Avec Carine Milcent, économiste

« Virus chinois » : ce que l’épidémie nous dit de la Chine

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À Hangzhou, certains écoliers ont repris l’école avec un chapeau permettant de garder ses distances, inspiré d’un chapeau traditionnel chinois (photo : Zhejiang Daily)

[RADIO] « Virus chinois » : ce que l’épidémie nous dit de la Chine [INTÉGRALE]

« C’est l’incompétence de la Chine qui a provoqué cette tuerie de masse mondiale. » Voilà le message que le président Donald Trump a publié – via son réseau social préféré, Twitter – le 20 mai dernier à propos du « virus chinois », comme il se plaît à nommer le coronavirus pour mieux pointer du doigt le gouvernement chinois.

Au-delà des provocations habituelles du président américain, la Chine a-t-elle échoué à contenir l’épidémie, comme elle avait échoué – et menti – en 2003 à endiguer l’épidémie causée par un premier coronavirus, le SRAS ? Qu’est-ce que l’épidémie nous apprend sur le système de santé chinois ? Pourquoi la Chine ment-elle sur le nombre de victimes de la Covid-19, alors qu’elle ne comptabilise que 4 700 décès dans un pays de 1,5 milliard d’habitants, là où la France de 65 millions d’habitants en est déjà à 30 000 morts ? Et à Wuhan, fallait-il vraiment construire un nouvel hôpital en 10 jours ?

Éléments de réponse avec Carine Milcent, chercheuse au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), professeure à l’École d’économie de Paris, auteure de Health Reform in China : From Violence to Digital Healthcare (Palgrave Mcmillan, Londres, 2018).

Programmation musicale :
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Je suis un bourgeois et j’en suis fier. Personne ne dit une chose pareille. Le bourgeois, c’est l’autre, le bobo, le faux-cul, le gras du bide. Et encore, ça se dit plus, bourgeois, c’est désuet. Depuis longtemps, le bourgeois a appris à se déguiser. Une casquette de pêcheur, une veste de paysan, un blue jean comme les ouvriers. Il a entonné des discours indignés et révoltés contre le mal, contre le fascisme et contre les cons. C’est un libertaire, le bourgeois. Contre l’impôt, contre le voile, contre les flux migratoires incontrôlés. Il proclame la révolution. C’est le titre du livre d’Emmanuel Macron, RÉVOLUTION. Il est progressiste aussi. Le mouvement qui soutient Macron se proclame « progressiste ».

C’est le printemps !!!! Accès libreÉcouter

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Connaissez-vous Gerhard Haderer ? AbonnésLire

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On ne remerciera jamais assez le cancer et Jésus.

Oui, tout d’abord, merci au cancer. Car s’il n’avait pas eu un cancer en 1985, à 34 ans, Gerhard Haderer aurait eu la vie indigente d’un « créateur » publicitaire. Or, c’est lorsqu’il fut opéré (et guéri) qu’il a tout laissé tomber et s’est tourné à fond vers le genre de dessins que vous allez (re)découvrir, si puissants, si violents qu’ils se passent de tout commentaire, à part quelques gloussements, quelques éclats de rire et pas mal de silences dans le genre grinçant.

Ensuite, merci à Jésus. Et surtout à Monseigneur Christoph Schönborn, cardinal, archevêque de Vienne. En 2002, Gerhard Haderer publiait La Vie de Jésus, un surfeur drogué à l’encens, ce qui faisait un peu scandale dans la très catholique Autriche, si bien que le cardinal archevêque, hors de lui, crut bon de donner l’ordre à l’auteur de présenter ses excuses aux chrétiens pour avoir ridiculisé le fils de Dieu. Au passage, on le voit, l’Islam n’a pas le monopole du refus des caricatures, mais celles-ci eurent beaucoup moins d’écho chez nos défenseurs de la liberté d’expression. Et bien entendu, comme toujours, la censure assura le succès de l’album, qui atteignit 100 000 exemplaires en quelques jours.

Le capitalisme est comparable à une autruche qui avale tout, absolument tout. Mais là, quand même, il y pas mal de dessins de Gerhard Haderer qui lui restent, c’est sûr, en travers de la gorge. On peut rêver et c’est déjà beaucoup.