De la fête de l’Huma à la fashion week

GLAMOUR et CAUCHEMAR, dans les coulisses de l’industrie de la mode Abonnés

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Luxe, gloire et beauté, la mode est une des plus puissantes industries au monde. Mais tout n’est pas très glamour dans l’usine à rêves. Précarité, humiliation, exploitation, et aussi auto-exploitation. La mode attire à tout prix. En France chaque année, plus de 10 000 jeunes se présentent à la sélection de l’agence Elite. Des candidates s’endettent dans l’espoir d’entrer dans ce monde enchanté devenu "l’image étincelante et féroce du capitalisme actuel" selon Giulia Mansitieri. La mode en France c’est 150 milliards de chiffre d’affaire avec en tête de rayon, Bernard Arnault quatrième fortune mondiale. Les médias qui vivent de la publicité du luxe et de la mode ne s’empressent pas de dénoncer cet univers impitoyable et bien rares sont les mannequins qui osent briser l’omerta imposée par les agences et les marques. À l’image de la femme voilée les penseurs médiatiques opposent l’image de la femme libérée des pubs et des magazines. Mais qui est derrière l’image ?

[EXTRAIT] GLAMOUR et CAUCHEMAR, dans les coulisses de l’industrie de la mode [#LHumaSiJySuis2018]

À la Fête de l’Huma, un entretien de Daniel Mermet et Anaëlle Verzaux avec :
- Giulia Mensitieri, anthropologue, auteure du livre « Le plus beau métier du monde ». Dans les coulisses de l’industrie de la mode (Éditions La Découverte, 2018)
- Alexandre Miraut, membre de l’association Model Law

En 2015, une mannequin suédoise avait dénoncé dans une vidéo l’industrie de la mode qui, selon elle, ne lui signait plus de contrats prce qu’elle était jugée « trop grosse » :

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Chacun a en soi un bourgeois qui sommeille François Bégaudeau : « Je rêverais qu’une assemblée populaire administre France Inter » AbonnésVoir

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Je suis un bourgeois et j’en suis fier. Personne ne dit une chose pareille. Le bourgeois, c’est l’autre, le bobo, le faux-cul, le gras du bide. Et encore, ça se dit plus, bourgeois, c’est désuet. Depuis longtemps, le bourgeois a appris à se déguiser. Une casquette de pêcheur, une veste de paysan, un blue jean comme les ouvriers. Il a entonné des discours indignés et révoltés contre le mal, contre le fascisme et contre les cons. C’est un libertaire, le bourgeois. Contre l’impôt, contre le voile, contre les flux migratoires incontrôlés. Il proclame la révolution. C’est le titre du livre d’Emmanuel Macron, RÉVOLUTION. Il est progressiste aussi. Le mouvement qui soutient Macron se proclame « progressiste ».

C’est le printemps !!!! Accès libreÉcouter

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Musicale pour fêter l’arrivée des beaux jours...
avec Edith Piaf "Enfin le printemps", Jacques Prévert "Le temps perdu", Aznavour "C’est le printemps", Bourvil, Lester Young "Two to tango" et les Fabulous troubadours "Y des Garçons"

Connaissez-vous Gerhard Haderer ? AbonnésLire

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On ne remerciera jamais assez le cancer et Jésus.

Oui, tout d’abord, merci au cancer. Car s’il n’avait pas eu un cancer en 1985, à 34 ans, Gerhard Haderer aurait eu la vie indigente d’un « créateur » publicitaire. Or, c’est lorsqu’il fut opéré (et guéri) qu’il a tout laissé tomber et s’est tourné à fond vers le genre de dessins que vous allez (re)découvrir, si puissants, si violents qu’ils se passent de tout commentaire, à part quelques gloussements, quelques éclats de rire et pas mal de silences dans le genre grinçant.

Ensuite, merci à Jésus. Et surtout à Monseigneur Christoph Schönborn, cardinal, archevêque de Vienne. En 2002, Gerhard Haderer publiait La Vie de Jésus, un surfeur drogué à l’encens, ce qui faisait un peu scandale dans la très catholique Autriche, si bien que le cardinal archevêque, hors de lui, crut bon de donner l’ordre à l’auteur de présenter ses excuses aux chrétiens pour avoir ridiculisé le fils de Dieu. Au passage, on le voit, l’Islam n’a pas le monopole du refus des caricatures, mais celles-ci eurent beaucoup moins d’écho chez nos défenseurs de la liberté d’expression. Et bien entendu, comme toujours, la censure assura le succès de l’album, qui atteignit 100 000 exemplaires en quelques jours.

Le capitalisme est comparable à une autruche qui avale tout, absolument tout. Mais là, quand même, il y pas mal de dessins de Gerhard Haderer qui lui restent, c’est sûr, en travers de la gorge. On peut rêver et c’est déjà beaucoup.