Avec François HENROT, directeur à la banque Rothschild.
Un extrait du documentaire Emmanuel Macron, la stratégie du météore, de Pierre HUREL (une production Chrysalide / Éléphant Doc, avec la participation de France Télévisions, 2016, 82 min.)
La mort du plus grand des hommes ne peut même pas arrêter un train Arthur Cravan
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Avec François HENROT, directeur à la banque Rothschild.
Un extrait du documentaire Emmanuel Macron, la stratégie du météore, de Pierre HUREL (une production Chrysalide / Éléphant Doc, avec la participation de France Télévisions, 2016, 82 min.)
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« – Et la rue, elle est à qui ? – Elle est à nous ! » Puisque nous avons passé ces derniers mois à arpenter les rues de toutes les villes de France contre la réforme des retraites, il fallait bien aborder cette question : la rue est-elle un sujet politique ? « La rue ne gouverne pas », selon une phrase attribuée à Jean-Pierre Raffarin qui observait déjà en 2003 la « rue » s’opposer à sa réforme des retraites. Pourtant, trois ans plus tard, la tentative d’assouplissement du droit du travail sous la forme du contrat « première embauche » avait fait descendre tellement de monde dans la rue que la loi avait été suspendue. Olivier Besancenot affronte donc la rue en deux parties : d’abord la rue telle qu’on la pratique maintenant, c’est-à-dire la manif, puis la semaine prochaine il reviendra sur la rue telle qu’on l’envisageait avant, la barricade.
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Pour fêter la quatorzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, Là-bas vous fait une offre d’abonnement « spéciale manif » ! (...)
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Ce mois-ci encore, le Ciné Là-bas vous propose trois films : de la science-fiction (un poil angoissante) avec une plante manipulatrice (!), un classique du muet avec Harry Langdon, et un dessin animé pour les petits (et grands) lardons.
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Toute sa vie on l’a présentée comme « la petite fiancée de Guy Môquet », résistant fusillé par les nazis à l’âge de 17 ans, le 22 octobre 1941 à Chateaubriand avec 27 autres camarades. Elle vient de mourir, à l’âge de cent ans, le 27 mai, date anniversaire du CNR, le Conseil National de la Résistance. Il y a 20 ans, dans notre série d’émission sur les « lettres de fusillés », Odette Nilès a bien voulu témoigner. Une de nos émissions parmi les plus écoutées, la voici en hommage.
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Wouhou alléluia ! Enfin le gouvernement a écouté les Français, enfin il les a compris. Oui, il leur a demandé un effort en acceptant de travailler deux ans de plus jusqu’à 64 ans (mais après tout n’y a-t-il pas des dizaines de millions de Français qui ont manifesté leur approbation en n’allant PAS manifesté ?…), mais il va y avoir des contreparties ! Le président de la République l’annoncé le 17 avril, il va « ouvrir sans aucune limite, sans aucun tabou une série de négociations sur des sujets essentiels : améliorer les revenus des salariés, faire progresser les carrières, mieux partager la richesse, améliorer les conditions de travail ». Et sur les conditions de travail, il n’y a en effet aucune limite, aucun tabou, puisque « le gouvernement expérimente la semaine de quatre jours dans la fonction publique ». Mais attendez un peu avant de vous réjouir, il y a semaine des quatre jours et semaine des quatre jours…
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L’histoire peut nous éclairer mais c’est aussi un outil de domination et la mémoire collective est colonisée par les vainqueurs. Lutter contre cette instrumentalisation suppose de concilier la rigueur scientifique et des formes d’expression accessibles à tous. Fournir des informations vérifiées et laisser chacun en faire librement usage. C’est ce qui fait courir Noiriel depuis longtemps.
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Raconter le succès et l’histoire de l’industrie du tabac, c’est raconter le capitalisme dans ce qu’il a de plus destructeur et cynique : l’esclavage, le travail des enfants, la propagande, la stratégie du doute, la corruption des scientifiques et des politiques, la pollution, l’exploitation des paysans des pays pauvres, les tribunaux arbitraux supra-nationaux qui mettent à mal les démocraties, etc...
