« Il y a dans cette crise une chance : nous ressouder, éprouver notre humanité, bâtir un autre projet dans la concorde. » Voilà ce que déclarait le président de la République le 13 avril dernier, en plein confinement (première version).
Tout le monde avait tendu l’oreille – certes un peu méfiants – en se demandant : et si, cette fois, c’était la bonne ? Et si cette – énième – crise, due à un coronavirus, venait enfin montrer, s’il y en avait encore besoin, que leur système était voué à l’échec ? D’autant plus que le même Emmanuel Macron – décidément – enfonçait le clou : « ce que révèle cette pandémie, c’est qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché. [1] » Neuf mois après ces déclarations, où en est-on de ce monde d’après ? Quels biens ont été placés en dehors des lois du marché ? Quelle production a été relocalisée ? Quel autre projet de société a été bâti « dans la concorde » ?
Éléments de réponse avec Laurent Coordonnier, professeur d’économie à l’université de Lille, auteur de l’article « En avant vers le monde d’avant » dans Le Monde diplomatique de janvier.
Programmation musicale :
– Bertrand Usclat : Le Monde d’avant