Après avoir obtenu un délai, les salariés de GM&S procède au déminage (provisoire) du site et reprenne le travail ce lundi. Mais rien n’est encore réglé.
Voilà des mois que les salariés de GM&S Industry sont en lutte pour que leurs deux principaux commanditaires, PSA et Renault, reprennent leurs commandes, pour éviter la liquidation judiciaire et pour le maintien des 277 emplois. Ils ont miné leur usine en proclamant : « On va tout péter ! » Du coup, tous les médias sont arrivés et leur lutte a pris une dimension nationale sur fond d’élections présidentielle puis législatives.
Victoire ? Euh…
Dimanche 21 mai, le nouveau ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, « obtient des engagements supplémentaires des constructeurs » . C’est en tout cas ce qu’annonce Bercy dans un communiqué triomphant :
« Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, s’est entretenu ce week-end de la situation de GM&S Industry avec Carlos Ghosn, PDG du Groupe Renault et Carlos Tavares, Président du directoire du Groupe PSA.
Il leur a demandé de s’engager sur un montant de commandes supplémentaires permettant la continuité de l’exploitation de l’entreprise et la poursuite des discussions avec les repreneurs.
Le Groupe PSA s’est engagé à augmenter ses commandes de 10 à 12 millions d’euros.
Le Groupe Renault s’est engagé pour sa part à doubler ses commandes pour les porter de 5 à 10 millions d’euros. »
Yann Augras de la CGT GM&S Industry, que nous avions joint, dénonçait un « coup de com’ du gouvernement », et regrettait que les engagements des deux constructeurs soient insuffisants pour sauver les 277 emplois de GM&S Industry. « Faut arrêter de prendre les gens pour des cons ! »
Mardi 23 mai, les salariés de GM&S Industry avaient rendez-vous au tribunal de commerce.
Le tribunal ayant prolongé la période d’observation jusqu’au 30 juin et des repreneurs s’étant manifestés, les salariés ont pris la décision de déminer « provisoirement » le site et de reprendre le travail dès lundi.
À suivre donc…