LÀ-BAS Hebdo n°12

Contre l’austérité, on part à l’offensive ! Abonnés

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Le , par L’équipe de Là-bas

Manifestation contre l’austérité à Strasbourg, le 09 avril 2015 (photo : G. Varela pour 20 Minutes)

Grèves et manifestations aujourd’hui dans toute la France contre l’austérité. L’austérité contre laquelle on se bat partout en Europe, comme Syriza en Grèce ou Podemos en Espagne.
Mais en France, ce n’est pas la gauche dont on parle dans tous les médias, c’est le Front National qui tient l’agenda. Pourquoi Marine Le Pen rafle-t-elle la mise et squatte les télés ?
Cette semaine, c’est grâce à Jean-Marie qui a encore dit une connerie ! L’occasion rêvée pour Marine Le Pen de brandir sa respectabilité, et de prouver à quel point "elle n’est pas son père". Vraiment ? On désenfume le discours du Front National avec Cécile ALDUY qui, avec son équipe, a écouté 500 discours de Marine Le Pen pour les décrypter dans un livre : « Marine Le Pen prise aux mots : décryptage du nouveau discours frontiste » (2015, aux Éditions du Seuil).
Et c’est à Radio France que la politique d’austérité est déjà à l’œuvre, dont les salariés poursuivent la grève depuis 22 jours. Face à la baisse de financements, la suppression de postes annoncée et la privatisation rampante de la Maison de la Radio, les salariés défendent la qualité d’un service public écouté quotidiennement par près de 14 millions de personnes.
Le point sur la lutte et sur l’avenir de Radio France, avec Philippe DUCELLIER, élu du syndicat SUD-Radio France, Jamila EL FADIL EL IDRISSI, assistante de rédaction à France Culture, Adala BENRAAD, journaliste à RFI, qui a déjà connu un plan de licenciements, et Henri MALER, qui a réfléchi à l’avenir du service public audiovisuel.


Les différentes séquences de l’émission
01. Vos messages sur le répondeur
Là-bas si j’y suis

Partie 1ère : Vos messages sur le répondeur

Quelques messages parmi ceux que vous avez laissés sur le répondeur de Là-bas si j’y suis au 01 85 08 37 37.


02. Les mots de Le Pen
Là-bas si j’y suis

Partie 2 : Les mots de Le Pen

Que cachent les discours de Marine Le Pen ? Derrière un langage policé et consensuel, contre le terrorisme, contre les spéculateurs, contre les fraudeurs, pour la République, pour la laïcité, pour la justice sociale, Marine Le Pen a échafaudé un discours à double étage, dont le premier niveau parle à tous, en l’éloignant apparemment de son père, et dont le sous-texte parle aux militants pour les rassurer sur le fond qui, lui, n’a pas changé.

Cécile ALDUY, professeure de littérature à Stanford, nous aide à décrypter ses paroles, en commençant par le discours de clôture de l’Université d’été du Front National à La Baule, prononcé par Marine Le Pen le 23 septembre 2012 :

« Nous voyons la nécessité de réaffirmer partout la République, quand le communautarisme et le fondamentalisme avancent.

Et on me traite d’intégriste pour oser dire ces vérités ?

On me traite d’intégriste parce que je défends la laïcité, parce que je ne vois que des Français parmi les Français, parce que je voudrais que chacun soit fier de son drapeau, de nos trois couleurs ?

On me traite d’intégriste parce je crois en l’assimilation, au rouleau compresseur républicain, à condition qu’on ne transige jamais sur nos lois, sur nos valeurs, sur nos principes, et qu’on mette un coup d’arrêt à une immigration légale et clandestine aujourd’hui hors contrôle ?

Mais qu’ils me traitent d’intégriste si ça les amuse ! Moi au moins, je suis intègre !

Je suis entière, sincère, je ne fuis pas les débats et les questions qui fâchent ! »


Partie 3 : 22 jours de grève à Radio France

La lutte continue, pour éviter la baisse de financements et les premières suppressions de postes que tente d’imposer le président Mathieu Gallet, sous la "tutelle" du ministère de la Culture. Avec une drôle de conception du dialogue social et un mépris du service public, comme nous l’expliquent Philippe DUCELLIER, élu SUD-Radio France au Comité Central d’Entreprise, et Jamila EL FADIL EL IDRISSI, assistante de rédaction à France Culture. Le dernier Comité Central d’Entreprise n’a pas duré plus de dix minutes, face au refus de Mathieu Gallet d’écouter les salariés.