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Dans le roman Mille neuf cent quatre-vingt-quatre, George Orwell imagine un État, l’Océanie, dont la langue officielle est désormais la « novlangue » (« newspeak » en version originale). Objectif de cette « novlangue » ? « Restreindre le champ de la pensée » : « son vocabulaire était construit de façon à fournir une expression exacte et souvent très subtile à toute pensée acceptable de la part d’un membre du parti, tout en excluant les autres sens, y compris la possibilité d’y parvenir par des méthodes indirectes. On s’y employait en partie en inventant de nouveaux mots, mais surtout en éliminant ceux qui étaient indésirables, les autres se voyant expurgés de leur signification déviante et, autant que possible, de tout sens secondaire. » Tiens, ça vous rappelle quelque chose ?
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Vermeer, c’est un monde protégé du monde, c’est sans doute ce qui enchante la petite ou grande bourgeoisie culturelle d’aujourd’hui qui vient en pèlerinage contempler ces paisibles icônes. Sauf si par la fenêtre de gauche d’où vient cette lumière qui nimbe la toile de ce fameux mystère, on tend l’oreille pour entendre la rumeur et la furie du monde et toute la toile de fond des toiles de Vermeer, et toutes les ombres à ses tableaux. Toute une forêt.
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Sonnez l’hallali ! Les migrants n’ont qu’à bien se tenir. Après des mois et des mois de contestation sociale, comment le gouvernement pouvait-il espérer faire oublier toute la colère qu’a suscitée sa réforme des retraites ? Une seule solution : la diversion ! Deux pistes semblent explorées par le gouvernement : l’exploitation des faits divers et la lutte contre l’immigration. Sauf que sur ce dernier point, la majorité a entrouvert une porte dans laquelle la droite et l’extrême droite se sont engouffrées. Problème : la surenchère à laquelle se livre la droite depuis dimanche se fonde sur des idées reçues qui sont loin d’être évidentes, quand elles ne sont pas carrément mensongères. Passage en revue de quatre idées fausses véhiculées par Les Républicains.
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Manif devant la salle Pleyel à Paris où se tient l’AG des actionnaires de TotalÉnergies ce 26 mai. Et manif aussi devant la tour Total à La Défense. Une fête un peu perturbée pour les 1,5millions actionnaires individuels de TotalEnergies et ses nouveaux bénéfices records de 19,12 milliards d’euros pour 2022. Et aussi une petite contrariété pour Patrick Pouyané le PDG de TotalEnergies dont le salaire devrait être augmenté de 10% pour cette année.
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La COP21, l’accord de Paris sur le climat, vous vous souvenez ? C’était en 2015. L’objectif était simple : maintenir le réchauffement mondial à 1,5°C. Aujourd’hui, huit ans plus tard, on en est à anticiper une hausse de 4 degrés en France en 2100 !
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« L’allocation universelle, une dangereuse utopie sociale » : voilà le cri d’alarme poussé par un membre de l’Académie royale de Belgique dans le quotidien L’Écho. En France, c’est la candidature de Jean-Luc Mélenchon qui est qualifiée de « vote utopique des bobos » par le magazine Challenges. Quant à RMC, la radio fait mine de s’interroger, « passer à la semaine de quatre jours de travail : utopie ou avancée sociale ? ». Décidément, l’utopie a bien mauvaise presse, tant le mot sert à dénigrer une idée jugée impossible, infaisable, irréalisable. Pourtant, le mot « utopie » n’avait pas cette connotation péjorative quand il a été inventé par Thomas More pour désigner « Utopia », l’île idéale où se trouve « la meilleure forme de communauté politique ».
