« Ce n’est pas "le mur de la peur" qu’ils ont décidé de briser, mais le Pacte du silence. Et si ce n’est pas (encore ?) une révolution, c’est une libération. [1] »
Ce vendredi 1er mars encore des centaines de milliers d’Algériens sont descendus dans les rues à travers le pays pour dire NON au cinquième mandat brigué par le cacochyme président Abdelaziz Bouteflika.
Le mouvement populaire s’amplifie alors que les manifestations sont toujours interdites. Cette candidature sera-t-elle confirmée le 3 mars comme prévu ? Le pouvoir va-t-il reculer devant cette énorme mobilisation ? Ce régime a montré qu’il était prêt à tout et le traumatisme de la « décennie noire » hante encore l’Algérie, vingt ans après. Mais les manifestants, surtout les plus jeunes, l’affirment : « Vous ne nous faites plus peur. »
Mais quelles sont les alternatives ?
Quelques noms sont avancés, quelques évincés prêts à reprendre leur part de gâteau, une opposition acharnée à se fragmenter. On se doute que la puissante mafia depuis longtemps au pouvoir tout comme ses amis français, le fringant Macron en tête, feront tout pour que rien ne change même s’il faut donner un coup de main pour repeindre la devanture et changer le gérant.
Déjà, de Finkielkraut à Marine, les camelots de la xénophobie agitent l’épouvantail d’une prochaine invasion migratoire.
En attendant, ces immenses manifs font un bien fou. Échappant aux cadres et aux grilles, tout comme nos gilets jaunes, c’est d’abord un peuple de femmes et d’hommes de tous âges qui se retrouve et reprend confiance en lui-même. C’est ce que nous raconte formidablement notre amie la journaliste Ghania MOUFFOK.
Son témoignage, son analyse au micro de Dillah Teibi
Programmation musicale :
OULED EL BAHDJA - La Casa del Mouradia
Quelques images des manifestations du vendredi 1er mars à travers l’Algérie :
Batna, 5e plus grande ville d'Algérie manifeste pour la dignité. 🇩🇿✌️ #NonAu5emeMandat #حراك_1_مارس#الجزائر #لا_للعهدة_الخامسة pic.twitter.com/kqMouSbwiz
— Boson Peak 🌍✊ (@BosonPeak) 1 mars 2019
Je souhaite à toute personne de bonne volonté de vivre une fois dans sa vie cet instant cosmique ou la révolution de son rêve et de son action passe en bas de sa fenêtre de bureau. #Algerie pic.twitter.com/BSb3I83rU5
— El kadi Ihsane (@ElkadiIhsane) 1 mars 2019
Deux cortèges se sont rejoints. La rue Didouche Mourad est noire de monde. La place Audin aussi. Pour l’instant, c’est statique. On ne sait pas vraiment dans quel sens ça va aller. Du coté de la Grande Poste, la police bloque l’accès à la rue Hassiba#Alger #Algérie pic.twitter.com/3srCmqlG5v
— Zahra Rahmouni (@ZahraaRhm) 1 mars 2019