Stimulant chaque fois, fraternel toujours, voilà plus de trente ans qu’Edgar Morin passe par Là-bas ; des accords d’Oslo à la « Terre-patrie », des grèves de 1995 aux métastases du conflit israélo-palestinien, de l’identité juive à l’éloge de Castoriadis, avec toujours son mot de la fin, emprunté à Hölderlin : « là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve ». Avec sa curiosité inlassable pour toute chose, il nous apprend à faire des rapprochements inattendus, il nous apprend surtout à penser l’évènement, à penser devant l’évènement lorsqu’il surgit, devant les drames, devant les fêtes, devant le ciel suave ou le bruit des bottes, comment être à la hauteur, à hauteur d’homme. Cent ans. Son secret est simple : il aime la vie et la vie lui rend bien. Une pluie d’hommages, d’images, de textes, de fêtes, tant mieux ! Bon anniv’ Edgar ! Abrazo ! Car bien sûr, ce n’est qu’un début !
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