Soixante-huitard que jamais

MAI 68 ET SES VIES ULTÉRIEURES

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Manifestation unitaire contre la casse sociale, Nantes le 16 novembre 2017 (photo : ValK)

Mai 68 et après ? Une fois de plus, Mai 68 aura été mis à toutes les sauces jusqu’à l’indigestion générale. Pas sûrs d’être encore là dans dix ans, les renégats officiels sont partout revenus propager la résignation. Nous n’avons pas changé le monde et vous ne le changerez pas non plus. Mai 68 fut une étape vers le libéralisme et l’individualisme triomphant.

Mais d’autres voix se faufilent et dénoncent la limitation de la « pensée 68 » au périmètre du Quartier latin. En 2005, l’historienne américaine KRISTIN ROSS montrait l’ampleur et la profondeur de Mai, « avant tout un événement politique [1] ». Aucun secteur professionnel, aucune catégorie de travailleurs ne fut épargnée. Ce n’est pas à la « liberté libérale » qu’aspirait Mai, mais à « l’aspiration profonde des années 1960, à savoir l’égalité. » On retrouve donc cet entretien de 2005 avec KRISTIN ROSS :

[RADIO] Mai 68 et ses vies ultérieures [16 juin 2005]

Un entretien de Daniel Mermet avec Kristin Ross, auteure de Mai 68 et ses vies ultérieures, Agone, 2010 (réédition en poche d’un livre publié en 2005 par les Éditions Complexe et Le Monde Diplomatique), diffusé la première fois le 16 juin 2005 sur France Inter.

journaliste : Daniel Mermet
réalisation : Antoine Chao et Yann Chouquet

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Notes

[1Kristin Ross, Mai 68 et ses vies ultérieures, Agone, 2010, réédition en poche d’un livre publié en 2005 par les Éditions Complexe et Le Monde Diplomatique.

Voir aussi

- Guy Hocquenghem, Lettre ouverte à ceux qui sont passé du col Mao au Rotary, Agone, 2014, nouvelle édition revue & augmentée du livre paru en 1986 chez Albin Michel

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  • Mai 68 et ses vies ultérieures

    Mai 68 vu par une américaine. Dans cet ouvrage, cette historienne et spécialiste de littérature comparée à l’université de New York, adopte un contre-pied pulvérisant les récits reconstitués par l’histoire officielle. Pour elle, les révoltes de Mai 68 ne se limitent pas à une quête individualiste et spirituelle annonçant le mot d’ordre des années 1980 - liberté -, mais elles constituent un évènement politique majeur, à savoir : le plus grand mouvement de masse de l’histoire de France, la grève la plus importante de l’histoire du mouvement ouvrier français et l’unique insurrection générale qu’aient connue les pays occidentaux depuis la Seconde guerre mondiale. « L’immensité de l’évènement a été réduite, notamment à partir 1975 », explique-t-elle. « Je me suis intéressée aux traces laissées par ces efforts de réduction, à la façon dont l’histoire est reconstruite par le présent, à ce jeu de mémoire et d’oubli, à la façon… Lire la suite

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