’est lui. Le XIXe, nous. Les archaïques. Il faut pourtant se méfier des excès de modernité, de jeunisme. C’est Gérard Mordillat que le dit dans ce LÀ-BAS Hebdo n°37 : « 21e siècle, à l’envers, ça donne 12e siècle. » Le Moyen-Âge... Celui des promesses mortifères portées par la ministre El Khomri.

En 53 articles, 7 titres, 131 pages, tout y passe : l’explosion du temps de travail ; l’exploitation des apprentis ; le coup de canif porté au forfait jour ; le plafonnement du barème prud’homal ; la facilitation des licenciements économiques…

Cette loi de tous les dangers pourrait pourtant bien devenir le déclencheur de tous les espoirs. La vieille machine de l’intox s’essouffle. Valls sur RTL, Gattaz dans la matinale des Échos. Woerth et Estrosi en renfort sur Europe 1. Les déclarations s’enchaînent et déchaînent un large mouvement de protestation contre cette régression. Inédit sous le quinquennat Hollande.

« La gauche moderne, c’est nous ! »

Une fronde virale et électronique (500 000 signatures en moins d’une semaine) rejoint par les centrales syndicales. Réunies le 23 février à Montreuil, elles ont pour l’heure accouché d’un texte commun bien timide. Prévue le 03 mars prochain, au siège de l’Unsa, la prochaine réunion devrait promettre un âpre débat sur lequel plane la récente sortie d’Aubry dans Le Monde.

Au-delà du coup de semonce à l’adresse d’un François Hollande, habilement absent pour cause de politique internationale, la tribune de l’ex-première secrétaire du PS a pour objectif de pousser la CFDT à rejoindre la CGT dans son envie d’un mouvement social massif.

« La gauche moderne, c’est nous ! » répète même la « mère » des 35 heures ce jeudi 25 février au micro de RTL.

Mobilisation le 7, le 9, le 10 et le 31 mars

En attendant les tractations de dernières minutes et la probable mobilisation du 31 mars prochain, les étudiants de la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL) et de l’Union des étudiants de France (UNEF) prévoient d’ouvrir les hostilités dès le lundi 7 mars. Soit, dix ans, jour pour jour, après la mobilisation contre le Contrat première embauche (CPE) qui avait rassemblé près d’un million de personnes dans la rue... et fait reculer le gouvernement Villepin !

« Leur grande trouille » doublée par cet appel sur Facebook : « pour la convergence des luttes des salariés, des chômeurs, des retraités, des jeunes, contre la loi Gattaz-Hollande-Valls-Macron-El Khomri et toutes les régressions sociales, avec ou sans les directions syndicales, le 9 mars (jour de présentation de la loi en conseil des ministres) on ira défendre notre peau. Le 10 on remet ça (avec les retraités qui ont déjà prévu de manifester) et les jours suivants jusqu’au retrait total de ce projet de loi ! »

Face à des tigres de papier qui n’ont jamais été aussi fragiles, Mao Tsé-Toung l’a dit et répété : « À LA FIN, C’EST NOUS QU’ON VA GAGNER ! »


Les différentes séquences de l’émission :

01. Vos messages sur le répondeur de Là-bas si j’y suis [09’00]

01. Vos messages sur le répondeur de Là-bas si j’y suis
Là-bas si j’y suis

02. Bastien FAUDOT : ni socialiste, ni Front National, une autre Europe est possible [18’04]

03. Barbara ROMAGNAN au secours du Code du travail [09’47]

En 2006, le Parti socialiste, alors dirigé par François HOLLANDE, fustigeait dans un clip les attaques de la droite contre le Code du travail :

« La droite avance, le droit recule » (spot du Parti socialiste en 2006)
par Là-bas si j'y suis

04. Reconstruire l’unité de la (vraie) gauche [13’35]

05. Gérard MORDILLAT nous apprend à conjuguer [05’51]

06. Julien SALINGUE nous fait encore rire avec Finkie [11’27]

07. Didier PORTE nous fâche toujours avec tout le monde [09’31]


Merci à Martine CHANTECAILLE et à Emmanuel BACHELLERIE.

Programmation musicale :
 Renaud : Le Tango des élus

Marie GALL attend vos messages sur le répondeur de Là-bas si j’y suis au 01 85 08 37 37

entretien : Daniel MERMET
préparé par : Pierre-Yves BULTEAU
réalisation : Jérôme CHELIUS
photos : Jeanne LORRAIN et Jonathan DUONG
montage : Anaëlle VERZAUX

(Vous pouvez podcaster cette émission en vous rendant dans la rubrique "Mon compte", en haut à droite de cette page)

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 Très précis de conjugaisons ordinaires – Tome 1 : Le Travail, un livre de David Poullard et Guillaume Rannou (éditions Le Monte-en-l’air et BBB-Centre d’Art)

À noter

Les Économistes atterrés organisent, le jeudi 10 mars, une soirée-débat « Le Code du travail en question ». Rendez-vous à l’amphi Lefebvre, Sorbonne, à partir de 20h15 pour échanger avec l’économiste Thierry KIRAT, le juriste Pascal LOKIEC (auteur du livre Il faut sauver le droit du travail !) et Rachel SAADA, avocate, spécialiste en droit du travail.

