En avril dernier, celle qui était déjà ministre de la culture du précédent gouvernement, Rachida Dati, visitait le château de Dampierre-en-Yvelines.
Son propriétaire, le prospère fondateur des magasins Kiloutou, célébrait en effet la fin de la restauration du château de Dampierre, qui lui coûta quand même 100 millions d’euros et quatre ans de travaux. Un chantier « pharaonique », comme le soulignait Le Parisien, dont le coût et la durée ont été terriblement grevés par les fouilles archéologiques préventives imposées par l’État. Ce qui a fait dire à Rachida Dati : « je préfère mettre de l’argent dans la restauration du patrimoine plutôt que de creuser un trou pour creuser un trou ». Mais pourquoi la ministre en veut-elle ainsi à l’archéologie ?
Réponse avec Jean-Paul Demoule, professeur émérite à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, qui publie avec Alain Schnapp Qui a peur de l’archéologie ? La France face à son passé aux Belles lettres.