Adala BENRAAD, journaliste à Radio France internationale (RFI), nous rappelle le combat mené par les salarié-es de RFI, qui ont connu un démantèlement similaire et un plan de licenciements il y a quelques années.


Partie 4 : Pour un service public audiovisuel

Dans son analyse du rôle et du fonctionnement des médias, Acrimed, l’association Action Critique Médias, a ébauché ce que pourrait être un « service public de l’information et de la culture » indépendant, ambitieux et soucieux de l’intérêt général, dont Henri MALER nous rappelle les enjeux et les principes.


Partie 5 : Précaires à Radio France

Parmi les difficultés que connaissent les salarié-es de Radio France, il y a aussi celle des pigistes, mal-payés, fragilisés, précarisés. Nous avons reçu le témoignage de journalistes pigistes du réseau France Bleu, qui racontent leurs conditions de travail, et qui ont préféré restés anonymes pour être sûrs de retrouver du boulot demain.


Partie 6 : Les écolos amusent Gérard MORDILLAT

Les écologistes jouent des coudes pour entrer au gouvernement. Mais pour quoi faire ? s’interroge Gérard MORDILLAT. « Peser de l’intérieur », nous dit-on...

Sur la ligne de départ pour le gouvernement (Journées d’été d’Europe Écologie-Les Verts en 2012)


07. Hervé KEMPF : la chaise à 500 millions d’euros
Là-bas si j’y suis

Partie 7 : Hervé KEMPF : la chaise à 500 millions d’euros

Le 12 février dernier, le mouvement basque Bizi ! saisissait huit chaises de l’agence HSBC de Bayonne, en attendant la restitution des 2,5 milliards d’euros soustraits par HSBC dans le cadre de leur grand plan d’évasion fiscale révélée par Swissleaks en février dernier.L’affaire aurait pu en rester là, huit chaises contre 2,5 milliards. C’était sans compter la détermination d’HSBC à récupérer ses chaises, alors que la banque est mise en examen pour complicité de blanchiment de fraude fiscale et de démarchage illicite, et le zèle de la police pour aider la banque à récupérer... les cinq chaises restantes.

L’action de Bizi ! en vidéo :


Merci à Hossein et à l’équipe du Lieu-Dit.

Programmation musicale :
 Motus, par Seb Martel
 24h sur 24, par Claude Bolling et les Parisiennes


À lire :
 Marine Le Pen prise aux mots : décryptage du nouveau discours frontiste, un livre de Cécile ALDUY et Stéphane WAHNICH (2015, aux Éditions du Seuil)

 La Boîte à ragoût, un livre de Gérard MORDILLAT (2014, aux éditions La  Pionnière)


À suivre :
 LeMeilleurDesOndes, le collectif de salarié-es de Radio France en lutte, à suivre sur Facebook, Twitter et Soundcloud

Et n’oubliez pas que le répondeur attend vos messages au 01 85 08 37 37.

Présentation : Daniel MERMET
Réalisation : Franck HADERER et Guillaume GIRAULT
Répondeur : Stéphanie FROMENTIN
Préparation : Jonathan DUONG et Gaylord VAN WYMEERSCH

(vous pouvez podcaster cette émission en vous rendant dans la rubrique "Mon compte", en haut à droite de cette page)

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  • Le mensonge prend l’ascenseur, la vérité prend l’escalier. Et Dillah s’en étonne « Pogrom » à Amsterdam : retour sur un déchaînement médiatique et politique Abonnés

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    C’est évident, c’est un pogrom. Le mot va être repris partout. Récupération, instrumentalisation, surenchère délirante. Il faudra plusieurs jours pour qu’un peu d’information et qu’un peu de réflexion parviennent à montrer un peu de vérité. Trop tard bien sûr, on connaît : le mensonge monte par l’ascenseur, la vérité prend l’escalier.

    C’est le leader d’extrême droite Geert Wilders qui a dégainé le premier en lâchant à chaud le mot POGROM. C’est, huit jours plus tard, Femke Halsema, la maire d’Amsterdam, qui regrette publiquement d’avoir utilisé ce mot-là et qui dénonce l’opération de « propagande » de la part du gouvernement Nétanyahou.

    Et ça, Dillah, ça l’étonne.

