LÀ-BAS Hebdo n°13

DE DÉFAITE EN DÉFAITE JUSQU’À LA VICTOIRE FINALE Abonnés

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Le , par L’équipe de Là-bas

dessin : Daniel Mermet

Hommages à François MASPERO et à Eduardo GALEANO
Avec Éric HAZAN, Julien HAGE, Ramón CHAO, Ignacio RAMONET.

MORT DE FRANÇOIS MASPERO, FIN DE GRÈVE À RADIO FRANCE

Sur nos cadavres, sur nos défaites, apparaît désormais un nabot qui se hisse un clairon à la main. Ce n’est pas l’adversaire que nous combattions. C’est celui qui tire profit. Ce n’est pas un chercheur d’or, ni l’ennemi du chercheur d’or, c’est celui qui vend les pelles. Ce n’est pas celui qui prend parti, c’est celui qui tire parti. Il fera de Radio France une marque et de Maspero un logo. Il ne connaît qu’une loi, celle du marché. Il triomphe aujourd’hui, partout. Partout, on entend son clairon qui ne joue qu’une seule note.

François Maspero s’est engagé dans tous les combats progressistes de son temps. Contre le colonialisme, contre l’impérialisme, contre la dictature, contre le stalinisme. Combats politiques, combats poétiques aussi. « Avec des sentiments extrêmement simples de révoltes et d’indignation », disait-il. Tout comme celles et ceux qui se sont lancés dans la grève à Radio France. « De défaite en défaite, jusqu’à la victoire finale », disait Victor Serge.

Mais contre qui ce combat aujourd’hui, contre quoi ? Contre l’utopie du nabot avec son clairon. L’utopie du marché. Un monde dominé par la loi du marché. Voilà le ver qui est dans le fruit Radio France. Une idéologie difficile à combattre car elle n’est pas présentée comme une idéologie et encore moins comme une utopie. Mais c’est une dictature comme les précédentes. Nous en mesurons les résultats chaque jour dans nos vies, le même pourrissement dans l’air que nous respirons, et demain dans nos transistors qui ne diffuserons plus qu’une seule note de clairon si la résistance cessait de battre.

Rendre hommage à François Maspero c’est écouter et relancer le cœur impatient de la lutte. Il le répétait , « Je crois à la lutte, sinon il n’y a plus d’histoire et peut-être plus d’humanité. »

Daniel Mermet

Les différentes séquences de l’émission
01. Vos messages sur le répondeur
Là-bas si j’y suis

Partie 1ère : Vos messages sur le répondeur

Quelques messages parmi ceux que vous avez laissés sur le répondeur de Là-bas si j’y suis au 01 85 08 37 37.


Partie 2 : François MASPERO, résistant

La Joie de lire, c’était la librairie tenue par François MASPERO rue Saint-Séverin, dans le quartier Saint-Michel : un repaire pour beaucoup de jeunes gens des années 1960, un lieu de culture, d’engagement, de débats, de rencontres, de drague aussi parfois, qui restait ouvert tous les jours jusqu’à minuit. Les choix engagés du libraire Maspero se retrouveront dans ceux de l’éditeur, qui créera les éditions Maspero. Avant d’entamer une autre vie, celle de traducteur et d’écrivain. Éric HAZAN, éditeur de La Fabrique, et Julien HAGE, historien, reviennent sur l’influence qu’a eue François MASPERO sur toute une génération.


Partie 3 : Les Éditions Maspero

Quelques années après l’ouverture de La Joie de lire se créent les Éditions Maspero. 1 350 bouquins édités pour un tirage total de 10 millions d’exemplaires en 23 ans : Frantz Fanon, Che Guevara, Malcolm X, Louis Althusser, Jean-Pierre Vernant, Pierre Vidal-Naquet... Des armes pour la lutte, publiées malgré les oppositions politiques, malgré les bombes, malgré les interdictions, malgré les saisies ou les amendes. En 1970, François MASPERO évoquait devant la caméra de Chris MARKER son travail d’éditeur, pour le court-métrage Les Mots ont un sens (produit par SLON, la Société pour le Lancement des Œuvres Nouvelles) :


