Tolbiac, Nanterre, Montpellier, Toulouse, Rouen, Sciences Po Paris, Paris 8, Rennes, Strasbourg, Nancy, Metz, Bordeaux : voilà plusieurs semaines que certains sites universitaires sont totalement ou partiellement bloqués par le mouvement étudiant. L’étincelle qui a embrasé le mouvement, c’est l’intrusion dans la fac de Montpellier, le 22 mars dernier, d’individus cagoulés qui ont tabassé à coups de bâtons les étudiants qui occupaient l’université.
Mais à l’origine, c’est le refus de la loi « Orientation et Réussite des Étudiants », adopté par le Parlement le 15 février dernier, qui mobilise les étudiants. Pour eux, cette loi introduit la sélection des étudiants à l’entrée de l’université. Pourtant, la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Frédérique Vidal, le jure, il n’est absolument pas question de sélectionner les étudiants : « si c’était de la sélection, je le dirais, et cela n’en est pas [1] ! »
Alors, qu’y a-t-il vraiment dans la loi ORE ? Un entretien de Jonathan Duong avec Annabelle Allouch, maîtresse de conférences en sociologie à l’université de Picardie-Jules Verne et Paul Vannier, journaliste, professeur d’histoire-géographie et secrétaire national à l’éducation du Parti de Gauche.
Programmation musicale :
– Michel Sardou : 100 000 universités
Merci à Sophie Durand-Ngô du Monde Diplomatique.