Nicolas LAMBERT : « Le Maniement des larmes »

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Nicolas Lambert : « Le Maniement des larmes »
par Là-bas si j'y suis

Un extrait de la pièce Le Maniement des larmes. Nicolas LAMBERT rejoue, mot pour mot, la réponse de SARKOZY à un journaliste de l’AFP, le 19 juin 2009 à Bruxelles.

Après la Françafrique puis le nucléaire français, Nicolas Lambert s’attaque au business de l’armement. Seul en scène, il joue tous les protagonistes, avec toutes leurs déclarations, au mot près. À partir de documents précis, il montre et il démonte tout le système. C’est drôle et utile. C’est un vrai théâtre populaire.

« Le 8 mai 2002, à Karachi au Pakistan, un attentat provoque la mort de 14 personnes, dont 11 employés français de la Direction des Constructions Navales de Cherbourg.

Le 20 octobre 2011, en Libye, le président Mouammar Kadhafi meurt dans des circonstances encore confuses aujourd’hui, dans un pays soumis au feux des armes de la France sous l’égide de l’OTAN.

Une élection présidentielle française perdue, puis une autre, remportée par l’héritier politique du précédent. L’une et l’autre pouvant avoir été financées par des ventes d’armes de guerres négociées par des intermédiaires communs...

Tissant des fils entre ces « actualités », Le Maniement des Larmes dresse un portrait de la politique de l’armement en France. Sur scène, ce qui nous arrive et ceux par qui nous arrivent ces évènements : personnalités politiques (président, Premiers ministres, députés), intermédiaires et hommes de l’ombre, mais aussi journalistes et agents du renseignement.

Entre emballements médiatiques, ténacité des juges d’instruction, écoutes téléphoniques, valse des valises et culte du secret, des guerres grondent et des familles éclatent.

Et des armes, encore, ne cessent de se négocier. Sans que les citoyens ni leurs représentants n’en comprennent les enjeux.

Et nous en héritons. »

C’était dans notre émission LÀ-BAS Hebdo n°31 : « HOCINE AÏT AHMED : UN LONG RÊVE DE LIBERTÉ », à (ré)écouter en cliquant ici.

présentation : Daniel MERMET
réalisation : Jeanne LORRAIN & Jonathan DUONG
son : Jérôme CHELIUS

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La sociologue publie « Les riches contre la planète. Violence oligarchique et chaos climatique ». Entretien Monique Pinçon-Charlot : « Dans tous les domaines de l’activité économique et sociale, les capitalistes ont toujours, toujours, toujours des longueurs d’avance sur nous » AbonnésVoir

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La sociologue Monique Pinçon-Charlot, qui a longtemps analysé avec son mari Michel Pinçon les mécanismes de la domination oligarchique, publie un nouveau livre sur le chaos climatique et elle n’y va pas avec le dos de la cuiller en bambou. Entretien.

Les riches détruisent la planète, comme l’écrivait le journaliste Hervé Kempf. On le sait. Ils le savent. Ils le savent même depuis bien longtemps ! Le nouveau livre de Monique Pinçon-Charlot risque de ne pas plaire à tout le monde. Dans Les riches contre la planète, elle raconte comment une poignée de milliardaires est en train d’accumuler des profits pharaoniques en détruisant la nature, les animaux, les êtres humains et finalement toute la planète, menacée par les émissions de gaz à effet de serre.

Mais surtout, la sociologue analyse comment l’oligarchie, qui a toujours eu une longueur d’avance, organise, encadre et finance sa propre critique et ses contestataires. Histoire que l’écologie ne soit pas un frein au business, mais au contraire l’opportunité de développer de nouveaux marchés selon une « stratégie du choc » décrite par la canadienne Naomi Klein. Le capitalisme fossile est mort ? Vive le capitalisme vert !

Alors que faire ? Arrêter de parler d’« anthropocène », ce n’est pas l’humanité tout entière qui est responsable du dérèglement climatique, mais de « capitalocène », la prédation du vivant étant consciemment exercée par quelques capitalistes des pays les plus riches. Ensuite comprendre ce que masquent les expressions « transition écologique  », « neutralité carbone » ou encore « développement durable » forgées par le capitalisme vert. Et surtout lire d’urgence le livre de Monique Pinçon-Charlot pour prendre conscience que les mécanismes de la domination oligarchique s’immiscent partout, y compris là où on ne les attendait pas…

Alain Ruscio publie « La première guerre d’Algérie. Une histoire de conquête et de résistance, 1830-1852 » aux éditions La Découverte La première guerre d’Algérie (1830-1852) AbonnésVoir

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« Par milliers, les Algériennes et les Algériens furent humiliés, spoliés, déplacés, enfumés, massacrés, décapités... » Il faut connaître cette époque pour comprendre la suite de la colonisation et son dénouement tragique. Dénouement que certains n’acceptent pas et qui le ravivent comme une amputation. Pourtant recherches, témoignages et reportages au cours des dernières années semblaient avoir apporté les moyens d’un apaisement des mémoires. Mais une extrême droite revancharde et négationiste, dotée de forts moyens médiatiques, gagne du terrain. Face à la concurrence des rentes mémorielles, il est donc nécessaire de mieux connaître cette sombre sanglante histoire. Aussi ROSA MOUSSAOUI interroge ALAIN RUSCIO, un des meilleurs historiens du fait colonial qui publie une somme passionnante à La Découverte.

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Depuis longtemps on se répète : « on sait pas ce qu’on veut, mais on sait ce qu’on veut pas ». Si Lordon reprend la formule, c’est tout d’abord pour dire que ce qu’on ne veut pas, c’est le capitalisme. Nous n’avons plus le choix, c’est lui ou nous, il n’y a plus d’arrangement possible. Comme dit un AMG, « repeindre le capitalisme en noir ne suffit plus ». Oui, c’est vrai, déplorer, dénoncer, condamner, s’indigner à longueur d’année nous conduit à l’impuissance et à la résignation, c’est-à-dire là où nous sommes aujourd’hui.