  • Mandat d’arrêt contre Benyamin Nétanyahou, Yoav Gallant et le chef du Hamas pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité DREYFUS, C’EST MOI ! Nétanyahou encore victime d’antisémitisme… Accès libre

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  • On a trouvé le contraire exact de Donald Trump ! Lucie Castets, pas seulement le tube de l’été ? Accès libre

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    Comme par magie, elle est sortie du chapeau de la gauche le 23 juillet 2024. La voix des dieux de gauche est sortie des nuages : « petite Lucie, tu vas faire première ministre ! ». « Quoi ? Moi ? Qui n’ai aucun mandat, qui ne demande rien, qui ne connais guère la jungle politicienne ? »

    La voilà poussée en pleine lumière et, miracle incroyable, toutes les gauches sont d’accord pour l’installer à Matignon. Après Léon Blum et François Mitterrand, la gauche unie s’appelle Lucie Castets. On l’acclame, on lui joue Lucy in the Sky, oui mais c’est qui ? Énarque, économiste, militante des services publics, ouverte au compromis et toutes gauches compatible. Dans les rédactions, on est partagé, doit-on écrire haut fonctionnaire ou haute fonctionnaire ? Vite fait la voilà médiatisée, la voilà peopolisée, la voilà dézinguée : Lucie et son rouge à lèvres, ce sera juste le tube de l’été, et basta. Matignon, c’était pour de rire, pour le carrosse c’est retour citrouille. Oui mais dans Castets, il y a castagne, la gauche ne l’a pas lâchée et pour la suite elle est très décidée. Mais décidée à quoi ? Dialogue avec Laurence De Cock.

  • Chaque mardi, Olivier Besancenot raconte les chansons de notre histoire Mahmoud Darwich : « Sur cette terre » Accès libre

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    Il est bien sûr l’un des plus grands poètes palestiniens, mais aussi sans doute le poète de langue arabe le plus lu dans le monde, dont la renommée est toujours internationale, quinze ans après sa disparition.

    Riche de dizaines de publications en vers mais aussi en prose, son œuvre a été traduite dans le monde entier. C’est l’ancien ambassadeur de la Palestine auprès de l’UNESCO, Elias Sanbar, qui l’a traduit en français. Si on ne mesure pas forcément en France toute l’importance de Mahmoud Darwich, c’est que les Français n’accordent plus à la poésie la place qu’elle occupe toujours dans le monde arabe, et singulièrement Pour les Palestiniens. Comme l’explique Elias Sanbar, « dans la culture palestinienne, dans la mesure où c’est un peuple qui est privé de ses lieux, il peut habiter le poème. C’est pour cela que par exemple quand l’exil commence en 1948, les gens transportent avec eux des poèmes, et pas des romans ».

Une sélection :

La lettre hebdo de Daniel Mermet La résistance d’un prof israélien accusé de trahison Accès libreLire

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On tue Nasrallah, on oublie Gaza, on danse à Tel Aviv, Nétanyahou exulte, BHL est de retour. Joe Biden pleure les enfants morts et fait l’indigné tout en livrant ses bombes à Bibi. Bonne nouvelle aussi pour le RN et Marine Le Pen, ses amis d’extrême droite remportent les législatives en Autriche. Le FPÖ (Parti de la liberté d’Autriche ) – qui soutient Israël – est un parti franchement nazi. Son leader Herbert Kickl veut devenir le VOLKSKANZLER, le « chancelier du peuple », titre emprunté à un autre autrichien, Adolf Hitler.

Hommage à Catherine Ribeiro (1941-2024) Catherine Ribeiro en concert aux Bouffes du Nord Accès libreVoir

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En 1995, la chanteuse Catherine Ribeiro créait au théâtre des Bouffes du Nord le spectacle « Vivre libre ». Elle y chantait ses propres chansons mais aussi celles d’Aragon, de Barbara, Brel, Ferrat, Ferré, Lluís Llach, Colette Magny, Gérard Manset, Danielle Messia, Anne Sylvestre et même, si vous allez jusqu’à la fin, une surprise à réécouter alors que nous célébrons le 80e anniversaire de la libération de Paris. En hommage, nous vous proposons de découvrir ce concert :

L’historien Gérard Noiriel publie PRÉFÉRENCE NATIONALE (Gallimard,3.90Euros) (Vidéo et podcast | durée : 51’23) Préférence nationale : cette vieille recette facho, un sujet urgent AbonnésVoir

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« Il y a toujours un groupe qui symbolise le rejet en fonction de la conjoncture du moment », dit l’historien Gérard Noiriel. Il est urgent de démonter le système de cet apartheid dont les électeurs du RN sont souvent eux-mêmes les premières victimes.