Dans la gauche européenne, on se dit que la situation en Grèce va en s’améliorant, et que le gouvernement Syriza reste une force de gauche qui protège les travailleurs et les défavorisés dans des conditions difficiles. Pour Stathis Kouvélakis, professeur de théorie politique, la réalité est quelque peu différente…
Familles expulsées, maisons saisies, 15 000 logements populaires hypothéqués mis en vente aux enchères. 15 000 malheurs intimes ; 15 000 affaires à faire !
Des militants viennent empêcher physiquement ces ventes forcées : « aucune maison aux mains des banquiers ! » Du coup, désormais, les enchères ont lieu sur Internet, mais les activistes risquent toujours l’emprisonnement. Ainsi l’opposant Panayótis Lafazánis, qui risque entre deux et neuf années d’emprisonnement alors que, dans l’opinion générale, on croit que les choses s’améliorent en Grèce et que le gouvernement Syriza est une force de gauche…
Un entretien de Daniel Mermet avec Stathis Kouvélakis, professeur de théorie politique, et Tonia Katerini, du Comité de coordination contre les saisies, sur « le tournant répressif de Syriza [1] ».