Aujourd’hui, de la gauche à la droite extrême, le rejet du Rom est unanime. Prendre la défense des Roms, fait de vous un personnage douteux, un masochiste, un communiste ou un receleur de poules volées. Chez nous, droit du Rom et droit de l’Homme ne riment à rien. Le 15 mai dernier, le Comité de l’ONU pour l’élimination de la discrimination raciale (Cerd) a souligné dans un rapport la « stigmatisation croissante » des Roms en France.
Refus de ramasser les ordures, refus de scolariser les enfants, absence de relogement en cas d’expulsion d’un bidonville, les atteintes aux simples droits des populations "Roms" sont multiples. Alors même que celles-ci, de nationalités bulgare ou roumaine, ont le droit de vivre et de travailler en France.
Éric Fassin et son équipe ont enquêté sur la montée du racisme contre les Roms, qui prospère sur une dépolitisation de la « question Rom » en stigmatisant tout un groupe "culturellement" incompatible.
C’est pourtant bien l’inaction politique à l’égard des Roms qui maintient l’insalubrité des bidonvilles, source de mécontentement de la part de certains riverains.
« On voit que vous ne vivez pas près de chez eux » Oui, c’est au nom du riverain, ce modeste et honnête riverain excédé par tant de saleté et de turpitudes que la démagogie officielle fait son miel. Mais il se trouve aussi des riverains solidaires, des associations, des collectifs, des élus, des enseignants et tout d’abord des Roms eux-mêmes pour tenir tête.
Extrait de notre émission « Les droits des Roms sont les droits de l’Homme », LÀ-BAS Hebdo n°21 du 11 juin 2015.
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Préparation : Jonathan DUONG