
D’après Nordpress.be et Grumpychon
Mettez un chat sur Internet, et c’est le clic assuré. Depuis au moins une décennie, les chats sont un phénomène viral qui ne se dément pas, qu’ils soient mignons, drôles, maladroits ou anthropomorphes. La vidéo « AVOIR UN CHAT » du YouTubeur Norman Thavaud – dit « Norman » – cumule plus de 30 millions de vues depuis sa publication en 2013 : il y présentait son chat Sergi [1]. En 2017, la mort de Sergi a suscité beaucoup de réactions sur la toile, jusqu’à un article du quotidien 20 Minutes [2].
Mais cette passion humaine n’est pas nouvelle. Depuis l’Égypte ancienne où le chat était divinisé jusqu’au Chat philosophe de Philippe Geluck, le félin est une obsession, tantôt objet de fascination, tantôt source de rejet. S’il a été un allié fidèle des humains pour chasser les rongeurs et protéger les cultures, l’Église en a aussi fait une incarnation du diable, dans sa lutte prosélyte contre les religions païennes. Le chat noir est devenue une figure sombre, repoussoir, que se sont appropriés certains laissés-pour-compte, comme le chat anarchiste, symbole de la Confédération nationale du travail.
Opposé au chien, symbole d’obéissance, le chat incarne la liberté et l’insoumission depuis qu’il a été domestiqué par les humains. À moins que ce ne soit lui qui ait domestiqué l’espèce humaine ?
Petite histoire du chat, un entretien de Jonathan Duong avec Catherine Dufour, écrivaine, auteure de l’article « De Baudelaire à YouTube, le sourire du chat » dans Le Monde diplomatique de juillet.
Programmation musicale :
– Le duo des chats
– Utah Phillips : The preacher and the slave
– Les frères Jacques : La queue du chat
Merci à Sophie Durand-Ngô du Monde Diplomatique.