Partie 4 : Eduardo GALEANO

Avec Ramón CHAO et Ignacio RAMONET.
En 1971, Eduardo GALEANO publie Les Veines ouvertes de l’Amérique latine, un essai majeur pour comprendre comment l’Amérique latine a été pillée et exploitée par les puissance étrangères depuis la colonisation espagnole. À Là-bas nous n’avons jamais pu le rencontrer, même en mai 2011 à Barcelone, où il rendait visite aux indignados Plaça de Catalunya. Antoine CHAO y était aussi, avec Daniel MERMET, et a traduit un entretien donné par Eduardo GALEANO à l’Acampada de Barcelone :

Eduardo Galeano, 25 mai 2011, Plaça de Catalunya
par Là-bas si j'y suis

Partie 5 : Gérard MORDILLAT n’évite rien

Après les dérapages plus ou moins contrôlés, on assiste à un nouveau sport pratiqué par les politiques, la "stratégie d’évitement" : une discipline pratiquée avec brio par Finkielkraut, Aubry, Pellerin, Le Pen. Chronique sportive par Gérard Mordillat.


Partie 6 : Hervé KEMPF à la poursuite de l’écosocialisme

On a volé l’écosocialisme ! La motion portée par Jean-Christophe Cambadélis pour le futur congrès du PS appelle à « répondre à l’urgence environnementale au nom de l’écosocialisme. » Mais où sont-ils allés chercher cet écosocialisme ? Au Parti de Gauche tout simplement, qui défend cette idée depuis des années. Alors, écosocialiste Notre-Dame-des-Landes ? le barrage de Sivens ? le grand stade de Lyon ? le Center Parks de Roybon ?


Partie 7 : Didier PORTE nous fâche avec tout le monde

Cette semaine, Didier PORTE nous fâche avec les dangereux pirates de TV5MONDE, qui ont perturbé pendant près de 24 heures les réseaux sociaux et l’antenne de la chaîne, au chevet de laquelle sont venus pas moins de trois ministres. Après avoir menacé de divulguer des « informations confidentielles de l’État français », le groupe "CyberCaliphate" revendiquant l’attaque a finalement diffusé des documents étonnants... qui relativisent la menace !


Merci à l’équipe de La Rotonde, Renaud Barillet, Samuel Chêne, Mathieu Ardaillon.

Programmation musicale :
 Gracias a la vida, par Violeta Parra
 Mourir pour des idées, par Georges Brassens
 Hasta Siempre, par Compay Segundo

À écouter :

 Balkans-Transit, un entretien de Daniel MERMET avec François MASPERO pour Là-bas si j’y suis du 20 mars 1997

À lire :

 Entretien avec François Maspero : « Quelques malentendus », à lire dans la revue Période sur revueperiode.net (2014)

 François Maspero : les Paysages humains, un ouvrage collectif dirigé par Bruno Guichard, Alain Léger et Julien Hage (2009, aux éditions À plus d’un titre et La Fosse aux ours)

 Parmi les écrits d’Eduardo Galeano : Les Veines ouvertes de l’Amérique latine (1971, réédité en 2001 par Pocket)

À voir :

 François Maspero : « Aller au-devant du monde », un entretien de Joseph Confavreux avec François Maspero (pour les abonnés à Mediapart)

 François Maspero, les chemins de la liberté, un film d’Yves Campagna, Bruno Guichard et Jean-François Raynaud (2014, produit par Les Films du Zèbre)

 La Maison des passages, qui a réalisé l’exposition « François Maspero, les Paysages humains » >>>>>> 44 rue Saint-Georges 69005 Lyon www.maisondespassages.org

 Les Mots ont un sens, un film de Chris MARKER (1970, 20min, produit par SLON)


N’oubliez pas que le répondeur attend vos messages au 01 85 08 37 37.

Présentation : Daniel MERMET
Réalisation : Franck HADERER et Guillaume GIRAULT
Répondeur : Stéphanie FROMENTIN
Préparation : Jonathan DUONG

(vous pouvez podcaster cette émission en vous rendant dans la rubrique "Mon compte", en haut à droite de cette page)

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Dans les livres

  • Les abeilles et la guêpe

    Editeur et libraire (La joie de lire), Maspero a engendré et nourri l’espoir et les plus beaux combats de toute une génération, de la décolonisation à l’Amérique latine, du Vietnam aux bidonvilles de Nanterre. Avec ce livre, on découvre sa propre histoire et donc les raisons de ses révoltes et de ses luttes, même s’il nous fait croire que sa démarche n’est rien de plus que celle de don Pedro d’Alfaroubeira avec ses quatre dromadaires qui courut le monde et l’admira, comme l’affirmait Guillaume Apollinaire.
  • Les veines ouvertes de l’Amérique latine

    Voici l’histoire implacable du pillage d’un continent. Nous suivons, siècle après siècle, et dans le moindre détail, la honte du mécanisme qui a conduit à une dépossession ruinant les nations d’un des espaces les plus prometteurs de l’univers.

