La politique agricole commune, qu’est-ce que c’est ?

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Jean-François Millet, L’Angélus, musée d’Orsay, 1857-1859, huile sur toile, 55,5 x 66 cm

[RADIO] Aurélie Trouvé : la politique agricole commune, qu’est-ce que c’est ?

Tout le monde a entendu parler de la PAC, mais pas grand monde sait vraiment en quoi ça consiste. Instituée dans le traité de Rome de 1957, qui fondait la Communauté économique européenne, la politique agricole commune (PAC) est l’une des toutes premières politiques communes aux pays de l’Union Européenne.

Les règles de la PAC actuelle arrivent à échéance le 31 décembre 2020. Les États européennes ont commencé à renégocier de nouvelles règles pour la période suivante, 2021-2027. Mais avec quels objectifs ? Respecter les règles de l’Organisation mondiale du commerce, au profit de l’industrie agro-alimentaire et de la grande distribution ? Et au détriment des producteurs et des consommateurs ? C’est ce que craint la plateforme « Pour une autre PAC », qui rassemble une trentaine d’organisations comme la Confédération paysanne, Les Amis de la Terre ou ATTAC. Elles réclament une refonte de la PAC pour réorienter les aides vers l’emploi et vers une production écologique.

À quelques mois des élections européennes, raconter l’histoire de la politique agricole commune permet de comprendre le néolibéralisme à l’œuvre en Europe.

Un entretien de Jonathan Duong avec Aurélie Trouvé, maîtresse de conférences en économie à AgroParisTech, co-auteure avec Frédéric Courleux de l’article « Une politique agricole si peu commune » dans Le Monde diplomatique d’octobre.

Programmation musicale :
- The Inspector Cluzo : A Man Oustanding In His Field

Merci à Sophie Durand-Ngô du Monde Diplomatique.

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Chacun a en soi un bourgeois qui sommeille François Bégaudeau : « Je rêverais qu’une assemblée populaire administre France Inter » AbonnésVoir

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Je suis un bourgeois et j’en suis fier. Personne ne dit une chose pareille. Le bourgeois, c’est l’autre, le bobo, le faux-cul, le gras du bide. Et encore, ça se dit plus, bourgeois, c’est désuet. Depuis longtemps, le bourgeois a appris à se déguiser. Une casquette de pêcheur, une veste de paysan, un blue jean comme les ouvriers. Il a entonné des discours indignés et révoltés contre le mal, contre le fascisme et contre les cons. C’est un libertaire, le bourgeois. Contre l’impôt, contre le voile, contre les flux migratoires incontrôlés. Il proclame la révolution. C’est le titre du livre d’Emmanuel Macron, RÉVOLUTION. Il est progressiste aussi. Le mouvement qui soutient Macron se proclame « progressiste ».

C’est le printemps !!!! Accès libreÉcouter

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Musicale pour fêter l’arrivée des beaux jours...
avec Edith Piaf "Enfin le printemps", Jacques Prévert "Le temps perdu", Aznavour "C’est le printemps", Bourvil, Lester Young "Two to tango" et les Fabulous troubadours "Y des Garçons"

Connaissez-vous Gerhard Haderer ? AbonnésLire

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On ne remerciera jamais assez le cancer et Jésus.

Oui, tout d’abord, merci au cancer. Car s’il n’avait pas eu un cancer en 1985, à 34 ans, Gerhard Haderer aurait eu la vie indigente d’un « créateur » publicitaire. Or, c’est lorsqu’il fut opéré (et guéri) qu’il a tout laissé tomber et s’est tourné à fond vers le genre de dessins que vous allez (re)découvrir, si puissants, si violents qu’ils se passent de tout commentaire, à part quelques gloussements, quelques éclats de rire et pas mal de silences dans le genre grinçant.

Ensuite, merci à Jésus. Et surtout à Monseigneur Christoph Schönborn, cardinal, archevêque de Vienne. En 2002, Gerhard Haderer publiait La Vie de Jésus, un surfeur drogué à l’encens, ce qui faisait un peu scandale dans la très catholique Autriche, si bien que le cardinal archevêque, hors de lui, crut bon de donner l’ordre à l’auteur de présenter ses excuses aux chrétiens pour avoir ridiculisé le fils de Dieu. Au passage, on le voit, l’Islam n’a pas le monopole du refus des caricatures, mais celles-ci eurent beaucoup moins d’écho chez nos défenseurs de la liberté d’expression. Et bien entendu, comme toujours, la censure assura le succès de l’album, qui atteignit 100 000 exemplaires en quelques jours.

Le capitalisme est comparable à une autruche qui avale tout, absolument tout. Mais là, quand même, il y pas mal de dessins de Gerhard Haderer qui lui restent, c’est sûr, en travers de la gorge. On peut rêver et c’est déjà beaucoup.