Tous les sondages donnent ANGELA MERKEL gagnante pour la quatrième fois aux législatives de dimanche en Allemagne. Le parti social-démocrate (SPD) devrait avoir la deuxième place, tandis que la gauche DIE LINKE se bat pour la troisième place contre l’extrême droite.
En tout cas, Macron est heureux, l’Allemagne d’Angela fut sa première visite de président, c’est son rêve et c’est son modèle. Ah, le modèle allemand ! Avec son taux de chômage d’à peine 5 % alors que la France est à 10 % ! Voilà ce que la réforme du Code du travail va faire en France, c’est chouette, non ? Euh… oui, mais l’Allemagne détient le record européen de travailleurs pauvres, 22,5 %, alors que la France, c’est 8,8 %. Emplois précaires, temps partiels, avec les lois HARTZ, le social-libéralisme allemand a tout simplement changé les chômeurs en millions de travailleurs pauvres qui accumulent des « mini-jobs » – contraints par les « job centers » – avec des salaires très bas, pouvant aller jusqu’à 450 euros par mois, assortis d’une aide sociale variable, et qui peut s’effondrer en cas de refus.
On décomptait 7,8 millions de mini-jobs en juin 2016, soit 19 % des emplois salariés. Le développement des emplois précaires a contribué à affaiblir la couverture des salariés allemands : en 2016, seuls 56 % d’entre eux étaient couverts, contre 98 % en France. Le modèle allemand, un modèle, vraiment ?
Un entretien en direct depuis la Fête de l’Huma de Daniel Mermet et Anaëlle Verzaux avec Bruno Odent, journaliste à l’Humanité, auteur du livre Modèle allemand, une imposture, Heinz Bierbaum, ouvrier métallurgiste, syndicaliste, porte-parole de Die Linke et Pascal Delwit, professeur de science politique à l’Université libre de Bruxelles.