À chaque fin d’année scolaire, c’est le même reportage à la télé. Dans le jargon médiatique, on appelle ça un « marronnier », comme un arbre qui fleurit chaque année à la même époque. Dans les académies de Versailles et de Créteil, l’Éducation nationale organise au printemps des « job datings », des sessions de recrutement pour pallier la pénurie de professeurs annoncée pour la rentrée suivante.
Comment en est-on arrivé, au pays de Jules Ferry et de Jean Zay, à recruter hâtivement des personnes non formées et parfois non diplômées pour garantir qu’il y ait un enseignant dans chaque classe ? Pourquoi cette crise de la vocation de professeur ? Mathieu Bosque n’est ni enseignant, ni spécialiste des questions d’éducation. Il est président du petit parti de François Ruffin, Picardie debout !. Au cours de ses nombreuses réflexions pour bâtir une stratégie de conquête du pouvoir, Mathieu Bosque s’est intéressé au monde enseignant, réputé acquis à la gauche. Est-ce toujours le cas ? Qui devient prof aujourd’hui ? Quelles sont leurs conditions de travail ? Leurs désillusions ? Leurs aspirations ? Mathieu Bosque a enquêté au sein du monde enseignant. Le fruit de son enquête est publié aux éditions de l’Aube sous le titre : À la recherche des profs perdus.
En tant qu’historienne de l’école, Laurence De Cock est l’une des spécialistes interrogées par Mathieu Bosque dans son livre. Elle le reçoit aujourd’hui dans ce nouvel épisode de « Si j’aurais su » pour poursuivre leur dialogue autour du métier d’enseignant.
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