Les bouquins de LÀ-BASLire délivre

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    La bibliothèque de LÀ-BAS. Des perles, des classiques, des découvertes, des outils, des bombes, des raretés, des bouquins soigneusement choisis par l’équipe. Lire délivre...

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    Mais la philosophie, c’est aussi la curiosité, l’étonnement et le questionnement du monde. Présentée comme cela, c’est une démarche qui semble tout indiquée pour les enfants. Et c’est pour cela qu’Edwige Chirouter – et quelques autres – propose des ateliers philo pour les enfants. Professeure des universités en philosophie et sciences de l’éducation, Edwige Chirouter s’appuie sur la littérature de jeunesse pour en tirer des questionnements philosophiques qui parlent aux enfants. Elle vient de publier À quoi pense la littérature de jeunesse ? Des enfants, des questions, des histoires, et à cette occasion elle est l’invitée de Laurence De Cock dans ce nouvel épisode du podcast « Si j’aurais su ».

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  • Une série d’Antoine Chao « Vive la Conf’ », épisode 06 : Laurence Marandola, éleveuse de lamas et porte-parole de la Confédération paysanne Accès libre

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    Une série de portraits de paysannes et paysans d’Ariège à l’occasion des dernières élections aux chambres d’agriculture.

    En Ariège, la chambre ne sera pas présidée par un membre de la Confédération paysanne, à très peu de voix près, on l’a vu à l’épisode précédent, mais la « Conf’ » est en progression et l’emporte en Ardèche et en Guyane. Ces deux présidences s’ajoutent à celle de Mayotte, où le scrutin a été reporté d’un an à cause du cyclone Chido qui a dévasté l’archipel.

    Par contre la Coordination rurale – réputée proche du Rassemblement national – s’accapare une dizaine de chambres. Aujourd’hui, Antoine Chao rencontre Laurence Marandola, éleveuse de lamas en Ariège et porte-parole nationale de la Confédération paysanne, pour une analyse des résultats au siège de la « Conf’ » à Bagnolet.

  • « Vive la Conf’ », épisode 05 : Mathias, éleveur de brebis à Seix Abonnés

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    Victoire pour la Confédération paysanne ! Pas en Ariège, où c’est finalement la liste du président sortant qui est reconduite, mais en Ardèche où la « Conf’ » a devancé de 41 voix l’alliance conjointe de la Fédération des syndicats d’exploitants agricoles et des Jeunes agriculteurs (FNSEA/JA) et va prendre les rênes de la chambre départementale d’agriculture.

    Petite victoire donc pour la Confédération paysanne, mais victoire amère, car la progression la plus remarquée est celle de la Coordination rurale. Ce syndicat, dont un représentant du Lot-et-Garonne avait estimé l’année dernière que « l’horreur absolue pour [eux] serait d’avoir au gouvernement Marine Tondelier », devrait conquérir une quinzaine de chambres d’agriculture selon des résultats encore provisoires. Ces résultats sont donc une forme de validation électorale de la stratégie de la Coordination rurale (CR) qui a mené beaucoup d’actions coup de poing ces dernières années pour accompagner le mouvement de colère des agriculteurs. Ces élections vont permettre à la CR de représenter le monde agricole dans quinze départements, et d’accompagner les exploitants en leur proposant des prestations.

    En attendant de voir le travail que va mener la Confédération paysanne en Ardèche, les militants ariégeois de la « Conf’ » ne baissent pas les bras : la preuve avec ce cinquième épisode de cette série d’Antoine Chao qui est allé à la ferme d’Espintz à Seix, en Ariège, à la rencontre de Mathias, éleveur de brebis.

  • Une série d’Antoine Chao « Vive la Conf’ », épisode 04 : Samuel Bazerque, fils d’Anne et André Abonnés

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    Écouter

    Jusqu’au 31 janvier, plus de deux millions de personnes du monde agricole étaient appelées à élire leurs représentants dans les Chambres d’agriculture. Une fois tous les six ans, cette élection permet de renouveler la composition des 88 chambres départementales dont l’existence remonte à 1924. Le rôle de ces établissements publics ? « Soutenir », « accompagner », « représenter » et « défendre » les agriculteurs.

