« Et Joseph, ayant acheté un linceul, descendit Jésus de la croix, l’enveloppa du linceul, et le déposa dans un sépulcre taillé dans le roc. » Voilà comment Marc décrit les instants qui ont suivi la Crucifixion. Mais qu’est devenu le linceul qui aurait, selon Marc, enveloppé le corps du Christ ? Gérard Mordillat, lui, a une petite idée. Il en a même fait une bande dessinée il y a quelques années, Le Suaire, et maintenant un roman, Ecce homo. L’occasion de revenir sur l’histoire de ce suaire, depuis son invention – non pas il y a deux mille ans en Palestine, mais au XIVe siècle en Champagne – jusqu’à sa dernière ostension en 2021 dans la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Turin, où il est conservé depuis 1578. Des siècles de controverses sur son authenticité qui n’ont jamais entamé la fascination qu’exerce cette image.
Car, au fond, qu’est-ce que le suaire de Turin, si ce n’est une image ?