Notre émission mensuelle avec l’équipe du Monde diplomatique, avec, autour de Jonathan Duong :
– Martine Bulard, rédactrice en chef adjointe du Monde diplomatique, co-auteure avec Sung Il-kwon de l’article « La politique du rayon de soleil »
Historique, la poignée de main entre Donald J. Trump et Kim Jong-un le 12 juin à Singapour : c’est la première fois qu’un président des États-Unis rencontre un dirigeant nord-coréen. Mais comment en est-on arrivé là ? Il y a un an, la guerre semblait imminente entre les deux pays. La Corée du Nord procédait à des tirs de missiles intercontinentaux capables d’atteindre le territoire américain, le régime finalisait son arsenal nucléaire, et les deux dirigeants s’insultaient copieusement par médias interposés : « gâteux », « chien apeuré », « psychopathe », « régime vicieux », « petit gros »… [1] Qu’est-ce qui a changé depuis 2017 pour que le chef suprême de la République populaire démocratique de Corée rencontre tout d’abord son homologue sud-coréen, Moon Jae-in, en avril dernier, puis Donald J. Trump ce 12 juin ?
– Renaud Lambert, rédacteur en chef adjoint du Monde diplomatique, auteur de l’article « Au Mexique, la tentation de l’espoir »
On vote au Mexique le 1er juillet : outre 3 415 maires, gouverneurs, députés et sénateurs, c’est un nouveau président que doivent choisir les Mexicains. Le favori des sondages s’appelle « AMLO », initiales d’Andrés Manuel López Obrador, ancien maire de Mexico et candidat pour la troisième fois à la présidence : son élection pourrait mettre fin à des décennies de droite au pouvoir. Candidat anti-corruption, AMLO pourra-t-il être élu malgré les fraudes électorales massives qui pèsent régulièrement sur les élections mexicaines ? Présenté comme de gauche, pourra-t-il vraiment mettre fin à la violence et à la corruption, les deux fléaux qui minent le Mexique et ont été au cœur de la campagne électorale ?
– Évelyne Pieiller, auteure de l’article « Le terroir ne ment pas »
« La terre, elle, ne ment pas. Elle demeure votre recours. Elle est la patrie elle-même. Un champ qui tombe en friche, c’est une portion de France qui meurt. Une jachère à nouveau emblavée, c’est une portion de la France qui renaît. [2] » Ce discours du maréchal Pétain, le 25 juin 1940, a définitivement ancré le thème du terroir, des racines, dans une pensée de droite, conservatrice, réactionnaire. Sauf que le terroir, les « circuits courts » ou encore certains collectifs autogérés redonnent une nouvelle jeunesse à un thème utile pour s’opposer à la mondialisation néo-libérale, à la finance mondialisée. Un terrain fertile en confusionnisme.
Programmation musicale :
– North Korean Moranbong Band : With Pride
– Collectif : Yo te Amlo
– Georges Brassens : La Ballade des gens qui sont nés quelque part
Merci à Sophie Durand-Ngô du Monde Diplomatique.