    Aux dernières élections de 2019, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) avait remporté la quasi-totalité des Chambres d’agriculture. Seules les trois chambres du Lot-et-Garonne, de la Vienne et de la Haute-Vienne sont dirigées par la Coordination rurale. Ce syndicat, qui a fait de la secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier sa bête noire, espère capitaliser sur le mouvement de colère qui anime le monde agricole ces dernières années pour grignoter l’hégémonie de la FNSEA.

    Troisième force syndicale du monde agricole, que peut attendre de ce scrutin la Confédération paysanne, héritière du mouvement des Paysans-travailleurs ? Pour tirer son épingle du jeu électoral, la Conf’ lorgne du côté de l’Ariège. Dans ce département pyrénéen, la Coordination rurale ne présentait aucune liste, et la FNSEA en présentait… deux. Le président sortant de la Chambre n’ayant pas reçu le soutien de son syndicat pour la nouvelle élection, il présentait une liste dissidente venue concurrencer la liste officielle. De quoi faire espérer que la Conf’ arrive en tête : résultats du scrutin attendus le 6 février. En prévision de cette perspective historique, notre grand reporter Antoine Chao a pris un train de Paris jusqu’à Bordeaux puis de Bordeaux jusqu’à Toulouse puis de Toulouse jusqu’à Saverdun pour faire le portrait de six paysans ariégeois. Quatrième épisode : Samuel Bazerque, fils d’Anne et d’André.

  • Une série d’Antoine Chao « Vive la Conf’ », épisode 03 : André Bazerque de la ferme du Carregaut Abonnés

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    Jusqu’au 31 janvier, plus de deux millions de personnes du monde agricole étaient appelées à élire leurs représentants dans les Chambres d’agriculture. Une fois tous les six ans, cette élection permet de renouveler la composition des 88 chambres départementales dont l’existence remonte à 1924. Le rôle de ces établissements publics ? « Soutenir », « accompagner », « représenter » et « défendre » les agriculteurs.

    Aux dernières élections de 2019, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) avait remporté la quasi-totalité des Chambres d’agriculture. Seules les trois chambres du Lot-et-Garonne, de la Vienne et de la Haute-Vienne sont dirigées par la Coordination rurale. Ce syndicat, qui a fait de la secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier sa bête noire, espère capitaliser sur le mouvement de colère qui anime le monde agricole ces dernières années pour grignoter l’hégémonie de la FNSEA.

    Troisième force syndicale du monde agricole, que peut attendre de ce scrutin la Confédération paysanne, héritière du mouvement des Paysans-travailleurs ? Pour tirer son épingle du jeu électoral, la Conf’ lorgne du côté de l’Ariège. Dans ce département pyrénéen, la Coordination rurale ne présentait aucune liste, et la FNSEA en présentait… deux. Le président sortant de la Chambre n’ayant pas reçu le soutien de son syndicat pour la nouvelle élection, il présentait une liste dissidente venue concurrencer la liste officielle. De quoi faire espérer que la Conf’ arrive en tête : résultats du scrutin attendus le 6 février. En prévision de cette perspective historique, notre grand reporter Antoine Chao a pris un train de Paris jusqu’à Bordeaux puis de Bordeaux jusqu’à Toulouse puis de Toulouse jusqu’à Saverdun pour faire le portrait de six paysans ariégeois. Troisième épisode : André Bazerque de la ferme du Carregaut.

  • Une série d’Antoine Chao « Vive la Conf’ », épisode 02 : Sylvestre de la ferme collective de Bragat Abonnés

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    Jusqu’au 31 janvier, plus de deux millions de personnes du monde agricole étaient appelées à élire leurs représentants dans les Chambres d’agriculture. Une fois tous les six ans, cette élection permet de renouveler la composition des 88 chambres départementales dont l’existence remonte à 1924. Le rôle de ces établissements publics ? « Soutenir », « accompagner », « représenter » et « défendre » les agriculteurs.

    Aux dernières élections de 2019, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) avait remporté la quasi-totalité des Chambres d’agriculture. Seules les trois chambres du Lot-et-Garonne, de la Vienne et de la Haute-Vienne sont dirigées par la Coordination rurale. Ce syndicat, qui a fait de la secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier sa bête noire, espère capitaliser sur le mouvement de colère qui anime le monde agricole ces dernières années pour grignoter l’hégémonie de la FNSEA.

