Tout un été Là-bas

Les Pinçon-Charlot : notre vie chez les riches. Six décennies d’une vie studieuse, amoureuse et engagée Abonnés

1

Le

Ils ont les milliards, nous sommes des millions.
Comment font-ils pour maintenir leurs privilèges ?
Comment font-ils pour nous tenir à distance ?
Comment font-ils pour ne pas se dévorer entre eux ?

Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot auront passé leur vie à chercher la réponse.
Normal, ils sont chercheurs. Sociologues chercheurs.

Comment font les riches pour s’empiffrer de la plus grosse part du gâteau alors qu’ils sont si peu nombreux ? Qui sont ces gens-là ? On pourrait croire que beaucoup d’autres chercheurs ont cherché et cherchent encore. Eh bien non. Depuis des années, les Pinçon-Charlot restent les seuls à enquêter sur les riches, les grands bourgeois, les beaux quartiers, ou le ghetto du gotha.

Leur livre Le président des riches a été un best-seller. Tous les médias ont voulu avoir le fameux couple d’intellos si charmants, si engagés et si populaires. Télérama les montrait en « une » et leur accordait un grand entretien.

Mais en novembre 2020, Monique tombe dans un piège. Elle apparaît dans Hold-Up, un documentaire complotiste complètement délirant, une sinistre escroquerie. Réduits à une minute trente sur un entretien de plus d’une heure, ses propos ont été tronqués et sa notoriété instrumentalisée pour la promo du film. Comme d’autres intervenants abusés, elle a fait supprimer la séquence mais le mal était fait, trop tard, bien que le film ait été supprimé par YouTube, il compte plus de 6 millions de vues. Elle en parle dans cet entretien.

Bien sûr, le combat continue et il faut avoir le combat joyeux. Monique s’appuie sur Sénèque : « vivre, c’est apprendre à ne pas attendre que l’orage passe, vivre ,c’est apprendre à danser sous la pluie ».

Se débarrasser des riches dans la joie, voilà un vrai programme !

Daniel Mermet

Un entretien de Daniel Mermet avec Monique Pinçon-Charlot qui publie – avec Michel Pinçon – Notre vie chez les riches. Mémoires d’un couple de sociologues (La Découverte, 2021).

Abonnez-vous pour accéder à tous nos contenus, c’est très simple !

Depuis 1989 à la radio, Là-bas si j’y suis se développe avec succès aujourd’hui sur le net. En vous abonnant vous soutenez une manière de voir, critique et indépendante. L’information a un prix, celui de se donner les moyens de réaliser des émissions et des reportages de qualité. C’est le prix de notre travail. C’est aussi le prix de notre indépendance, pour ne pas être soumis financièrement aux annonceurs, aux subventions publiques ou aux pouvoirs financiers.

Je m'abonne J'offre un abonnement

Déjà abonné.e ?
Identifiez-vous

Écouter l'émission version radio

[VIDÉO] Les Pinçon-Charlot : notre vie chez les riches

journaliste : Daniel Mermet
réalisation : Jonathan Duong
montage : Ugo Simon
son : Alexandre Lambert

extraits du film de Jean-Christophe Rosé, Voyage dans les ghettos du gotha, France, 2009

L'équipe de Là-bas attend vos messages dans les commentaires et sur le répondeur au 01 85 08 37 37 !

Voir aussi

-  Monique Pinçon-Charlot et Miche Pinçon Notre vie chez les riches. Mémoires d’un couple de sociologues, La Découverte, 2021.

Sur notre site

À écouter

C'est vous qui le dites…Vos messages choisis par l'équipe

Les bouquins de LÀ-BASLire délivre

  • Voir

    La bibliothèque de LÀ-BAS. Des perles, des classiques, des découvertes, des outils, des bombes, des raretés, des bouquins soigneusement choisis par l’équipe. Lire délivre...

    Vos avis et conseils sont bienvenus !

Dernières publis

Une sélection :

Chacun a en soi un bourgeois qui sommeille François Bégaudeau : « Je rêverais qu’une assemblée populaire administre France Inter » AbonnésVoir

Le

Je suis un bourgeois et j’en suis fier. Personne ne dit une chose pareille. Le bourgeois, c’est l’autre, le bobo, le faux-cul, le gras du bide. Et encore, ça se dit plus, bourgeois, c’est désuet. Depuis longtemps, le bourgeois a appris à se déguiser. Une casquette de pêcheur, une veste de paysan, un blue jean comme les ouvriers. Il a entonné des discours indignés et révoltés contre le mal, contre le fascisme et contre les cons. C’est un libertaire, le bourgeois. Contre l’impôt, contre le voile, contre les flux migratoires incontrôlés. Il proclame la révolution. C’est le titre du livre d’Emmanuel Macron, RÉVOLUTION. Il est progressiste aussi. Le mouvement qui soutient Macron se proclame « progressiste ».

C’est le printemps !!!! Accès libreÉcouter

Le

Musicale pour fêter l’arrivée des beaux jours...
avec Edith Piaf "Enfin le printemps", Jacques Prévert "Le temps perdu", Aznavour "C’est le printemps", Bourvil, Lester Young "Two to tango" et les Fabulous troubadours "Y des Garçons"

Connaissez-vous Gerhard Haderer ? AbonnésLire

Le

On ne remerciera jamais assez le cancer et Jésus.

Oui, tout d’abord, merci au cancer. Car s’il n’avait pas eu un cancer en 1985, à 34 ans, Gerhard Haderer aurait eu la vie indigente d’un « créateur » publicitaire. Or, c’est lorsqu’il fut opéré (et guéri) qu’il a tout laissé tomber et s’est tourné à fond vers le genre de dessins que vous allez (re)découvrir, si puissants, si violents qu’ils se passent de tout commentaire, à part quelques gloussements, quelques éclats de rire et pas mal de silences dans le genre grinçant.

Ensuite, merci à Jésus. Et surtout à Monseigneur Christoph Schönborn, cardinal, archevêque de Vienne. En 2002, Gerhard Haderer publiait La Vie de Jésus, un surfeur drogué à l’encens, ce qui faisait un peu scandale dans la très catholique Autriche, si bien que le cardinal archevêque, hors de lui, crut bon de donner l’ordre à l’auteur de présenter ses excuses aux chrétiens pour avoir ridiculisé le fils de Dieu. Au passage, on le voit, l’Islam n’a pas le monopole du refus des caricatures, mais celles-ci eurent beaucoup moins d’écho chez nos défenseurs de la liberté d’expression. Et bien entendu, comme toujours, la censure assura le succès de l’album, qui atteignit 100 000 exemplaires en quelques jours.

Le capitalisme est comparable à une autruche qui avale tout, absolument tout. Mais là, quand même, il y pas mal de dessins de Gerhard Haderer qui lui restent, c’est sûr, en travers de la gorge. On peut rêver et c’est déjà beaucoup.