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réalisation : Jeanne LORRAIN et Jonathan DUONG
Le fascisme n’est pas le contraire de la démocratie bourgeoise, mais son évolution en temps de crise Bertolt Brecht
VERS LES MATINS QUI CHANTENT AU BOUT DE LA NUIT DEBOUT
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L’Intello et l’Ouvrier, deux mondes, deux défiances, deux ignorances, parfois deux rejets par où passent à la fois déférence et mépris. Avec le mouvement NUIT DEBOUT reviennent les images de Jean-Paul SARTRE en 1968 devant les ouvriers de Billancourt, ou la figure de Pierre BOURDIEU en 1995 avec les cheminots.
Et cette fois pour les NUITDEBOUTISTES, c’est LORDON qui s’y colle : « NOUS NE REVENDIQUONS RIEN. » Lancée à la foule au départ du mouvement, la formule de LORDON n’a pas manqué de choquer un militant ouvrier comme Jean-Pierre MERCIER, délégué syndical CGT engagé corps et âme dans la lutte contre PSA et que montre admirablement le film COMME DES LIONS.
Nous avons proposé à Frédéric LORDON et à Jean-Pierre MERCIER de venir débattre. À l’heure où, selon un tout récent sondage (modérément diffusé), 69% des Français estiment que la lutte des classes est une réalité, tandis que 59% jugent qu’elle les concerne, ce genre de débat est nécessaire. Le néolibéralisme a été accompagné de ce que Jacques Rancière appelle « une contre révolution intellectuelle », dotée d’un très puissant appareil médiatique qui a ringardisé et criminalisé la longue lutte pour l’égalité.
En 1968, la rencontre entre le monde étudiant et les syndicats ouvriers n’a pas eu lieu. Aujourd’hui, les matins qui chanteront au bout de la nuit debout passe par la convergence entre les NUITDEBOUTISTES, les SYNDICATS OUVRIERS et les QUARTIERS POPULAIRES.
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À Amsterdam, le 7 novembre dernier, en marge d’un match de foot entre un club israélien et un club néerlandais, a eu lieu – comme le veut en général la tradition ordinaire de ce genre de fête populaire – une baston entre supporters. Bilan : cinq supporters israéliens « brièvement hospitalisés ». Les chiffres étant ce qu’ils sont, on parle évidemment de « pogrom » ou de « Shoah » un peu partout sur les ondes, relayant mot à mot le premier ministre Nétanyahou dont nos médias se font quotidiennement le porte-voix fidèle. Jusqu’ici, rien que de très banal.
Cependant, une chronique parmi ce grand concert sans fausse note a retenu mon attention, celle de Dominique Reynié de la matinale de France Inter du 11 novembre. Le billet de l’illustre politologue abonde dans le sens du courant, à savoir que ce massacre de masse ne peut que rappeler l’Holocauste et que, par voie de conséquence, la France insoumise est un parti antisémite. Il n’y a toujours rien de très étonnant à ce stade. Mais ce qui différencie la chronique présente du reste du grand baroud médiatique, c’est que le très cavalier professeur à Sciences Po, loin de se tenir à simplement dérouler l’affirmation qu’on attendait de lui, a voulu en faire la démonstration. Et là, ça coince. Car pour peu qu’on la relise avec un tant soit peu d’attention, ladite démonstration tient à peu près la route comme une Twingo sur la neige. Ce qui est quand même ballot. Voici le courrier que j’ai donc adressé à notre très médiatique intellectuel de droite. Il ne m’a pas répondu.
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« La vi chè », c’est le mal qui pourrit la vie des Antillais depuis des années. « La vi chè », ça veut dire « la vie chère » en créole. « La vi chè », c’est le titre qu’a donné l’artiste Elvys Futur à sa chanson contre ceux qui les prennent « pour des vaches à lait », ceux qui les « oppressent ». La vi chè, c’est la chanson de la lutte contre la vie chère en Martinique, et c’est le chant de bataille que nous raconte Olivier Besancenot aujourd’hui.