    Troisième force syndicale du monde agricole, que peut attendre de ce scrutin la Confédération paysanne, héritière du mouvement des Paysans-travailleurs ? Pour tirer son épingle du jeu électoral, la Conf’ lorgne du côté de l’Ariège. Dans ce département pyrénéen, la Coordination rurale ne présentait aucune liste, et la FNSEA en présentait… deux. Le président sortant de la Chambre n’ayant pas reçu le soutien de son syndicat pour la nouvelle élection, il présentait une liste dissidente venue concurrencer la liste officielle. De quoi faire espérer que la Conf’ arrive en tête : résultats du scrutin attendus le 6 février. En prévision de cette perspective historique, notre grand reporter Antoine Chao a pris un train de Paris jusqu’à Bordeaux puis de Bordeaux jusqu’à Toulouse puis de Toulouse jusqu’à Saverdun pour faire le portrait de six paysans ariégeois. Deuxième épisode : Sylvestre de la femme collective de Bragat.

  • Une série d’Antoine Chao « Vive la Conf’ », épisode 01 : Kévin et Agnès, éleveurs de brebis à Saverdun Accès libre

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    Jusqu’au 31 janvier, plus de deux millions de personnes du monde agricole étaient appelées à élire leurs représentants dans les Chambres d’agriculture. Une fois tous les six ans, cette élection permet de renouveler la composition des 88 chambres départementales dont l’existence remonte à 1924. Le rôle de ces établissements publics ? « Soutenir », « accompagner », « représenter » et « défendre » les agriculteurs.

  • Lettre hebdo : « il n’y a que deux sexes, masculin et féminin » Le cauchemar de Monsieur Trump Accès libre

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    Un homme qui donne le sein à son enfant ou bien une mère pourvue d’une barbe opulente ? Voilà des questions interdites et des images prohibées. Le président des États-Unis d’Amérique, Donald Trump, a été formel dans les premiers mots de son discours d’investiture : « à partir d’aujourd’hui, la politique officielle du gouvernement des États-Unis sera qu’il n’y a que deux sexes, masculin et féminin ». Ah ? Mais la femme à barbe, on la met où ? Celles et ceux qui n’entrent pas dans les cases, on en fait quoi ? On les élimine comment ?

Une sélection :

La lettre hebdo de Daniel Mermet La résistance d’un prof israélien accusé de trahison Accès libreLire

Le

On tue Nasrallah, on oublie Gaza, on danse à Tel Aviv, Nétanyahou exulte, BHL est de retour. Joe Biden pleure les enfants morts et fait l’indigné tout en livrant ses bombes à Bibi. Bonne nouvelle aussi pour le RN et Marine Le Pen, ses amis d’extrême droite remportent les législatives en Autriche. Le FPÖ (Parti de la liberté d’Autriche ) – qui soutient Israël – est un parti franchement nazi. Son leader Herbert Kickl veut devenir le VOLKSKANZLER, le « chancelier du peuple », titre emprunté à un autre autrichien, Adolf Hitler.

Hommage à Catherine Ribeiro (1941-2024) Catherine Ribeiro en concert aux Bouffes du Nord Accès libreVoir

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En 1995, la chanteuse Catherine Ribeiro créait au théâtre des Bouffes du Nord le spectacle « Vivre libre ». Elle y chantait ses propres chansons mais aussi celles d’Aragon, de Barbara, Brel, Ferrat, Ferré, Lluís Llach, Colette Magny, Gérard Manset, Danielle Messia, Anne Sylvestre et même, si vous allez jusqu’à la fin, une surprise à réécouter alors que nous célébrons le 80e anniversaire de la libération de Paris. En hommage, nous vous proposons de découvrir ce concert :

L’historien Gérard Noiriel publie PRÉFÉRENCE NATIONALE (Gallimard,3.90Euros) (Vidéo et podcast | durée : 51’23) Préférence nationale : cette vieille recette facho, un sujet urgent AbonnésVoir

Le

« Il y a toujours un groupe qui symbolise le rejet en fonction de la conjoncture du moment », dit l’historien Gérard Noiriel. Il est urgent de démonter le système de cet apartheid dont les électeurs du RN sont souvent eux-mêmes les premières victimes.