Et voilà LÀ-BAS HEBDO n°24

FRÉDÉRIC LORDON : LA GRÈCE EST PASSÉE SOUS LA TABLE Abonnés

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Il est toujours plus facile de faire passer la potion amère par la gauche. L’Europe néolibérale et ses missionnaires médiatiques jubilent et acclament le "charismatique" Tsipras qu’ils trainaient hier dans la gadoue. Mais quelle sera sa marge de manœuvre ?

Dans un communiqué diffusé via un site grec d’information, Yanis Varoufakis, ancien ministre des Finances d’Alexis Tsipras, estime lui que cette élection sert deux objectifs pour le premier ministre. « Primo, annuler le “non” courageux que 62 % de la population grecque (malgré le discours alarmiste des médias, la fermeture des banques et les contrôles des capitaux) a opposé aux programmes et mémorandums sans issue, humiliants et irrationnels des plans de sauvetage », a-t-il indiqué en faisant allusion au référendum du 5 juillet sur les mesures d’austérité réclamées par les créanciers d’Athènes. « Secundo, la “légalisation” de la capitulation qui a suivi la signature du troisième mémorandum sans issue, humiliant et irrationnel », a-t-il précisé.

Aujourd’hui la victoire de Tsipras c’est la victoire de l’Europe néolibérale de l’austérité et de la dérégulation. Mais au moins le brouillard est dissipé. En quelques mois nous comprenons beaucoup mieux les enjeux de l’Europe et son vrai visage. Nous avons le choix entre retoucher le tableau à l’intérieur du cadre ou bien en peindre un autre dans un autre cadre.

Quatre jours avant ces élections nous retrouvions Frédéric LORDON.
La Grèce, l’euro et l’Europe avec un détour par Podemos.

Après ça, jetez vous sur La Malfaçon le livre où Lordon développe son travail sur cette chose mal née qu’est l’Europe. Notez aussi que nous préparons un dossier "TOUT LORDON" où vous pourrez retrouver TOUTES SES INTERVENTIONS DANS LA-BAS DEPUIS 2004 !

Mais ce n’est pas tout !

Dans ce Là-bas Hebdo n°24, GÉRARD MORDILLAT se penche sur un dessin de PLANTU, le « Robert Ménard du dessin de presse ».

DIDIER PORTE quant à lui, après avoir déclaré sa flamme à EMMANUEL MACRON dans Là-bas Hebdo n°23, vient nous révéler tout son amour pour le grand chef d’entreprise qu’est VINCENT BOLLORÉ.


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Frédéric Lordon (Là-bas Hebdo n°24)

LÀ-BAS Hebdo n°24, avec, autour de Daniel Mermet :
 FRÉDÉRIC LORDON, directeur de recherche au CNRS, travaille au développement d’une économie politique spinoziste, et auteur du blog "La pompe à phynance"
 GÉRARD MORDILLAT, écrivain et réalisateur
 DIDIER PORTE, chroniqueur

Programmation musicale :
 Les Slugs : "L’euro"
 Vetty : "Un jour viendra"


Les différentes séquences de l’émission :

01. Vos messages sur LE RÉPONDEUR (8’26)

01. Vos messages sur le répondeur
Là-bas si j’y suis

Quelques messages parmi ceux que vous avez laissés sur le répondeur de Là-bas si j’y suis au 01 85 08 37 37.


02. Frédéric LORDON : la Malfaçon (23’31)


03. Frédéric LORDON : Comment sortir de l’Euro (39’08)

Sortir de l’Euro, c’est possible ? La réponse est oui pour Frédéric Lordon. Mais la bonne question qu’il faut se poser, c’est : pour quoi faire ?

En France, en Espagne, le débat sur l’Euro est de moins en moins tabou.


04. GÉRARD MORDILLAT : FAN DE PLANTU (6’20)

Après le Commandant Cousteau, Gérard Mordillat s’en prend au si sympathique et si prestigieux Plantu.

Dessin de Plantu pour Le Monde (10/09/15)


05. DIDIER PORTE :AVEC BOLLORE DE PLUS EN PLUS C’EST CANAL MOINS (8’12)

Didier Porte revient sur les premiers mois de la présidence du fulgurant Vincent Bolloré à la tête du groupe Canal +.

La marionnette de Vincent Bolloré aux Guignols de l’Info


Merci à Hossein et à l’équipe du Lieu-Dit.

