Julian Assange a été arrêté jeudi 11 avril par la police britannique dans l’ambassade d’Equateur, où il se réfugiait depuis près de 7 ans. L’Equateur a mis fin au statut de demandeur d’asile dont bénéficiait le lanceur d’alerte, fondateur du site Wikileaks, prétextant « [des] violations répétées des conventions internationales ».
Depuis l’arrivée au pouvoir en Equateur de Lenin Moreno en mai 2017, la menace planait sur Julian Assange. Le nouveau président de l’Equateur, beaucoup plus favorable aux intérêts américains, s’est en effet donné pour mission de faire tout le contraire de son prédécesseur, le socialiste Rafael Correa. Y compris donc, revenir sur la protection accordée à Julian Assange depuis 2012.
Le 21 janvier 2019 au Lieu-Dit, Juan Branco, ancien conseiller juridique de Wikileaks, nous donnait des nouvelles de Julian Assange. Une séquence à voir et à revoir, 7 minutes pour comprendre en quoi cette arrestation est grave et inacceptable.
La suite pour Julian Assange ? L’hypothèse la plus pessimiste envisage une extradition vers les États-Unis, où Julian Assange risque de graves poursuites au nom de l’Espionage Act. Le président équatorien a lui affirmé : « J’ai demandé à la Grande-Bretagne la garantie que M. Assange ne serait pas extradé vers un pays où il pourrait être torturé ou condamné à mort. »