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Je me souviens encore des petites patates de Mathilde et du gros rouge de Célestin. C’était le 11 novembre 1997 à Tauves, en Auvergne, après la cérémonie au monument aux morts où ils ne voyaient qu’un nom, celui de leur oncle, Joseph Dauphin, fusillé de la Grande Guerre et jamais réhabilité. C’était leur douleur et leur lutte éperdue, la réhabilitation du caporal Dauphin, fusillé pour l’exemple le 12 juin 1917, suite aux mutineries, 80 ans auparavant. C’était l’âge qu’ils avaient, Mathilde et Célestin. Ils ont quitté cette terre avec cette douleur mais en laissant l’exemple d’un combat pour la justice car Joseph Dauphin n’a jamais été réhabilité à ce jour.
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Trump. Le nom le plus ressassé partout sur la planète, des milliards et des milliards de fois, le bruissement planétaire d’un film d’horreur. Ton paniqué, dégoûté, révolté mais aussi ébloui, ravi, réjoui. Trump. 47e président des États-Unis élu le 5 novembre 2024 « haut la main ». Une expression qu’un mauvais esprit pourrait rapprocher d’un salut nazi.
Trump, qui est dans l’outrance, suscite l’outrance. C’est sa combine, plus c’est gros, plus ça choque, plus ça marche. Les Haïtiens de Springfield (Ohio) « mangent les animaux de compagnie des gens qui vivent là-bas » ou bien c’est les enfants qui peuvent subir des chirurgies de transition de genre pendant leur journée à l’école. Votre fille revient de l’école transformée en garçon.
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Pourquoi les pauvres votent à droite. Pourquoi les riches votent à gauche. Avec ces deux livres fameux, le journaliste américain Thomas Frank a montré ces puissants phénomènes d’abandon et de mépris de la classe populaire par la bourgeoisie culturelle de gauche ou d’extrême gauche. Nous l’avions reçu en 2018 avec Serge Halimi. Une excellente façon de comprendre comment Donald Trump en est arrivé là et de mettre au point la meilleure façon d’en soulager cette planète sans tarder.
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En France, qui a peur du grand méchant Trump ?
Macron s’est empressé de féliciter son ami Donald Trump, mais les Français montrent-ils autant d’entrain ? Pas vraiment, à en croire un sondage BFMTV, média qu’on ne saurait accuser de wokisme : 80 % en ont une mauvaise image, 60 % se disent inquiets.
Certes, ce n’est qu’un sondage mais il suffit de mesurer autour de soi la stupeur, l’angoisse et le rejet. Mais alors, en France, qui donc se réjouit de cette élection ? Des journalistes qui ne cachent pas leur humide admiration, les guignols de l’info de Bolloré qui exultent sans surprise. Mais que dit-on au Rassemblement national ? Que dit Marine Le Pen en train de se débattre en justice pour détournement de fonds du parlement européen de 2011 à 2015, sachant qu’elle risque une peine de dix ans d’emprisonnement et un million d’amende, ainsi qu’une peine d’inéligibilité pendant cinq ans ?
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La résistante, poétesse et journaliste, qui couvrit pour L’Humanité les guerres d’Algérie et du Vietnam, s’est éteinte à l’âge de 100 ans. Nous vous proposons en accès libre cet article de Rosa Moussaoui, paru dans L’Humanité, qui retrace son incroyable parcours.
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Après avoir choisi leur nom définitif en 1960, après avoir trouvé leur ultime membre, Ringo Starr, en 1962, après dix années de succès planétaire absolument inédit, après des tournées mondiales devant des foules en délire et après la publication de 12 albums, les Beatles se séparent en 1970.
John Lennon n’attend pas plus de quelques semaines pour créer son groupe suivant, le Plastic Ono Band, avec sa compagne la plasticienne Yoko Ono. La fin des Beatles ne signifie pas la fin de John Lennon puisqu’il crée, avant son assassinat en 1980, certaines des chansons qui ont marqué la culture populaire comme Imagine ou Woman. Ou encore cette chanson qui peut paraître plus politique que le reste de son répertoire : Working Class Hero. Olivier Besancenot revient aujourd’hui sur l’engagement de celui qui répondait, quand on lui demandait ce qui avait tué les Beatles : « le capitalisme ».
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Légendaire, c’est le mot le plus utilisé dans la pluie d’hommages qui saluent le départ de Quincy Jones à 91 ans. On a toutes et tous un lien qui nous relie sur cette planète, quels que soient notre lieu, notre âge ou notre couleur, c’est les musiques et les tubes qu’il a composés, arrangés, dirigés, du jazz au hip-hop c’est une suite ininterrompue de musiques aussi savantes que populaires. Il n’est pas le seul et c’est tant mieux, mais le petit gars de Chicago a poussé le bouchon très loin à partir d’une simple trompette.