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Mais à qui Macron a-t-il bien pu dire ça ? Eh bien à 200 patrons de grosses multinationales du monde entier pour les convaincre d’investir 13 milliards d’euros en France. Oui, « choose France », leur a-t-il dit lundi au château de Versailles, choisissez la France car en France, on peut faire des réformes malgré les contestations, le capital n’est pas ou peu imposé, les salaires ne coûtent pas très cher à l’employeur, on ne va pas vous embêter si vous polluez et quasiment personne ne fait grève. D’ailleurs, cette phrase rappelle un peu celle de son cher ami Nicolas Sarkozy, lequel doit pourtant espérer une grève du personnel pénitentiaire pour échapper aux douze mois ferme qu’il vient de se manger en appel : « désormais, quand il y a une grève en France, personne ne s’en aperçoit », disait-il en 2008. Si vous vous demandiez à quoi sert cette réforme des retraites que le président de la République s’est acharné à faire passer, maintenant c’est clair : à transformer la France en un pays en voie de développement où les multinationales vont pouvoir délocaliser leurs usines…
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Rares, très rares sont les intellectuels qui mettent le savoir non pas au service du pouvoir, mais au service du contre-pouvoir. L’historien Gérard Noiriel fait partie de ce courant-là, de ceux qui partagent les armes et les clés pour l’émancipation de tous. Depuis des années, avec notre film sur Howard ZINN, Une Histoire populaire américaine, on nous demande si un tel livre d’histoire existe sur la France. Et bien le voilà !
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George Orwell et les travers de porc ont ceci en commun qu’on peut les accommoder à toutes les sauces. Le Figaro, Marianne, L’Expansion, Causeur, Valeurs actuelles, chacun sa petite recette. Entre un numéro sur « le spectre Islamiste » et un autre nous apprenant « comment la CGT ruine la France », le magazine Le Point nous aguiche avec, en couverture : « Orwell, le penseur qui va vous libérer ». Jusque dans l’indispensable Journal de Béziers, le maire de la ville, le souriant Robert Ménard, qui se réclame de l’auteur de 1984. Sans parler d’un très souverainiste « comité Orwell », requalifié « orwellien » suite à la protestation des ayants droits.
Si chacun tire la couverture à soi et dénonce les impostures des autres, toutes ces nuances de droite partagent une même certitude : Orwell se disait de gauche, en fait il était de droite mais il était obligé de le cacher. Orwell à toutes les sauces, mais surtout contre la gauche.
Pourtant, dès juin 1949, lorsque paraît Mille neuf cent quatre-vingt-quatre, Orwell s’était donné avant de mourir la peine de préciser : « mon roman n’a pas été conçu comme une attaque contre le socialisme ou contre le parti travailliste britannique (dont je suis un sympathisant) mais comme une dénonciation des perversions auxquelles une économie centralisée peut être sujette (…) ». « Cette tendance s’enracine dans les fondations politiques sociales et économiques de la situation mondiale contemporaine » et réside dans « l’acceptation d’une manière de voir totalitaire par les intellectuels de toutes les couleurs (…). L’action du livre se déroule en Grande-Bretagne pour souligner que les peuples de langue anglaise ne sont pas par nature meilleurs que les autres, et que le totalitarisme, S’IL N’EST PAS COMBATTU, pourrait triompher partout. »
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Le PDG de Total, Patrick Pouyanné, s’est juste augmenté de 52% cette année, ça lui fait un petit 6 millions annuel, soit 500 000 euros chaque mois. Mais il pense à ses actionnaires qui ont reçu 8 milliards cette année, comme ça, sans rien faire, en dormant. Pensez-y en faisant le plein à la pompe en partant au boulot.
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C’était un petit singe qui chaque matin et chaque soir léchait les pieds de l’Empereur. Il le faisait si bien, avec tant de zèle, en poussant même des petits soupirs de plaisirs, que certains esprits s’en étonnaient.
Un jeune bonze un jour lui demanda :
« Est-ce que tu subis des pressions ? »
Le petit singe lécheur éclata de rire :
« Des pressions ? pas le moins du monde, je suis libre, je lèche comme je veux, jamais l’Empereur ne me demande quoi que ce soit, libre je suis ! »