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    C’est en 1952 que Jacques Prévert et André François envoient cette lettre. Le combat anticolonialiste se développe partout et la répression n’est pas tendre. La France massacre à Madagascar et va cogner en Indochine. La majorité approuve le pouvoir. À l’époque, sous ses airs poétiques et bon enfant, cette histoire est un grinçant pamphlet anticolonialiste. Les indépendances arriveront plus tard avec cette interminable traînée de sang.

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    Voilà plus de soixante ans que l’école dite « Vitruve » fait figure d’exception. « Dite » Vitruve, car cela fait déjà trente ans que l’école a déménagé non loin de la place de la Réunion, passage Josseaume, même si tout le monde continue de l’appeler par son ancien nom, « école Vitruve ». L’exception, c’est que Vitruve est l’une des très rares écoles primaires publiques à s’autoriser une pédagogie différente, fondée sur l’organisation de projets et la responsabilisation des élèves. Alors à quoi ressemble le quotidien à l’école Vitruve ? Quels sont les principes de la pédagogie mise en œuvre à Vitruve ? Comment ce qui n’était en 1962 qu’un « groupe expérimental » initié par un inspecteur de l’éducation nationale pour lutter contre l’échec scolaire a-t-il pu se perpétuer jusqu’à maintenant ? Laurence De Cock reçoit Anna et Fabien, deux professeurs à l’école Vitruve, et Léo, ancien élève.

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  • Là-bas 2024 : douze mois, douze articles « Indépendance cha cha » : l’hymne de l’indépendance du Congo Abonnés

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    Parmi l’histoire mondiale de toutes les exploitations, celle du Congo et des Congolais par le roi des Belges est sans doute l’une des plus effroyables et des plus exemplaires. Exemplaire jusques et y compris l’« indépendance » du pays, officiellement décrétée le 30 juin 1960.

    Non contente de faire croire que l’indépendance du Congo fut l’aboutissement de la politique coloniale belge et une largesse généreusement accordée par le roi, la Belgique fit assassiner, avec l’appui de la CIA, son premier Premier ministre, Patrice Lumumba. Ses torts ? Avoir sollicité le soutien de l’URSS face aux impérialismes belge et états-unien, et s’être farouchement opposé à la mainmise de l’ancienne puissance coloniale sur la riche province minière du Katanga. La légende raconte que c’est Patrice Lumumba lui-même qui invita le chanteur Grand Kallé à venir jouer pour célébrer l’indépendance du pays. Il interpréta avec son groupe African Jazz ce qui devait devenir un tube pour les 65 années à venir : Indépendance Cha Cha.

Une sélection :

La lettre hebdo de Daniel Mermet La résistance d’un prof israélien accusé de trahison Accès libreLire

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On tue Nasrallah, on oublie Gaza, on danse à Tel Aviv, Nétanyahou exulte, BHL est de retour. Joe Biden pleure les enfants morts et fait l’indigné tout en livrant ses bombes à Bibi. Bonne nouvelle aussi pour le RN et Marine Le Pen, ses amis d’extrême droite remportent les législatives en Autriche. Le FPÖ (Parti de la liberté d’Autriche ) – qui soutient Israël – est un parti franchement nazi. Son leader Herbert Kickl veut devenir le VOLKSKANZLER, le « chancelier du peuple », titre emprunté à un autre autrichien, Adolf Hitler.

Hommage à Catherine Ribeiro (1941-2024) Catherine Ribeiro en concert aux Bouffes du Nord Accès libreVoir

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En 1995, la chanteuse Catherine Ribeiro créait au théâtre des Bouffes du Nord le spectacle « Vivre libre ». Elle y chantait ses propres chansons mais aussi celles d’Aragon, de Barbara, Brel, Ferrat, Ferré, Lluís Llach, Colette Magny, Gérard Manset, Danielle Messia, Anne Sylvestre et même, si vous allez jusqu’à la fin, une surprise à réécouter alors que nous célébrons le 80e anniversaire de la libération de Paris. En hommage, nous vous proposons de découvrir ce concert :

L’historien Gérard Noiriel publie PRÉFÉRENCE NATIONALE (Gallimard,3.90Euros) (Vidéo et podcast | durée : 51’23) Préférence nationale : cette vieille recette facho, un sujet urgent AbonnésVoir

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« Il y a toujours un groupe qui symbolise le rejet en fonction de la conjoncture du moment », dit l’historien Gérard Noiriel. Il est urgent de démonter le système de cet apartheid dont les électeurs du RN sont souvent eux-mêmes les premières victimes.