Et n’oubliez pas que le répondeur attend vos messages au 01 85 08 37 37.

Présentation : Daniel MERMET
Réalisation : Franck HADERER
Préparation : Jonathan DUONG
Préparation et Répondeur : Grégory SALOMONOVITCH

(Vous pouvez podcaster cette émission en vous rendant dans la rubrique "Mon compte", en haut à droite de cette page)

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Une sélection :

La sociologue publie « Les riches contre la planète. Violence oligarchique et chaos climatique ». Entretien Monique Pinçon-Charlot : « Dans tous les domaines de l’activité économique et sociale, les capitalistes ont toujours, toujours, toujours des longueurs d’avance sur nous » AbonnésVoir

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La sociologue Monique Pinçon-Charlot, qui a longtemps analysé avec son mari Michel Pinçon les mécanismes de la domination oligarchique, publie un nouveau livre sur le chaos climatique et elle n’y va pas avec le dos de la cuiller en bambou. Entretien.

Les riches détruisent la planète, comme l’écrivait le journaliste Hervé Kempf. On le sait. Ils le savent. Ils le savent même depuis bien longtemps ! Le nouveau livre de Monique Pinçon-Charlot risque de ne pas plaire à tout le monde. Dans Les riches contre la planète, elle raconte comment une poignée de milliardaires est en train d’accumuler des profits pharaoniques en détruisant la nature, les animaux, les êtres humains et finalement toute la planète, menacée par les émissions de gaz à effet de serre.

Mais surtout, la sociologue analyse comment l’oligarchie, qui a toujours eu une longueur d’avance, organise, encadre et finance sa propre critique et ses contestataires. Histoire que l’écologie ne soit pas un frein au business, mais au contraire l’opportunité de développer de nouveaux marchés selon une « stratégie du choc » décrite par la canadienne Naomi Klein. Le capitalisme fossile est mort ? Vive le capitalisme vert !

Alors que faire ? Arrêter de parler d’« anthropocène », ce n’est pas l’humanité tout entière qui est responsable du dérèglement climatique, mais de « capitalocène », la prédation du vivant étant consciemment exercée par quelques capitalistes des pays les plus riches. Ensuite comprendre ce que masquent les expressions « transition écologique  », « neutralité carbone » ou encore « développement durable » forgées par le capitalisme vert. Et surtout lire d’urgence le livre de Monique Pinçon-Charlot pour prendre conscience que les mécanismes de la domination oligarchique s’immiscent partout, y compris là où on ne les attendait pas…

Alain Ruscio publie « La première guerre d’Algérie. Une histoire de conquête et de résistance, 1830-1852 » aux éditions La Découverte La première guerre d’Algérie (1830-1852) AbonnésVoir

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« Par milliers, les Algériennes et les Algériens furent humiliés, spoliés, déplacés, enfumés, massacrés, décapités... » Il faut connaître cette époque pour comprendre la suite de la colonisation et son dénouement tragique. Dénouement que certains n’acceptent pas et qui le ravivent comme une amputation. Pourtant recherches, témoignages et reportages au cours des dernières années semblaient avoir apporté les moyens d’un apaisement des mémoires. Mais une extrême droite revancharde et négationiste, dotée de forts moyens médiatiques, gagne du terrain. Face à la concurrence des rentes mémorielles, il est donc nécessaire de mieux connaître cette sombre sanglante histoire. Aussi ROSA MOUSSAOUI interroge ALAIN RUSCIO, un des meilleurs historiens du fait colonial qui publie une somme passionnante à La Découverte.

Frédéric LORDON publie« Figures du communisme » aux éditions La Fabrique. Un entretien en deux parties Frédéric Lordon, le capitalisme nous détruit, détruisons le capitalisme (2/2) AbonnésVoir

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Depuis longtemps on se répète : « on sait pas ce qu’on veut, mais on sait ce qu’on veut pas ». Si Lordon reprend la formule, c’est tout d’abord pour dire que ce qu’on ne veut pas, c’est le capitalisme. Nous n’avons plus le choix, c’est lui ou nous, il n’y a plus d’arrangement possible. Comme dit un AMG, « repeindre le capitalisme en noir ne suffit plus ». Oui, c’est vrai, déplorer, dénoncer, condamner, s’indigner à longueur d’année nous conduit à l’impuissance et à la résignation, c’est-à-dire là où nous sommes aujourd’hui.