Le Parti communiste français a 100 ans. Un entretien de Daniel Mermet avec Julian MISCHI

LE PARTI DES COMMUNISTES : une histoire du Parti communiste français Abonnés

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C’est le 25 décembre 1920, lors du congrès de Tours, qu’est né le Parti communiste français. C’est peu de dire que cet anniversaire est très sobrement célébré, et pourtant le Parti communiste a très profondément marqué et infléchi l’histoire du pays. Le mot « communiste » renvoie à une histoire tragique pour les peuples et pour les communistes eux-mêmes, pourtant il reste aussi lié à l’idée d’une alternative au capitalisme, visant à l’égalité sociale.

Pour celles et ceux qui ne parviennent pas à se résigner au monde tel qu’il est, le long travail de Julian Mischi apporte un regard différent et utile pour aujourd’hui. Jusque là, entre le révisionnisme militant d’un côté et la puissante propagande capitaliste de l’autre, l’histoire était trop tuméfiée pour être ressemblante. Mais de nos jours, qui voient l’effondrement de la sociale-démocratie libérale et qui voient aussi disparaître les sourires aux longues dents des missionnaires de la mondialisation heureuse, on se met à regarder différemment, aussi bien les immenses espoirs que les profonds découragements qui marquent l’histoire des communistes français. Comment éviter l’aveuglement du croyant inconditionnel, comment changer le monde sans avoir la foi, comment construire un mouvement efficace en évitant bureaucratie et apparatchiks ?

Un entretien de Daniel Mermet avec Julian Mischi, historien, auteur du livre Le parti des communistes. Histoire du Parti communiste français de 1920 à nos jours (Hors d’atteinte, 2020).

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On ne remerciera jamais assez le cancer et Jésus.

Oui, tout d’abord, merci au cancer. Car s’il n’avait pas eu un cancer en 1985, à 34 ans, Gerhard Haderer aurait eu la vie indigente d’un « créateur » publicitaire. Or, c’est lorsqu’il fut opéré (et guéri) qu’il a tout laissé tomber et s’est tourné à fond vers le genre de dessins que vous allez (re)découvrir, si puissants, si violents qu’ils se passent de tout commentaire, à part quelques gloussements, quelques éclats de rire et pas mal de silences dans le genre grinçant.

Ensuite, merci à Jésus. Et surtout à Monseigneur Christoph Schönborn, cardinal, archevêque de Vienne. En 2002, Gerhard Haderer publiait La Vie de Jésus, un surfeur drogué à l’encens, ce qui faisait un peu scandale dans la très catholique Autriche, si bien que le cardinal archevêque, hors de lui, crut bon de donner l’ordre à l’auteur de présenter ses excuses aux chrétiens pour avoir ridiculisé le fils de Dieu. Au passage, on le voit, l’Islam n’a pas le monopole du refus des caricatures, mais celles-ci eurent beaucoup moins d’écho chez nos défenseurs de la liberté d’expression. Et bien entendu, comme toujours, la censure assura le succès de l’album, qui atteignit 100 000 exemplaires en quelques jours.

Le capitalisme est comparable à une autruche qui avale tout, absolument tout. Mais là, quand même, il y pas mal de dessins de Gerhard Haderer qui lui restent, c’est sûr, en travers de la gorge. On peut rêver et c’est déjà beaucoup.