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Gaza, situation apocalyptique. Quinze responsables des agences de l’ONU lancent un appel au monde. C’est un peuple qui meurt de violence, de maladie et de famine. Le même jour, il y a 70 ans, un autre peuple colonisé, l’Algérie, lançait sa lutte pour son indépendance, la « Toussaint rouge ». En France, dans un communiqué ce jour-là aussi, Emmanuel Macron reconnaît l’assassinat par des militaires français, le 3 mars 1957, de Larbi Ben M’hidi, héros de l’indépendance algérienne. Geste opportuniste de Macron certes, mais voilà enfin une reconnaissance officielle qui confirme les aveux du général Paul Aussaresses qui, en 2001, reconnaissait avoir pendu ce jeune chef du FLN en précisant qu’il avait fallu s’y reprendre à deux fois car la corde avait cassé la première fois.
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Blanche Gardin est un obstacle à la croissance de la France. Innombrables sont en effet les salariés qui regardent ses sketches en secret sur leur écran pendant les heures de travail. Ils tombent par hasard sur un premier sketch et, à 67,4 % (selon Médiaprime Consulting), ils en cherchent un second puis un autre et ainsi de suite, ce qui affecte gravement le rendement et la compétitivité. Aussi, tel le cochon truffier du Périgord, nous avons recherché les meilleurs sketches de Blanche dans les broussailles du net et nous profitons de ce week-end pour vous proposer un choix que vous pourrez savourer sans que l’économie française en soit affectée.
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La Palestine ? « Une terre sans peuple pour un peuple sans terre » selon le célèbre slogan du mouvement sioniste. Le génocide des Indiens d’Amérique du Nord ? La « conquête de l’Ouest ». Robespierre ? Un « précurseur du lepénisme » selon Franz-Olivier Giesbert du Point. On pourrait multiplier les exemples d’expressions et de récits qui réécrivent l’histoire pour mieux l’instrumentaliser. Comme dit le directeur du Shinbone Star à « l’homme qui tua Liberty Valance » dans le film de John Ford, « quand la légende devient réalité, imprimez la légende ! ». Gérard Mordillat part aujourd’hui en guerre contre la légende.
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Pendant que les massacres se poursuivent au Liban et à Gaza, la Cisjordanie n’est pas épargnée par la violence des forces israéliennes, pourtant peu relayée par la grande majorité des médias en France. C’est pourquoi nous vous proposons, en français, cet article de Gideon Levy paru le 25 octobre dans Haaretz.
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On tue Nasrallah, on oublie Gaza, on danse à Tel Aviv, Nétanyahou exulte, BHL est de retour. Joe Biden pleure les enfants morts et fait l’indigné tout en livrant ses bombes à Bibi. Bonne nouvelle aussi pour le RN et Marine Le Pen, ses amis d’extrême droite remportent les législatives en Autriche. Le FPÖ (Parti de la liberté d’Autriche ) – qui soutient Israël – est un parti franchement nazi. Son leader Herbert Kickl veut devenir le VOLKSKANZLER, le « chancelier du peuple », titre emprunté à un autre autrichien, Adolf Hitler.
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En 1995, la chanteuse Catherine Ribeiro créait au théâtre des Bouffes du Nord le spectacle « Vivre libre ». Elle y chantait ses propres chansons mais aussi celles d’Aragon, de Barbara, Brel, Ferrat, Ferré, Lluís Llach, Colette Magny, Gérard Manset, Danielle Messia, Anne Sylvestre et même, si vous allez jusqu’à la fin, une surprise à réécouter alors que nous célébrons le 80e anniversaire de la libération de Paris. En hommage, nous vous proposons de découvrir ce concert :
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À quoi ressemble aujourd’hui un cours d’histoire en pédagogie Freinet ? Ce sont sans doute les enfants qui en parlent le mieux. Rencontre avec des élèves de CM2 et leur prof Magali.
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« Il y a toujours un groupe qui symbolise le rejet en fonction de la conjoncture du moment », dit l’historien Gérard Noiriel. Il est urgent de démonter le système de cet apartheid dont les électeurs du RN sont souvent eux-mêmes les premières victimes.