Troisième partie de notre rencontre avec l’équipe du Monde diplomatique du mois d’octobre, avec Gabriel Gorodetsky : « La révolution russe en questions ».
C’est quoi, la politique étrangère d’un État révolutionnaire ? Quand les bolcheviks prennent le pouvoir en 1917, la question « Que faire ? » reste encore en suspens pour les enjeux diplomatiques.
Pour Trotski, qui a théorisé la « révolution permanente », le problème est vite réglé : il annonce d’emblée aux fonctionnaires (tsaristes) des Affaires étrangères qu’il veut publier tous les documents secrets de Moscou passés entre l’ancien régime et les gouvernements impérialistes. C’est un moyen pour lui de mettre la clef sous la porte, et de rendre son tablier de Commissaire du peuple aux affaires étrangères.
Staline, lui, se montrera beaucoup plus ouvert à l’extérieur, beaucoup plus rassurant, notamment envers les Britanniques. Entre assurer sa sécurité nationale et encourager les activités révolutionnaires à l’étranger, entre la propagation de l’internationalisme et la préservation des relations internationales, pas facile de trancher. L’historien Gabriel Gorodetsky cherche à comprendre comment une révolution se confronte à la réalité.
Un entretien de Jonathan Duong avec Gabriel Gorodetsky, historien, auteur du livre Ivan Maïski, Journal 1932-1943 (éditions Les Belles Lettres, 2017).
Programmation musicale :
– Les Chœurs de l’Armée rouge : Le Chant des partisans de l’Amour
– Le Chœur de Nikolayevsky : La Varsovienne
Merci à Gabriel Gorodetsky.
Merci aussi à Anne Callait-Chavanel du Monde Diplomatique.