Dans le Diplo d’octobre [INTÉGRALE]

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Écouter l'émission

  • 01. Martine Bulard : vers une guerre en Corée du Nord ?

    - MP3 - 21.5 Mo

  • 02. Renaud Lambert : 50 ans après la mort du Che, où en est Cuba ?

    - MP3 - 30.3 Mo

  • 03. Gabriel Gorodetsky : les bolcheviks face au monde

    - MP3 - 29.8 Mo

  • 04. Le carnet secret de l’ambassadeur

    - MP3 - 23.8 Mo

Dans le Diplo d’octobre [INTÉGRALE]

Un entretien de Jonathan Duong avec l’équipe du Monde diplomatique d’octobre.


Écoutez l’émission par chapitres :

01. Martine Bulard : vers une guerre en Corée du Nord ?

01. Martine Bulard : vers une guerre en Corée du Nord ?

« Rocket-Man » d’un côté. « Voyou » et « gangster », de l’autre. Les noms d’oiseaux volent de part et d’autre, entre Donald J. Trump et Kim Jong-un. Et les essais nucléaires aussi. La Corée du Nord en est à son sixième désormais. Et pourtant, selon Martine Bulard, cette escalade dangereuse des tensions à laquelle se livrent les États-Unis et la Corée du Nord est le résultat de plus d’un demi-siècle d’une politique d’isolation menée à l’encontre de Pyongyang.

En 1950, en pleine guerre froide, une guerre « chaude » fait des millions de morts entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. L’armistice signé en 1953 entre l’Organisation des Nations Unies d’une part, et la Corée du Nord et la Chine d’autre part, entraînera une paix brinquebalante. Kim Il-sung (grand-père du chef suprême actuel) tente bien de proposer un traité de paix en bonne et due forme. Mais il se heurte à une fin de non-recevoir de George H. W. Bush. Et tire son premier missile nucléaire intercontinental en 1993…

Nouvelles négociations l’année suivante, avec William Clinton cette fois. Le nucléaire militaire, désormais, c’est fini ! Nouvelle déconvenue : les États-Unis et le Japon ne respectent pas eux-mêmes l’accord-cadre qu’ils ont co-signé. Les centrales nucléaires à eau légère, uniquement destinées à fournir l’électricité dont le pays a besoin, ne voient jamais le jour. La Corée du Nord revoit sa stratégie. Et décide de trouver elle-même un moyen de se fournir en nucléaire. Davantage comme arme de dissuasion que comme source d’énergie, par contre…

pages 01 et 10 du Monde Diplo : « Négocier sans préalable avec Pyongyang », un article de Martine Bulard

02. Renaud Lambert : 50 ans après la mort du Che, où en est Cuba ?

02. Renaud Lambert : 50 ans après la mort du Che, où en est Cuba ?

Un défilé de mode organisé par Chanel et Karl Lagarfeld au beau milieu d’une grande avenue de La Havane. Non, vous ne rêvez pas. C’était en 2016. Quelques temps avant un concert en plein air des Rolling Stones. Cuba est une destination touristique de poids international désormais. Ouverte. Attrayante. Quatre millions de touristes l’an passé. Le plus fort taux de croissance généré dans le monde pour ses logements Airbnb.

Pour expliquer les transformations socio-économiques de l’île, Renaud Lambert prend l’exemple du film Fast & Furious 8, où un héros éminemment américain se sent heureux, presque comme chez lui. Mais cette « actualisation du socialisme cubain » n’est pas nouvelle. Le processus a été lancé dès les années 2000 par Raúl Castro.

pages 06 et 07 du Monde Diplo : « Cuba veut le marché… sans le capitalisme », un article de Renaud Lambert

03. Gabriel Gorodetsky : les bolcheviks face au monde

03. Gabriel Gorodetsky : les bolcheviks face au monde

C’est quoi, la politique étrangère d’un État révolutionnaire ? Quand les bolcheviks prennent le pouvoir en 1917, la question « Que faire ? » reste encore en suspens pour les enjeux diplomatiques.

Pour Trotski, qui a théorisé la « révolution permanente », le problème est vite réglé : il annonce d’emblée aux fonctionnaires (tsaristes) des Affaires étrangères qu’il veut publier tous les documents secrets de Moscou passés entre l’ancien régime et les gouvernements impérialistes. C’est un moyen pour lui de mettre la clef sous la porte, et de rendre son tablier de Commissaire du peuple aux affaires étrangères.

Staline, lui, se montrera beaucoup plus ouvert à l’extérieur, beaucoup plus rassurant, notamment envers les Britanniques. Entre assurer sa sécurité nationale et encourager les activités révolutionnaires à l’étranger, entre la propagation de l’internationalisme et la préservation des relations internationales, pas facile de trancher. L’historien Gabriel Gorodetsky cherche à comprendre comment une révolution se confronte à la réalité.

pages 16 et 17 du Monde Diplo : « Diplomatie, de l’idéologie au réalisme », un article de Gabriel Gorodetsky

04. Le carnet secret de l’ambassadeur

04. Le carnet secret de l’ambassadeur

Rares sont les témoignages de diplomates soviétiques qui ont pu passer à travers les griffes de l’oppression du régime stalinien. Et qui n’en sont pas moins dénués de révélations historiques. Pour l’historien Gabriel Gorodetsky, il n’y en a qu’un seul : le journal d’Ivan Maïski, écrit entre 1932 et 1943 par l’ambassadeur russe à Londres. Ce document exceptionnel rapporte, sous forme d’immersion historique, ce qu’aucun autre diplomate n’avait osé écrire sur cette période : montée du nazisme, émergence de l’Union soviétique, pacte germano-soviétique…

Gabriel Gorodetsky, professeur émérite au All Souls College à Oxford, publie en France le journal de Maïski : un esprit libre, menchevik rallié sur le tard au bolchevisme, qui a tout sauf le profil d’un apparatchik soviétique.

Ivan Maïski, Journal 1932-1943, un livre de Gabriel Gorodetsky (éditions Les Belles Lettres, 2017)

Programmation musicale :
- Les Chœurs de l’Armée rouge : Le Chant des partisans de l’Amour
- Le Chœur de Nikolayevsky : La Varsovienne
- Les Chœurs de l’Armée rouge : Plaine, ma plaine

Merci à Martine Bulard, Renaud Lambert et Gabriel Gorodetsky.

Merci aussi à Anne Callait-Chavanel du Monde Diplomatique.

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